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écrire pour écrire

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (61)…

here we go again…. la nuit porte conseil… certain(e)s rêvent endormi(e)s, d’autres éveillé(e)s… même différence…en cette nuit simple, en cette nuit noire…

solitude quand tu nous tiens, nous te tiendrons aussi… aloneness, loneliness, solitude… thèmes récurrents, thèmes fondateurs… thèmes qui font peur… thèmes qui attirent… le texte de Krishnamurti qui suit au bas est éloquent, juste, à temps… à point nommé… dans ma vie… dans la votre… merci flo…

un texte dense, presque trop, arrivé d’un bloc qui, lorsque coupé en petits morceaux, quelques lignes par quelques lignes, devient digeste, assimilable… comme la vie, instant par instant… comme une chronique, lettre par lettre, mots par maux, paragraphe par agrafe…

solitude… la tâche du moment, la rencontre avec soi… avec moi… transformer une solitude vide, une solitude de manque, en solitude pleine et riche, auto suffisante… totalement satisfaisante… en soi, pour soi…

pas de passé, plus d’avenir, sans tache ni attache… tout un présent… finalement… le désir de la rencontre avec soi… la soif de cette rencontre, la seule vraie et réelle, l’ultime car toutes les autres reposent sur celle-ci… et pourtant, rencontre entre rien et son contraire…

finalement… arrêter de courir en avant, vers l’avenir… vers la mort… vers ailleurs… wo les moteurs ! fatigué de courir sans arrêt… on ralentit, on marche lentement, on marche arrière… sur le neutre… on rétrograde… on se rétrograde au stade de spectateur… on se regarde jouer la vie… on regarde la vie se jouer… on se laisse rattraper… soi-même… par soi-même… en soi-même… on se rattrape ou on s’échappe ?

laisser tomber l’espoir de l’ailleurs, du demain, du plus tard, trop lourd à porter, pour se laisser glisser dans le maintenant, ici, déjà là, sans artifice, sans promesse, tout ce qui sera là-bas n’est-il pas déjà ici de toute façon ?

vivre le désespoir sain de l’instant, sans tambour ni trompette… un désespoir plein de vie, qui dit oui… si si si la vie… j’y suis… je vis, je veux… un désespoir lucide, qui regarde ce qui est, et non ce qui n’est pas, ce qui sera… peut-être ou non… encore… qui se regarde en pleine face, les yeux dans les yeux, dans le miroir de la vie, les deux yeux dans le même trou, et l’autre… les yeux dans les cieux… face à face avec dieu… face à face avec soi… tout simplement…

allez, dites moi quoi faire seigneurs, conseillez-moi, guides de toutes les traditions, de toutes les religions, de toutes tendances… je suis oui, tout ouïe, à l’écoute, à l’école, toutes les oreilles ouvertes… ma tasse est vide et ne désire pas se remplir, seulement boire à plus soif, boire sans fin, en vain…prendre, apprendre, goûter…et laisser aller… un moment à la fois, la foi du moment… présent madame…

Le texte de Krishnamurti ci-bas se termine ainsi : «C’est seulement quand la pensée est totalement immobile que le solitaire peut rejoindre la solitude.»

et c’est aussi ainsi que se termine celui-ci…

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texte de Krishnamurti

«Nous avons peur de la solitude car elle nous révèle notre incapacité et la pauvreté intérieure de notre être.

Nous ne sommes jamais seuls ; nous sommes entourés par les gens et par nos pensées. Et même quand les gens sont loin, nous voyons les choses à travers l’écran de nos pensées. Très rares sont les moments où la pensée ne fonctionne pas.

Nous ignorons ce que c’est que d’être seuls, de n’être plus soumis aux associations, à la continuité, aux mots et aux images. Nous sommes solitaires, mais nous ne savons pas ce que c’est que d’être seul.

La douleur de la solitude remplit nos coeurs et l’esprit recouvre tout par la peur. La solitude, cet isolement profond, est l’ombre qui assombrit nos vies. Nous faisons n’importe quoi pour y échapper, et plongeons tête première dans toutes les formes de fuite, mais elle nous poursuit et ne nous quitte pas.

L’isolement caractérise notre forme de vie ; il est rare que nous soyons en fusion avec quelqu’un, car au fond de nous-mêmes nous sommes brisés, déchirés et à vif. Nous ne sommes ni complets ni entiers et il n’est possible d’être en fusion avec quelqu’un qu’à partir du moment où l’intégration intérieure a eu lieu.

Nous avons peur de la solitude car elle nous révèle notre incapacité et la pauvreté intérieure de notre être ; mais c’est la solitude qui cicatrise la plaie béante de l’isolement. L’esprit isole, sépare et interdit la communion. On ne peut rendre l’esprit complet ; cela n’est pas possible car cette tentative est en elle-même un processus d’isolement, cela fait partie de cette solitude que rien ne peut masquer.

L’esprit est le produit de la multitude et ce qui a été assemblé n’est jamais seul. La solitude n’est pas un produit de la pensée. C’est seulement quand la pensée est totalement immobile que le solitaire peut rejoindre la solitude.

