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écrire et lire pour ne pas s’endormir…

les chroniques du d’ssous du lit… écrire et lire pour ne pas s’endormir… /1


et en revoilà des chroniques, toujours des chroniques, encore des chroniques… des chroniques éveillées, réveillées, échevelées et ébouriffées… pour chatouiller l’âme et le ptit orteil… pour chatouiller vos yeux et vos oreilles…

pas capable de m’en passer trop longtemps de ces chroniques… c’est devenu une maladie chronique, une dépendance, une addiction, une non-sérieuse maladie mentale… faut que j’écrive, faut que je me livre et me délivre… de mes mots, de mes idées et de mes péchés… yé !

ce matin, débute non seulement une nouvelle série de chroniques, mais aussi une nouvelle session universitaire… en ligne pour moi… eh oui, un prof sans chair et sans os… comme la boucherie dans Tintin… 150 étudiants qui ne me verront jamais et que je ne verrai pas plus… mais nous cheminerons ensemble sur la voie lactée… par mots et par bits…

de retour d’un week-end plein plein de courage votre chroniqueur… quel bel espace… une douzaine de courageux beaucoup plus que peureux, des gens de guts, de courage et de coeur… nous continuerons à nous suivre virtuellement… comme mes étudiant(e)s et leur prof virtuel… pour atterir, intégrer dans nos vies, maintenir un contact pour quelques semaines…

première chronique d’une nouvelle série… ce matin, tournant autour de la jeunesse et de la vieillesse… mais surtout sur la jeunesse, celle du coeur, celle de l’âme, celle du corps qui pourrait même lui aussi être éternel si on ne se précipitait pas dans la mort… après m’être senti vieux cet hiver, je me sens rajeunir jour après jour… comme Jeremy Button, back vers l’avenir…

la vieillesse recule avec les années vous trouvez pas ? aujourd’hui 60 ans c’est jeune, avant on ne se rendait même pas là… contrairement au temps qui passe de plus en plus vite, l’âge ralentit malgré l’accélération du temps qui passe… le temps passe plus vite et les années reculent, bizarre non ? quand on est petit, 30 ans c’est vieux… donc notre perception de l’âge varie donc surtout en fonction de notre point de vue…

si nous sommes une âme et non un corps, c’est peut-être ce qui explique qu’on ne se sent pas vieillir…

quoi ? vous vous sentez vieux et vieille ? inspirez-vous de la photo… et chantez, marchez, jouez de la musique ou avec des enfants, faites les fous et folles, bougez, criez, sautez, sentez, osez, faites l’amour, vivez ! la temps passe si vite et nous aussi…

et regardez young at heart, ça va vous inspirer…

www.youngatheartchorus.com

photo: béla kuti

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Stop ! basta ! arrêtons de chialer… dès maintenant !

une seconde… seconde chronique right now... prime le chroniqueur… piqué au vif… chronique inspirée d’un commentaire entendu à la radio : si vous voulez avoir le droit de chialer pour les 4 prochaines années, allez voter… bâtard !

le droit de chialer ? quelle niaiseirie, quelle petitesse, quelle stupidité… maudite attitude de looser, de gérant d’estrade passif agressif refoulé… société éternellement adolescente… rebelle et réactionnaire et infantile et irresponsable… la masse est épaisse… je vote donc j’ai le droit de chialer… le droit de vote qui donne le droit de chialer…

société de droit, des droits sans responsabilités proportionnelles… société de droit jusqu’à faire de chialer un droit… société menée par des avocats, par le «j’ai raison tu as tort / I am right you’re wrong»… baignant dans la dualité… la loi du plus fort, du plus smart… justice injuste, justice du riche, de l’avocat le plus astucieux… à tout prix, à gros prix, avoir raison sur son voisin… le bien et le mal, au-delà de la vérité… toute la vérité, juste la vérité je le jure! sur la tête de ma mère… surtout ne faites pas ça à votre mère…

société de droit, société de droite, société gauche et maladroite, société de victimes… allez, votez, puis tapez sur les politiciens, sur les gens qui font la job de bras, qui essaient de faire quelque chose et dégagez-vous de toute responsabilité…

bon deal : prenez quelques minutes pour vote et ayez le droit de chialer pendant 4 ans… allez les enfants, blâmez popa pis moman… pis divertissez-vous ! regardez ailleurs… pis chialez…

