••• les zultimes chroniques – 30/3/19
traduction: donne-toi le temps, ou donne-toi du temps…
même si tout va de plus en plus vite, la vie est lente et longue… je ne parle pas des choses fofolles à la surface du quotidien, les multiples rendez-vous et obligations et multiples choses à faire encore et encore… day in day out…
je parle des choses importantes, les choses de fond, les enjeux fondamentaux de la vie, de nos vies respectives…
depuis que je vis à la campagne, soit depuis plusieurs saisons, c’est la nature qui est ma plus grande enseignante… même si je suis le disciple de deux maîtres spirituels, la nature est ma mère enseignante, la mère de mes gourous…
ce qui me fait d’ailleurs penser à l’expression la mère de Dieu… j’aime cette expression qui fait voler en éclat toute conception à propos du début de la vie… car ça ne peut être qu’une mère qui a pu donner vie à la vie, peu importe sa forme… toute vie vient de la mère… qu’elle se nomme Marie, Kali ou Durga… la vie a été enfantée… et toute grossesse prend du temps… le temps que ça prend, ni plus ni moins…
d’ailleurs la mère de Dieu n’est pas le bout de l’équation… car qui est la mère de la mère de Dieu ? décidément on n’y échappe…
pour revenir à la nature, le cycle des saisons nous en apprend beaucoup sur la vie… toujours en évolution, jamais jamais identique sous des allures semblables, jamais rien n’est comme cela a déjà été… les arbres, les animaux, même les roches se transforment au fil du vent et des éléments…
observer la nature nous enseigne quant à notre impermanence, tout comme sur l’éternel recommencement du cycle des saisons… une après l’autre, elles se suivent et se fondent l’une en l’autre… une après l’autre, elles se succèdent et nous rappellent que le temps ne se mesure pas en minutes mais davantage en succession de cycles…
lents, rythmés, successifs… ainsi va la vie…
la terre ne s’en fait pas trop face aux changements climatiques, elle s’y adapte et les intègre, elle s’y plie, elle danse avec les ptits nouveaux… la terre est vieux jeu et en même, ultra moderne… la mère a vu neiger… et veille sur ses enfants un bon père de famille…
parlant saisons, j’ai appris l’autre jour que notre bon vieux jeux de carte de 52 cartes est fondé sur le calendrier grégorien : 4 couleurs (ou sortes) pour les quatre saisons de l’année, 12 figures pour les 12 mois, 52 cartes pour les 52 semaines et la somme de tous les points d’un jeu de 52 cartes plus le joker est de 365 pour les 365 jours de l’année…
le total de chaque couleur donne 91 points (les valets, dames et rois valant respectivement 11, 12 et 13 points), ce qui donne en multipliant par quatre 364 points, auquel on ajoute un point de joker… un jeu classique est livré avec 2 jokers, ce qui donne alors un total de 366 pour les années bissextiles…
flush royale non ? un grand jeu la vie… de 52 ramasse… encore et encore…
si on ferme un peu cet ordinateur quand même si pratique et qu’on prend la joie de regarder dehors, on verra la vraie vie, celle qui observe le monde spinner sur lui-même, celle qui nous voit s’en faire pour rien… toujours là, patiente, calme, pas énervée… lente, posée, respirant au rythme des jours, des saisons, des années qui lui passent dessus, dedans… sans que rien ne la touche vraiment…
allez, à plus, m’en va voir la vraie vie moi là là…