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (60)…

chronique 5 à 7, bière pas de chips… plus simple… moins graisseux du doigt… moins glisseux sur le clavier… moins niaiseux dans le verbe… pis des chips à tous les jours anyway, ça perd son goût ! et ça grossit le tailleur… 😉

quelle belle journée mes ami(e)s… début d’un chantier uplifting d’extérieur, quel travail plaisant que de créer de la beauté !

déjà 60 chroniques depuis un mois… dany, on garde notre moyenne  ;-), je suis le premier surpris… et heureux… quand je sais plus quoi faire de mon corps (ça vous arrive aussi non ?), je médite… ou j’écris une chronique… pas encore réussi à faire les deux en même temps… j’médite là-dessus… ça va venir…

aujourd’hui on dirait que ma route est passée de l’horizontal au vertical… gros switch… encore… c’est enclenché depuis un bout ce processus mais c’est plus intense depuis quelques jours… aujourd’hui… now… y en a beaucoup en arrière de moi mais j’en veux plus, pas plusss, plus, c’est plus là de toute façon, y a plus rien en avant non plus, pas pluss, plus, alors stop et alors ? ce qui doit se passer se passera…

plus envie de décider, besoin de couler avec la rivière, une rivière lente du mois d’août d’un été sec, molle l’eau… pas moche le mollo… un mollo qui torche ! yo man je suis full ado ! pas totalement faux ! le ptit gars devient un homme… môman môman ton fils passe un maudit moment… mais il tient le coup… à coup de chroniques…

devant moi un été rempli de rien.. que dis-je une vie remplie de rien, beaucoup de rien, juste du rien, à en donner le vertige, encore ici, du haut et du bas… woooo……… pis tellement de rien que ça devient plein plein plein… de vide plein… et tout est dans tout once again

un peu d’où vient aussi le besoin de sauter en bungee, de me sacrer en bas de la falaise, défier la gravité, provoquer la peur, provoquer la vie… le saut de la mort dans fracas de corps… se lancer dans le vide et faire confiance à un élastique, placer sa vie au boutt d’un rubber… est-ce que c’est ça la foi ? aussi j’imagine… god is in the caoutchouc…

et vous, horizontal ou vertical votre vie ? simple curiosité, pas besoin de répondre… question trop personnelle… je me demande souvent si les gens vivent des choses aussi intenses que celles que je vis en ce moment et depuis quelques mois… j’ai une chum au village qui vit aussi des affaires de la même ampleur – version féminine – et ça me fait du bien… ça me rend plus normal… j’suis pas fou ! ou pas tout seul en tous cas… choses, affaires, on ne sait trop comment nommer ces mouvements, des expériences OK ?

vivre tout seul comme je le fais là, remarquez que je pourrais être fou et personne ne s’en apercevrait… mais non j’suis pas fou parce qu’un fou qui sait qu’y est fou est ben moins fou qu’un fou qui sait pas qu’y est fou… et vous ? me suivez-fou ? folle ou fol ou fou ? ou pas ? oui vous…

vous êtes mon lien avec le monde, la fenêtre par laquelle je peux exprimer comment cette période de ma vie se vit… dans le vide au début à quelques-un(e)s maintenant… vis à vis, face à face, book à book... sur la ligne ténue de la vie…

cette chronique marque la fin d’une étape; aujourd’hui on passe à autre chose… on sait pas quoi mais autre chose… difficile de lâcher parfois… mais il faut se raisonner un moment donné et dire wo ! à soi-même surtout… switch time !!! aucune idée de ce que ça implique mais faut que quelque chose change… the end my friend…

alors je commence demain matin à éditer les 60 premières chroniques en vue de publication, et on verra ce qui s’en  suivra… j’ai envie que ces chroniques circulent, que ça soit vu, lu et su… et hopefully apprécié… j’ai retrouvé quelques beaux mandalas réalisés après des cérémonies au Brésil alors je vais jouer avec le texte et l’image et tenter de faire quelque chose de beau… à suivre…

à vous qui m’avez suivi jusqu’ici, au terme d’un plus ou moins grand nombre de chroniques ou seulement de celle-ci, on a fait un bon bout ensemble et on verra où la vie veut nous emporter next… sioux… mais pour le moment, assez penser, assez de pensées, breaktime… la police de la pensée sévit…

om metakweasin, aho ! salut !

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (59)…

j’m’ennuie môman…

j’ai 3 ans, je viens de mettre une cuillère pleine de Drano  dans ma bouche (vous savez la poudre pour débloquer les tuyaux… ça marche vraiment ça !)… je sais, je sais… pas ben ben brillant mais que voulez-vous… faut découvrir la vie, faire ses expériences…  ça a toujours été mon motto… et je pense que c’est après moi qu’on a inventé les bouchons anti-enfants…

donc 1964, Montréal-Nord, rue Prieur… panique générale dans la cabane… allez vite un taxi, ma soeur, ma mère et ma tante, direction Ste-Justine, toute vitesse…  après c’est flou… mais c’est triste et seul… c’est les machines, les tubes, l’hôpital… les grands et longs couloirs… les néons… et je me souviens avoir porter une couche… à 3 ans, ayoye ! quelle humiliation… en public en plus… mais surtout de voir ma mère s’en aller… même si elle revenait presqu’à chaque jour… elle partait surtout… à chaque soir, m’abandonnait, me laissait à l’hôpital, seul… sans ma môman… hier c’est aussi un peu ce feeling-là qui me traînait dans le corps, ce souvenir qui me trottait dans l’âme… l’abandon, la solitude… un ptit gars abandonné par sa môman… pas le genre d’affaires à raconter dans une chronique hein ?