se donner le droit de chialer ? no way ! au contraire, arrêtons de chialer, construisons notre vie à bout de bras, faisons le monde que l’on désire voir se manifester… contribuons, changeons le monde, personne par personne… mettons notre énergie dans nos bras et notre coeur plutôt que dans notre bouche… allons pour la vie, par soi-même et ensemble…

car chialer c’est néfaste pour la santé… ça nourrit le corps de négatif, jusqu’à donner le cancer… ça ratatine l’âme, ça sûrit l’esprit… ça déteint sur son environnement immédiat, ça éteint son feu interne, ça écoeure le peuple… ça réduit le quotidien, ça pourrit l’ambiance… ça radiopoubellise les ondes et ça jaunit les journaux… ça provoque et ça confronte et ça manque de respect, pour soi et les autres… ça gangrènise le corps social… c’est l’opium du peuple…

les policiens/nes c’est nous… Jean Charest et Stephen Harper, c’est nous… car tout dans ce monde est nous… nos projections, nos jugements, nos croyances, alors assumons… on a les policitiens qu’on mérite…

la corruption systématique c’est nos ptites passes-passes individuelles pas cleans, mais à grande échelle… la bureaucratie, c’est notre mental qui partitionne, qui classe et structure… les tribunaux c’est nos jugements, notre juge intérieur qui est sur la job même quand on dort… les injustices sociales ce sont nos propres égoïsmes…

plutôt que chialer et de disséminer notre énergie, faisons quelque chose, changeons le monde, prenons des risques, soyons créatifs et audacieux/ses, prenons le monde dans nos bras et prenons soin du monde, en nous et autour de nous… aimons-nous plutôt que de bitcher à qui mieux mieux…

alors concitoyens, concitoyennes, québécoises et québécoises, mesdames et messieurs, allons voter, avec notre coeur pas notre tête, et ensuite, marchons notre parole plutôt que de la disséminer à tout vent avec fiel et véhémence dans le vide… commençons à construire le demain aujourd’hui…

responsabilité : abilité à répondre, plutôt que de réagir… et chialer…

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propos sur la très soutenable légèreté d’être… des bois val-davidiens…

c’est la rentrée, la cohue, le retour des embouteillages, mais d’ici on ne le sent pas du tout… les arbres s’en balancent, dans le vent… les chevaux de ma voisine encore plus… les 4 fers à terre… les légumes de mon jardin tout autant…

c’est la rentrée mais ici, les grillons continuent à chanter, les grenouilles croassent et tentent de traverser la route sans se faire écrapoutir, les arbres changent lentement leurs habits et la lumière continue de pâlir sur le jour qui ratatine de jour en nuit…

c’est la rentrée alors que septembre a tassé août mais ici on s’en fout, ici tout est doux… et mou et un peu flou… mais pas fou du tout… plutôt fou de tout…

c’est la rentrée post-élections mais ici, tout ce qui vit le fait un peu à côté de tout ça… ici dans mes bois, mes amis – arbres, fleurs, petites et grosses bêtes – et moi, nous sommes a/socialisés, nous vivons dans le monde mais nous ne sommes pas du monde, le monde ne nous touche pas vraiment et nous aussi ne faisons que l’effleurer… de loin… avec respect et distance…

c’est la rentrée mais ici le temps ne s’accélère pas car nous vivons sans horloge, sans temps… les jours ne font que passer et raccourcir un peu, la nuit, elle, s’allonge et avale des bouts de jour de jour en jour…

c’est la rentrée mais ici la rentrée prend plutôt place en nous, en notre âme, même si l’automne n’est pas encore commencé, on se prépare déjà à l’hiver… le bois est cordé et la cheminée ramonée… et l’âme en mode rentrée…

une rentrée scolaire pleine d’achats et de magasinage et de centre d’achats mais ici la rentrée est solaire, alors que le seul magasinage consiste à emmagasiner le soleil en nous… pour les longs mois d’hibernation à venir…

c’est la rentrée dans nos contrées intérieures qui se préparent à l’événement à venir, mais avant les couleurs viendront éblouir nos yeux, les odeurs chatouiller nos narines et le vent caressera notre peau qui pâlit elle aussi de jour en jour… comme la lumière du jour…

c’est la rentrée ici mais elle est douce, graduelle, naturelle, coulante, oui elle coule sans coupure, choc ni brusquerie… seulement marquée par le retour du rouge feuilles d’érable, du jaune autobus sur les routes et des ptits pits avec leur gros sacs d’école sur le dos et sur les trottoirs…