hier, je pensais beaucoup à la fête des mères d’aujourd’hui et au fait que je n’ai plus de mère vivante à célébrer depuis 8 ans… et je réalisais aussi que je n’ai jamais vraiment pleuré la mort de ma mère… pas totalement en tous cas… j’ai joué à être le grand garçon fort, celui qui était là pour la soutenir sa mère… la veiller… en prendre soin, la rassurer, l’écouter… pis 8 ans plus tard, les larmes coulent… le coeur est gros… le ptit gars manque sa môman… tout simplement…

ma mère a passé ses deux derniers mois à l’hôpital, cancer des poumons, qui s’est généraliser… elle a passé par toutes les phases normales… deux mois, tac tac tac, short & sweet… assez de temps pour prendre le temps, pas trop pour qu’on le trouve long… de la grâce jusqu’à la fin mimi… quelle belle période d’accompagnement… d’apprivoisement de la mort, de sa mort… avoir sa famille autour d’elle la rendait heureuse, l’ultime bonheur d’une mère aimante, d’une mère mourante…

pendant ce deux mois, je me souviens d’une nuit précise où on nous avait demandé qu’au moins une personne soit présente auprès d’elle car ce n’était pas certain qu’elle passe la nuit, ça passe ou ça trépasse… et c’est moi qui pouvait côté timing… après une nuit de sommeil très très calme, inquiétant en ta… ça ! au petit matin, elle se réveille en pleine forme… décidément, une boîte à surprise cette femme !

et quand le médecin passe pour prendre de ses nouvelles, surpris, il lui demande comme elle va… et elle lui dit en souriant radieusement : ça va très bien, mon fils est docteur lui aussi et il m’a guéri pendant que je dormais ! (quelques jours avant, je venais de recevoir mon diplôme de doctorat, en criminologie ! mais détail, ma mère n’a retenu que doctorat…) quelle sensation pour un ptit gars… sauver sa mère des bras de la mort… content content le ptit docteur Welby…

ma mère, comme plusieurs femmes de toutes les époques, a été de son vivant et même dans la mort un exemple de courage, de force, de détermination, d’amour, de compassion, de solidité, name it, vous savez vous aussi… vous en avez ou en avez eu une mère… et je crois que si on l’avoue et se l’avoue… ou pas.. toute notre vie, nous autres les gars, on cherche et recherche notre mère… faites-vous en pas les girls, paraît que ça marche aussi de l’autre bord…

on cherche notre mère dans LA femme, dans notre blonde, dans nos ami(e)s de filles, et même on la cherche dans toutes les expériences de la vie, ce feeling de bras de môman… simplement poser la tête sur ses seins et s’abandonner… retourner dans l’utérus, retrouver le sein maternel… ben oui, on finit aussi par devenir mature et dépasser ça… ou pas… ou en tous cas pas totalement nécessairement, mais ça part jamais totalement… la rivière coule, coule et s’écoule… jusqu’à la mère…

j’me sens orphelin… j’m’ennuie de ma mère… un peu, beaucoup, maternellement…. ceux et celles qui ont perdu leur mère savent, connaissent la force de cette perte, l’impact de cette coupure, la coupure ultime du cordon ombilical… le dernier schlak… ça fait mal jusque-là… et plus… même si on ne vit plus avec sa mère depuis très longtemps et qu’on a fait sa propre vie, le dernier départ de sa mère nous scie les jambes, nous ramène au plus petit que soi en soi… nous précipite dans un endroit ou nous sommes tous et toutes fils et filles de la terre mère, fils et filles de Dieu… vierge Marie priez pour nous !

en passant comment vous l’appelez vous votre mère ? m’man ? maman ? môman ? mom ? la mère ? peu importe comment vous l’appellez, si elle est vivante, faites-le et dites lui… que vous l’aimez… chanceux/se…

et en terminant, je voudrais reconnaître et remercier Sabera et Charu, les mères de nos deux filles, Léonie et Fanny.  Merci pour avoir fait de nos filles deux personnes de coeur, brillantes, allumées, merci pour les milliers d’heures de soin, merci d’avoir été des modèles féminins dignes et sur lesquelles elles peuvent se projeter… merci de m’avoir montré comment faire, comment donner sans compter, comment être là, comment prendre soin… que cette journée soit bonne pour vous… je vous aime…

allez, bonne fête des mères… bonne fête môman… ma mimi à moi… en haut, haut ciel, qui veille sur moi, j’te vois, j’te sens… merci à l’infinimôman… love you mom…

guy

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (58)…

croc croc croc… nique chips et bière… pas facile écrire quand on mange des chips… OK OK c’est plus «schhh schhh schh» des chips mais ça fitte pas avec chronique… mais la bière aide un peu… à faire passer les mots… dans la gorge… le clavier et le net… dehors la tempête s’en vient après une journée de soleil qui s’est couverte lentement mais sûrement de nuages blancs, gris pâles, noirs foncés… y a des jours comme ça, dehors et dedans… ça se couvre… bleu, blanc, gris, noir… mouillé…

grosse journée dehors, à l’air frais et chaud… journée physique, totalement dans le body, et avouons-le, un peu aussi dans la tête et le coeur… que j’ai gros d’ailleurs… pelleter de la terre et sable, finir le tipi, le feu pour brûler le bois sec, jouer du rateau, installer le hamac – mais pas en profiter encore 😉 on brûle l’émotion… énergie en mouvement…

ça fait du bien ce dur labeur… à l’air… (j’sais pas combien vont la pogner celle-là ? oui ? labeur à l’air ??? mmm…)… j’ai eu le coeur gros toute la journée… coeur gros ou grand coeur ? les 2… le coeur dans la flotte, la pelle dans les mottes… de terre… flot de mots / flotte de mottes… un temps comme ça… un temps de motton…. admettons… mettons motte sur table… pas de raison, juste comme ça… en fait je sais ce que c’est mais je vous en parle plus demain…

le coeur gros donc, assez pour brailler un peu tout le temps toute la journée, par à-coup, par soubresauts émotionnels, par petits zorages… nouveau pour moi… je gardais ça en d’dans avant cette eau-là… eau de coeur… tout en travaillant, des fois des poussées de colère aussi qui m’ont fait pelleter vite vite vite… payant la colère… rentable au travail… seul, chez-moi, à prendre soin de la terre, heureux et triste… en même temps, en alternance… l’un dans l’autre, les deux en moi…

j’ai eu la visite d’un ami cet après-midi, moment de mise au point, toujours bon… et on a parlé de plusieurs choses, dont certaines que j’ai vécues dans les dernières années… des événements que j’ai vécus semi-publiquement disons… au sein d’une grande famille élargie… pas du vécu aussi publique que les vedettes d’Hollywood mais publique quand même… des événements dont plusieurs personnes discutaient… à mon sujet… parfois inflationnées… parfois distortionnées… des choses dans lesquelles je ne figurais pas toujours bien disons pour le moins…

wow, au fil du temps j’apprends que toutes sortes de choses ont été dites à mon sujet… ça m’a rentré dans l’dash… mais dites le pas à personne OK ? les gens le savent pas trop… on va garder ça entre nous… disons que l’égo a reçu quelques bonnes claques sur la gueule… ça fait partie de la game si on accepte le rôle de leader de quoi que ce soit… on devient under the spotlight on the spot… avec les pour, et les pots… mais on assume tout tout tout…

deux grosses années pour moi que ces deux dernières… ouf… j’vois ça en en parlant… deux séparations, une après 20 ans, l’autre, un an et demi… deux relations back to back, deux séparations aussi, back to back… deux moins deux égale zéro, on repart à neuf… mais les deux séparations atteignent leur apogée en ce moment, en même temps, un spécial deux pour un… lucky winner… lucky looser…

deux grosses années pour moi que ces deux dernières… fin de 20 ans d’auberge, fin de 7 ans de cérémonies dans une zone grise de légalité, fin de 20 ans d’animation de groupes… fin de ma vie active de parent actif au quotidien dans la vie de mes deux filles après 30 ans… papa a pu raison… quelques déménagements, la construction d’une église et une tentative de légalisation de l’ayahuasca, sur le neutre pour le moment, attente, patience impatience patience…

deux grosses années pour moi que ces deux dernières… et depuis ce matin, une tristesse qui m’accompagne parfois, qui me possède à d’autres, toujours en arrière plan… j’avais la tristesse dans les talons… me retrouve pitché dans ma solitude, une solitude humide, assumant totalement tout ce que j’ai créé au fil des ans… récoltant les fruits et les leçons de vie et déterminé à continuer, à sauter dans le vide…. au propre et au figuré… même la beauté de la nature autour me fait pleurer, tout est tellement beau que ça tire la larme… à feu au coeur…

seul un samedi soir, toujours spécial ça non ? me semble que c’est plus facile de toucher à sa solitude un samedi soir seul à maison… mais c’est aussi tellement bon d’aller au fond de ce petit trou en soi… droit, digne, sobre… on veut pas aller là habituellement… alors allons-y ! pour ça que les samedi soirs d’ordinaire sont tellement out there !!! pas toujours drôle le dimanche matin par contre… l’arrière plan se représente la binette, avec mal de bloc en prime… et peut-être quelques trous de mémoire face au miroir…

OK enough for today… je m’en vais me préparer saumon riz brocoli… coupe de vin… un tête à tête avec moi-même… une date avec moi… chin chin…