c’est la rentrée mais ici tout le monde vit encore dehors, dans les éléments, paisiblement, naturellement, simplement et légèrement… la très soutenable légèreté de l’être…

photo : thomas keller

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blablablas autour des amours, amitiés, connaissances et autres humaineries…

j’ai connu beaucoup de gens dans ma vie… j’ai eu vraiment plusieurs amis… en fait, j’ai eu de nombreuses connaissances… un peu partout sur la planète… j’ai participé à des ateliers avec des gens du monde entier et donné des milliers de hugs…

j’enseigne depuis 15 ans et anime des groupes de toutes sortes depuis 20… donc j’ai inter/agi dans de multiples circonstances et situations… et un moment donné, après plus de 25 ans de vie «groupée», c’est devenu trop… je me suis retrouvé perdu ! perdu en eux, en elles… dans l’autre et les autres… mes frontières sont devenues floues… je vivais pour les autres, tenant davantage compte de leurs besoins que des miens…

qui étais-je ? qui suis-je ? qui fuis-je ?

au fil du temps, j’en étais venu à me définir par le regard des autres, j’étais devenu ce qu’ils voyaient de moi, ce qu’ils pensaient de moi, ce que je pensais qu’ils pensaient de moi… dites-moi qui je suis… installé pour un moment sur un piédestal, je flotte, l’instant suivant, critiqué et contesté, je coule et croupis… tout ce qui monte redescend… up and down, as above so below… in and out…

alors il y a deux ans, je me suis retiré dans la forêt… seul… me mysef and I... come on ati, solo… j’ai en quelques sorte deleter toutes mes relations… ai flushé mon carnet d’adresses, je suis reparti à zéro…

je me suis isolé, j’ai coupé, me suis retiré en mon home et conscience… j’ai eu gros envie et fondamental besoin de me retrouver: je, moi, moi seul, moi-même, moi, seul, même si ça fait peur…

et peur ça a fait… et la frousse m’a pris, m’a envahi, m’a possédé… et je l’ai laissé faire… je l’ai même invité… j’ai shaké, de peur et devant l’inconnu… j’ai paniqué jusqu’à ne plus savoir où me sauver de moi-même… alors je suis resté et j’ai fait face… et j’ai brûlé… brûlé de peur, de force et de courage…

et du courage ça en a donné cette retraite isolée… de la force interne, de vivre en solo, sans regard autre que celui des arbres qui veillent sur moi… ai travaillé avec le koan sur la solitude pendant un an, à temps plein…

et tout à coup, la vague solo commence à se résorber, la pancarte «fermée» retirée de la porte d’entrée, la fermeture se modifie, la vie sociale réapparaît droit devant, l’ouverture se manifeste de nouveau, les gens commencent à réapparaître dans mon pare-brise…

yé, de nouveau envie de voir et revoir du monde, me faire des nouveaux ami(e)s, en retrouver d’autres, anciens et anciennes mis au rancart pour les besoins de la cause… ouvrir ma porte d’en avant… graduellement…

d’ailleurs, ces temps-ci, je redeviens ami/amie avec mes ex… tellement important pour moi… en fait, à mes yeux, la relation amoureuse n’a aucun sens si elle ne se transforme pas en amitié… ça me rend foncièrement heureux d’«amitiatiser» mes anciennes amoures… de pouvoir rire ensemble, rire de nous, de nos travers, de nos différences… apprécier notre histoire commune pour ce qu’elle a été et pour ce qu’elle peut devenir…

au fond, nous sommes fondamentalement des êtres de relations, mais en même temps, des êtres relationnels qui doivent absolument mettre en priorité la relation avec soi…

aho !

om metakweasin

à toutes mes relations, dont celle avec moi-même… en premier lieu…

photo: streetmystic (via Facebook)

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l’automne arrive, vive le printemps !