à demain gang…

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (57)…

chronique un peu plus tardive ce matin… chronique post contemplation matinale visuelle et auditive du samedi matin… mais chronique quand même… chronique oblige… chronique s’impose…

le bleu, le ciel, les verts tendres, les vert pâles, les verts doux, les verts purs, les bourgeons, le gris, la brume, les pitpit, roou, toc toc toc, psssit, phwitt phwitt, salade de fruits de sons d’oiseaux, rwa rwa, volée d’outardes, bong bong bong, tiens le lièvre qui est de retour… miow, miow… et mon charlie qui revient de sa run de gambadage nocture…

tellement de beauté que les larmes trouvent mes yeux, que la gratitude coule sur mes joues… que le beauté overflows… ma forêt est un royaume, ma maison un château, mon corps un palace… quelle création…

ce matin peu de mots, moins de mots, plus de silence et de temps, de contemplation, de réflexion silencieuse, de méditation…

allez, je vous laisse apprécier votre propre beauté… celle en vous, celle qui vous entoure… cette tout partout…

bon dehors, bon printemps…

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (56)…

chroniques 55 et 56 presque back to back… je deviens de plus en plus malade… de ces chroniques… une pré, une post toast/café… et petit feu du matin pour chasser l’humidité… avant et après… now…

petit vendredi matin, petite chronique échevelée, pleine de tout et n’importe quoi… ou presque… ou pas… après j’arrête, promis, je vais jouer dehors – garden party – et de la musique – partition… presque parti dion…

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1- des nouvelles de la campagne Sauter pour la liberté d’Amnistie internationale ? je suis rendu à 70 % de mon objectif minimal de 400 $… en deux jours seulement, vivement FB ! et les ami(e)s – merci à tous ceux et celles qui ont déjà donné pour la liberté d’expression de nos ô brimés compagnes/ons de route… si vous êtes curieux/ses… click this way…

http://ode-tactic.com/sauterpourlaliberte/Participants/Participant.aspx?participant=59

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2- wow ! quel pouvoir les idées ! le simple fait de penser que je vais sauter dans le vide me donne tellement d’énergie et pourtant… il ne passe absolument rien pour le moment… je ne fais que me projeter dans le vide du futur pour le moment… assis sur mon banc, à mon comptoir, je tape confortablement… et c’est ce qui est si formidable, so far very very good… rien est tout…

la simple idée que je devrai dépasser une grande peur dans plus d’un mois me dynamise tout de suite, dès maintenant, right now, ça me donne du jus à chaque seconde, me fait me sentir fier de moi et fort… et courageux et peureux… dès maintenant… cheap therapy… et ça favorise la liberté des autres en plus, bon deal non ? trop heureux…

si vous sentez votre vie un peu stallée ces temps-ci et que vous avez besoin de la snapper, et vous du même coup… je vous recommande fortement de tenter le saut… ou pas évidemment… même si ça dit est-tu malade, jamais je ferai ça ! croyez-vous pas… jouez-vous un tour vous aussi… de l’autre côté du miroir se cache une grosse grosse surprise… juré craché… du haut de la planche à sauter….

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3- quelle belle trajectoire que celle de ces chroniques… quel beau contact entre nous, de silence entre nos mots… depuis un mois – dany me confirme une moyenne de 2 chroniques par jour 😉 elles coulent comme dans du beurre dans la poêle, un pur plaisir free – ça a commencé comme un petit bourgeon, un peu moumoune, shaky, gêné, fragile, hésitant, et lentement mais sûrement, ça se renforce, ça se forcifie, ça se farcie, ça devient plus sûr, plus personnel, plus universel… plus intime entre nous… ces chroniques vivent dorénavant sans moi… je m’y prête avec humilité… merci d’y donner vie, de me donner vie, de me prêter vos yeux, de m’ouvrir ordinateur et coeur, frères et soeurs, de me faire accroire que je suis un écriveur, un écriveux, un gosseur de mots, un apprenti artisan de mots, qui n’écrit pas vain… et à la grâce du dieu… des mots… s’il le veut, continuons à alphabétiser le silence… ___________________________________________________________

OK out the door, in the ground… je m’en vais me la pêter dans les fleurs… la boîte à mots…

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (55)…

nouvelle fin de nuit, nouveau début de jour, nouvelle chronique… crac croc, rice krispies

jeux de mots, mojos, joe blow, slommo… wo wo wo ! les moteurs… y é trop d’bonne heure… slack toé l’ponpon, baisse le ton, watatow, ça part de tout bord… à matin, ça spinne en crime… j’ai le mental qui file à un train d’enfer… comme d’habitude… et le vôtre ? il va bien votre mental ?

quelle machine quand même cette bête sauvage non ? un vrai pur sang… oui oui, celle boîte à idées située entre nos deux oreilles… celle qui tourne sans arrêt… petit hamster… celle qui prend le contrôle parfois et s’enflamme… feux d’artifice et sacrifice… qui nous amène dans toutes les directions… qui imagine le paradis et l’enfer… et toutes leurs déclinaisons… qui nous fait des peurs bleues, blanches et rouges… avec lui ça rock & roll et ça bouge… ça vire de d’ssous, sul top and back… ça capote et ça clacque…

mais de l’autre côté, ce mental, quelle création, quelle inspiration… source d’idées du tonnerre ce mental, pour le moins qu’on le laisse faire, qu’on le laisse libre et fou… ça colore la vie… folie, génie… ça fait des liens… fous, ça joue… avec les mots, avec la mort….

l’autre jour j’écoutais Maisonneuve à Radio-Canada en lunchant et la tribune portait sur la maladie mentale… quel sujet tabou hein ? quelle gêne qui l’entoure… quel problème – social et individuel – qu’on veut pas avouer, s’avouer, voir et regarder, mettre sous la loupe, surtout si ça nous concerne, nous, moi me myself et je… sujet dont on ne veut pas discuter… docteur j’ai mal à l’intestin grêle ! pas trop confrontant ça, on peut en parler… mais… docteur je suis malade mental, j’capote… plus dur à passer celle-là hein ?

il parait selon l’OMS que la maladie mentale va devenir le principal problème de santé sur la planète d’ici quelques années… alzheimer, démence, toute la gamme des dépressions, schizophrénie, trouble de l’humeur et de l’attention, anorexie et boulimie, TOC, asperger, name it… le DSM 5 en est rempli… et on continue d’en inventer des nouvelles… on n’arrête pas le progrès… et les maladies du coeur ne sont pas à oublier non plus… maladies de tête, en plus des maladies de coeur… guérison guérison…

santé mentale… problématique criminellement sous-financée, socialement sous-discutée, scientifiquement sous recherchée… pharmacologiquement surprescrite…

malaise mal et méconnu… problématique gênante… problématique dont on ne parle pas en publique, qu’on garde pour soi et qu’on cache sous le tapis… jusqu’à ce que… et pourtant… s’il fallait parler de quelque chose, c’est bien de ça, car la plupart du temps ça se traduit en souffrance solitaire, et ça mène jusqu’au suicide dans certains cas…

paraît que plusieurs étudiants seraient fragiles mentalement et émotionnellement en ce moment à cause de la grève qui dure et dure et du cul de sac que ça engendre, sur le bord de la crise de nerfs nos jeunes… dommages collatéraux… parait que ça va pêter bientôt… pas dans la rue dans nos jeunes… on en parle peu et en parlera… ou pas… pour le moment on parle de cash… et d’avenir…

combien de gens vivant seuls aussi qui ne tiennent qu’à un fil… tant d’outils de communication et tellement de discussion vides de sens… manque de liant social, de soutien, de solidarité… manque de contact… perte de sens, vitesse folle, go go go, dopés de performance et de productivité… on a perdu le contrôle et la pédale de frein… enjoy the ride…

je ne sais pas si c’est seulement 2012 et sa mauvaise réputation, l’urgence qu’elle crée, ou si quelque chose d’important est réellement en train de se passer mais la situation me semble particulièrement intense depuis quelques mois… pas vous ?

toutes sortes de théories circulent en lien avec la période actuelle… parait que la terre se nettoie, qu’on passe dans un nouvelle dimension, je ne me souviens plus laquelle, qu’on ascensionnerait… que les extraterrestres seraient sur le point d’arriver… que les Incas reviendraient sous peu… matière à fantasme ou télé réalité… téléguidée ? tout est possible…

est-ce le mental collectif qui s’emballe ou de nouvelles réalités qui nous sont rendues possibles et accessibles ? nouveau niveau de perception ou maladie mentale communautaire ? la fin du monde ou une nouvelle ère de conscience ? tout est possible… et son contraire aussi…

nous vivons une période unique… comme ça a toujours été le cas non ? ici maintenant, so far so good…

donc, pour le moment, les oiseaux chantent, le soleil tente de percer les nuages, les multiples bourgeons continuent leur coming out, mon chat tente d’attraper son ptit suisse en bas, le vent est doux, mon coeur bat par lui-même et mon mental tourne dans ma tête… paisiblement, paisiblement… slowly but surely, so far so good…

allez faites-vous la bonne cette journée, c’est vendredi quand même… merci dieu, c’est friday…

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (54)…

deuxième oeuf de la journée les cocos, ati coq pondeur de chroniques, coq chronique ho !

hier en fin d’après-midi, en allant marcher avec lola, une belle jeune chienne en pension pour deux mois chez ma voisine Christine, le mot organique me trottait en tête, flottait autour de moi, en moi, m’imbibait… tandis que des relents de tristesse embrumaient mon coeur et mon âme en repensant au suicide du jeune homme d’il y a quelques jours… simultanément, en sourdine une excitation/peur/fébrilité encore légère mais grandissante à l’idée de sauter dans le vide le mois prochain… vague de fond…

organique ? présent !

alors que je passais devant les 9 chevaux brouttant dans leur champ, … je me voyais avec une certaine distance marcher simplement avec la chienne, sur une route entre Val-David et Ste-Marguerite vers nulle part, un nowhere total où aucun poteau d’hydro n’a encore poussé hors du sol… c’est creux ça… et je me sentais creux et loin en moi aussi… et bien… et calme… un nobody heureux…

organique dans le sens de me fondre avec ce qui est autour de moi, dans le sens d’en faire le moins possible, d’utiliser ce qui est autour, avoir le plus petit impact possible sur mon environnement, passer sans laisser de traces, ou le moins possible, ne pas chercher davantage, ni à comprendre ni à trouver le bonheur en dehors de moi, ni même à chercher le bonheur tout court, vivre sans compliquer les choses… penser simple… penser pur… et ne plus penser…

organique comme naturel, simple, sans artifice, sans masque ni maquillage, ni sur le visage ni sur l’âme… vivre à nu, vêtu simplement… transparent, lucide et translucide…