pendant que l’automne se pointe la palette de couleurs ici au Québec, c’est le printemps là-bas au Brésil comme partout au sud de l’Équateur… rouge Érable, rose Brésil… pendant qu’on se prépare à rentrer en soi ici, toute la nature du Sud se prépare pour bientôt exploser de couleurs et de chaleur…

des saisons de toutes les couleurs en nature et en l’âme… qui agissent sur nos corps et âme… dehors dedans, pas si différent paysage…

eh oui, les couleurs ont commencé à flasher par chez-nous… à shower off… à se faire belles et bonnes… plate pour les daltoniens et bienveillants malvoyants mais combien jouissif pour nous bienvoyants… on vous en fera un compte rendu, promis…

oh ! que septembre est beau ici dans nos contrées nordiques… la nature nous offre un ultime cadeau multicolore pour les yeux avant de prendre une pause pour l’automne gris et l’hiver blanc à venir… cadeau nasal et olfactif aussi, pour le nez et les narines, car quelles odeurs cet automne… et cadeau aussi pour les oreilles, cigales et grillons criquettant et fendant l’air automnal qui sonne si différent de l’air estival… feuilles tombant silencieusement, soupirant lors de l’arrivée au soleil puis crissant sous nos pas… compostant en silence…

un automne de toutes les couleurs en nous et en dehors… quotidiennement, la montagne se transforme sous nos yeux, le jardin flétrit et nous offre ses légumes et ses fruits… les arbres se transforment, une feuille à la fois, se dénudant pour passer l’hiver dégarnis, à vif, transparents… se donnant en spectacle pour le plaisir de nos yeux… s’ajoute aussi le jaune autobus scolaire qui passe matin et soir…

panoplie de changements extérieurs pendant que même le point de vue du témoin de ce miracle multicolore se modifie…le regard devient plus humble, plus lucide, plus prêt à regarder et voir, soi et plus près de soi… le regard d’automne voit différent et différemment…

ce dégarnissage de feuilles dans les arbres enlève du même coup les voiles sur notre âme… dévoilement extérieur reflété en soi… l’automne nous décape, ramène tout au plus petit commun dénominateur intérieur… si faiblesse réside dans l’âme, novembre saura bien nous la révéler…

au contraire, en ce moment même, c’est le printemps dans le sud de toutes les couleurs… tout ce qui pousse le fait vers l’extérieur, toute la vie est appelée à bientôt se déployer… dans quelques mois… quand la neige arrivera chez-nous, les fleurs ouvriront leurs ailes de papillons là-bas, en bas du monde…

mouvements inverses et complémentaires comme le reste de la création… as above, so below… des vieux meurent, de nouvelles âmes s’incarnent… le soleil se lève à quelque part et au même moment, il se couche ailleurs… et la vie continue… un humain pleure, un autre sourit et rit… et la vie continue… un couple se forme, un autre se scinde… la vie, la mort, la mort, une renaissance…

dualité qui se rejoint dans le tout, l’ombre embrasse le soleil… rouge Érable, rose Brésil…

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Vive le mind !

quel beau concept que cet intuitive mind plutôt que strictement le rational mind… merci monsieur Albert… un temps pour chaque chose et pour chaque mind… un temps pour compter, un temps pour projeter et imaginer… un mind pour grounder, un mind pour flyer… chaque mind en son temps… et on mind nos propres business…

le mind, quel enjeu dans nos vies, quel ennemi souvent, quel ami parfois… quel tortionnaire sans pitié par moments mais aussi quel allié précieux en d’autres temps…

le mind se traduit en français par l’esprit, le mental, la tête – en opposition au corps –  mais le mind est le mind… ici le français ne peut être à la hauteur… de mon mind… car un mind est un mind est un mind…

vive le mind pour ce qu’il est… un outil, une boîte à idées et à surprises… une boîte à folie et à génie… une boîte harakiri au sens et à la vie, une boîte à sixième chakra qui crie… un nique à grigri…

le mind, un serviteur à notre service qui bien souvent, prend les commandes de la machine…

vive le mental, gros bloc d’emmental dans lequel je creuse des trous, des trouées dans ma pensée, des vides entre mes pensées… pensées qui enseignent, pensées qui singent, les autres, pensées qui saignent, pensées pansées… pensées qui pensent et qui dépensent, qui percent et qui dispersent… qui affrontent et qui confrontent…

oui à cette partie de nous, la petite souris dans sa cage qui tourne et qui tourne sans cesse, oui à l’observer, l’apprécier, pour ce qu’elle est… oh my mind ! ce grand mystère…

traduction de la vignette: l’esprit intuitif est un cadeau sacré – un sacré cadeau ? – tandis que l’esprit rationnel est un serviteur loyal.   Nous avons créé une société qui honore le serviteur mais qui a oublié le cadeau… vive le cadeau !

leitmotiv de l’État de New York jadis :  A New York State of mind… beau non ?

dicton du journal le Devoir : libre de penser… et si on devenait aussi libre de ne plus penser ?