organique comme l’accueil d’un cheval lors que je suis allé me planter au milieu du champs pour voir lequel des 9 viendrait me rejoindre… organique comme la belle Velvet qui s’est avancée vers moi, lentement, trotti trottant, pour me trouver et poser sa tête sur mon épaule… pas un mot, seulement un contact silencieux… organique…

organique comme Christine qui n’est pas venue me trouver en arrivant même si elle m’avait aperçu car elle voyait et sentait bien qu’un moment d’éternité était en train de passer et de se passer entre Velvet et moi – un rien pur, une connexion sans mots pour l’apprenti artisan écrivain – merci de cette délicatesse Christine – apprécié… deep down…

la vie est de plus en plus organique et orgasmique, mais pas de cette nature d’orgasme de feu de la jeunesse qui monte et redescend aussi drastiquement, non… tantriquement organique… comme une braise… une longue et lente baise… lentement, calmement, paisiblement, grisement, neutrement, simplement, paisiblement, normalement, froidement, tièdement, chaudement, ordinairement… un long fleuve tranquille… parsemé de rapides, d’îlots, de rochers, de passages rock n roll, mais fleuve tranquille quand même, un fleuve qui suit son cours vers la mer… comme nous vers la mort… organiquement…

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selon lintenaute.com

organique, adjectif

Sens 1 Relatif aux organes ou aux êtres vivants organisés.

Sens 2 Qui provient de tissus vivants, par opposition à « chimique ».

Sens 3 Qui ne peut se dissocier de la structure de quelque chose. Ex Une loi organique.

« Chaque corps organique d’un vivant est une espèce d’automate naturel. » – Gottfried Wilhelm Leibniz

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (53)…

réflexion sur le courage et la peur… peureux et/ou courageux ? les deux… en même temps… tout le temps…

quelques personnes m’ont dit que je suis courageux… j’apprécie vos mots, merci, et vos dons aussi by the way, re merci… mais à date je n’ai rien fait… d’autre que de m’inscrire à cette campagne de sautés…

c’est mon instinct qui m’a fait agir… mon impulsion de vie face à la mort d’un autre… alors téméraire, tête folle, impulsif, oui peut-être… mais c’est le 15 juin seulement qu’on pourra réellement parler de courage… mais je vais faire le saut c’est certain… en attendant je fais le sot, le paon qui pavane… et qui a peur… le ptit coq qui fait son smart… le 15, je vais faire dans mes culottes… et je vais sauter quand même, comme 150 autres…

intéressant la peur… je crois que deep down j’ai toujours peur… de la vie, de la mort, de souffrir, de l’inconnu, name it…. et si vous êtes comme moi, ou sensiblement, ça doit être votre cas aussi non ? qu’on la sente ou pas cette peur… moi, maintenant, j’ai une raison d’avoir peur, une cause pour avoir peur… j’ai peur pour une cause… en fait j’ai un mois pour avoir peur pour la cause…

habituellement je crois qu’on a constamment peur d’avoir peur alors on se trouve des raisons, des objets sur lesquels on peut projeter notre peur: maladie, mort, souffrance, rejet, manquer de sous, être humilié, perdre ceux qu’on aime, etc…

par exemple, quand je pense au défi sauter pour la liberté auquel je me suis inscrit, je ne peux pas avoir peur pour vrai maintenant, y a rien qui se passe… tout ce que j’ai à faire est de ramasser des fonds… et y penser… pendant un mois… et dans le fond tout ce que je ferai le 15 c’est de sauter bien attaché, sans aucun risque pour ma vie… y a du monde qui paie pour faire ça ! pour le thrill ! alors même pas de risque… autre que de dépasser une limite de peur… et y en aura d’autres plus loin down the road…

en ce moment, si j’ai peur, ce n’est que par rapport à un événement futur, une mise en situation fictive… qui ne se produira peut-être jamais ? qui sais ? je vais peut-être mourir le 14… ou avant ? pas de garantie là… alors si j’ai peur, ce n’est que pour l’idée de sauter en ce moment… avez-vous vu le vidéo ? ça â fait peur ! mais en ce moment je suis gras dur, comme la plupart d’entre nous… apprécions le non ?

pour moi, vrai(e)s les courageux ce sont ceux et celles qui continuent malgré l’effort, ceux et celles qui se battent pour leur vie et celles des autres…. ceux et celles qui ont besoin des sous que cette campagne rapportera… ceux et celles qui ne sombrent pas dans le cynisme et l’ironie malgré un quotidien sombre et injuste…

ceux et celles qui vivent la pression au quotidien ou qui mettent leur vie en danger et à risque à chaque jour pour eux et autrui… ou d’autres travaillant dans des conditions difficiles… pour presque rien…

enfants de guerre, soldats, enfants-soldats, gens aux prises avec de graves maladies ou problèmes de santé mentale, aidant(e)s naturel(le)s, travailleurs humanitaires, parents d’enfants… en santé et malades, mon ami Benoit Duchesne qui garde le moral même emmuré dans son corps, et tous les autres comme lui, travailleurs/es du réseau de la santé, professeurs dans les écoles favorisées et défavorisées, éducatrices de garderie, gens qui se relèvent de peines d’amour et de la perte d’êtres chers, ceux et celles qui souffrent et qui persistent, les Haïtiens/nes, Palestiens/nes, Africains/es qui vivent dans des camps de réfugiés… name it… le monde est peuplé de monde courageux… le monde est courage… eux et nous…

à mes yeux les vrai(e)s courageux et courageuses, ce sont notamment les gens qui risquent leur vie pour se dire, pour exprimer la vérité, pour aider leur prochain, leurs proches et les enfants, pour être eux-mêmes dans des contextes répressifs qui les menacent et oppressent, ceux et celle qui répandent de l’amour et de la chaleur humaine dans les pires et meilleurs conditions, pour le meilleur et pour le pire… ceux et celles qui continuent de voir plus large qu’eux et elles et permettent cette élargissement de vision chez autrui…

le monde est une réflexion de ce que l’on perçoit et décide de voir… et nos actions une conséquence de cette vision…

le courage sera toujours plus fort que la peur… comme la vie trace son chemin à travers l’asphalte…

bon jeudi courageux et peureux… simultanément…

Les chroniques inutiles… écrire pour écrire (52)…

mon plaisir – un peu – coupable… et vous ?

vous sentez-vous, vous aussi, comme moi, ou pas… variablement et selon les jours, pas du tout, un petit peu, un peu plus, pas mal plus, wow ! trop, non juste assez, passablement, beaucoup, beaucoup beaucoup, passionnément, énormément, à la folie, coupable d’être trop, trop longtemps ou trop souvent sur Facebook ? sincèrement…

en moi, une voix… constante et subtile… comme si ce temps était perdu… dans le cyberespace… comme si on n’avait pas de vie – get a life ! disent les jeunes – parce qu’on utilise cet espace & temps pour connecter… comme si ces contacts avaient moins de valeur que ceux en face à face… comme si c’était looser de surfer… moi j’y pense, j’y réfléchis… ça me travaille en tous cas… et j’assume de plus en plus…

car peut-être l’avez-vous remarqué 😉 j’écris des chroniques depuis un mois environ – Dany combien ? depuis quand, moyenne par jour SVP ? 😉 – ce qui m’amène à y passer plus de temps que jamais… je pourrais écrire un livre en solitaire, me couper du monde et disparaître mais j’ai choisi cette forme pour tout de suite… car dynamique, vivante, plus court terme… j’ai commencé tellement de livres que je n’ai jamais terminés… trop long trop loin… et à coups de chroniques, quelque chose se bâtit… mot par mot, image par image, chronique par chronique… trois petits point et puis s’en vont…

personnellement, je vis dans le bois, seul, avec charlie, dis allo charlie miow miow… je vais peu au village, j’enseigne par internet, je n’ai plus d’enfants à la maison, je vois relativement peu de gens – j’en ai vu pas mal au cours des 20 dernières années alors petit break asocial pour le moment ! on est pas fous, mon chat pis moé! donc j’apprends la vie en solo… je parle davantage aux arbres qu’aux gens ces temps-ci… une chance que je vois ma plus jeune fille 2-3 fois semaine et ma plus vieille régulièrement quand elle est à Montréal… et quelques ami(e)s…

donc Facebook est mon café du coin, mon ptit pub, mon bar ouvert… j’y écris surtout, what’s on your mind ? – et j’y vois plein de choses intéressantes, belles, positives, life affirmative, du drôle, du touchant et du liant, je prends des nouvelles de mes ami(e)s partout partout, je choisis ce que je veux, je magasine mon inspiration, mon information, ce que j’y puise – citations, photos, nouvelles, etc… et j’expire mes chroniques, mots et images, sages et pas… passages de vie…

des fois je me dis que je me sentirais moins coupable – allo ptit Jésus souffrant pour nous sur la croix – d’être autant branché si c’était ma job car ça serait justifié… ce qu’on appelle des blogueurs professionnels… moi je me sens davantage buggeur, une bibitte à mots échevelés… en fait c’est ma job mais je ne suis pas payé pour le faire… bénévolat… l’actualité m’intéresse peu, moi c’est vous qui m’intéresse, vous parler, vous rejoindre, moi aussi je m’intéresse, nous, vous, le dedans de nous, comment ça marche en dedans, ce qui s’y passe et comment trouver la porte de sortie, la porte du paradis, terrestre ou céleste, whichever comes first, car je le sens, elle est juste là… la porte… en moi, en vous, dans la forêt…

à force d’avoir Osho comme maître, qui a mis la barre haute, je n’aspire plus simplement au bonheur, je veux tout, je veux du bliss, de l’ecstase, je veux sortir de moi, disparaître, me fondre dans le décors, voyager sans avion, propre propre propre le transport il sera… circuler dans les airs comme un courant, passer à travers les nuages, me brûler sur le soleil, lui donner des coups, de sommeil ou d’éveil, me promener dans l’astral, dans l’intergalactique… et revenir pour souper… les deux pieds sur terre, les quatre fers en l’air… et pondre une prochaine chronique…

tiens 11 h 11 encore 😉 temps d’aller jouer dehors, les arbres me réclament… ati viens jouer, arrête de taper pour rien dire… viens ici…

OK OK à plus…