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le mind, suite et fin… pour en finir avec le malade mental…

mind, esprit, mental, tête… mais aussi cerveau non ? ou en tous cas quelle mystérieuse interface entre toutes ces composantes du haut du corps…

cerveau gauche/rational mind : serviteur qui pense, calcule, prévoit, planifie, noircit et empire, protège, analyse, contrôle, raisonne, alléluia…

cerveau droit/intuitive mind : cadeau qui imagine, aime, espère, rosit la vie, chante, intuitionne, poétise, souhaite, fredonne, praise the lord…

deux côtés, même machine, deux qualités, même entité… même serviteur… donc apprendre à passer de l’un à l’autre, à savoir reconnaître le précieux de chacun, apprendre à utiliser les deux volets au meilleur de leurs abilités respectives… discerner, penser, sentir et ressentir… analyser et feeler la patente…

trop de l’un et on se retrouve à sec, à l’étroit, sous contrôle, sans émotions ni sentiments, sans énergie, sans chi, régi(e) par des principes, rigides et souvent passés date… des dogmes morts et passésistes… enfouerrés dans des bouettes mentales…

trop de l’autre et flotte dans le vide, incapable de trouver sa place dans le monde, peinant à prendre racine, imaginant mais ne faisant pas, incapable de transformer les idées en projets… incapable de marcher sa parole…

oui définitivement, équilibre, fluidité, souplesse, polyvalence et capacité de commuter de l’un à l’autre…

cerveau direction, ainsi soit-il/elle…

photo : truth theory (via Facebook)

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l’amour, toujours l’amour, mais qu’est-ce que l’amour au juste ?

l’amour la seule réalité ? l’ultime vérité au coeur de la création ? vraiment ?

personnellement je ne sais toujours pas ce qu’est l’amour… mais je cherche, je le jure…

enfant, j’ai aimé ma mère… ça relevait davantage d’un besoin de protection, d’attachement et de sécurité… un amour infantile mais combien vrai et indispensable… ma mère me donne de l’amour, je le prends et lui redonne pour l’apporter avec moi dans le monde… amour 101…

ensuite, plein de l’amour de ma mère et du mien pour elle, je suis sorti de la maison et j’ai aimé jouer au hockey et au baseball avec mes amis… aimé les comics à la télé, mais moins aimé l’école… aimé mon professeur de première année, bonjour mademoiselle de la salle… aimé l’art plastique mais non les maths…

quand les hormones ont commencé à danser dans mon corps d’ado boutonneux, j’ai commencé à ressentir une attirance envers les filles et là j’ai découvert un autre type d’amour, avec un grand A celui-là… mais surtout avec un gros L… comme dans libido…

à l’adolescence, je me suis aussi mis à aimer la dope, surtout avec les chums et les filles… amour plus rock n roll, plus risqué… amour d’évasion, de de découverte, de liberté… temporaire… jusqu’à la prochaine puff ou tab d’acide… amour-haine… amour illusoire mais amour quand même car ritualisant… jusqu’à ce que… le mirage se dissipe…

puis vint la première attraction fatale, le coup de foudre initial et la lune de miel qui s’en suivit; puis la lente et plate et graduelle disparition de ce bout d’astre sucré qui a rendu la vie soufflée à l’hélium pour un moment mais qui se diluait comme un bonbon fondant dans la bouche… quoi ça dure pas toute la vie ces ptites lunes sucrées-là ?

puis quand j’ai eu ma première fille, ben là l’amour a pris un autre tournant, s’est mis à devenir plus impliquant, plus long terme… je me suis mis à aimer quelqu’un qui dépendait de moi pour vivre… gros contrat pour un gars de 20 ans… un autre type d’amour ça madame… amour au jour le jour, genre amour inconditionnel, ou du moins ce qui s’en approchait le plus jusqu’à maintenant…

et puis une relation à long terme et une deuxième fille… la famille… un amour journalier, au quotidien, qui demande de donner sans compter, de se dépenser et pas seulement monétairement, mais de faire réel don de soi… donnez et vous recevrez qu’ils disaient, eh bien c’est vrai ! mais ça se fait sur la longue run, au jour le jour… goutte à goutte, sans qu’on s’en aperçoive vraiment… à notre insu… l’amour devient plus grand que soi…

et sans concrètement s’en rendre compte, on finit par aimer donner, prendre soin, rendre heureux, combler les besoins d’autrui… on apprécie s’oublier un peu et penser davantage aux autres.. on apprend à aimer aimer… aimer l’amour…

puis quand à 22 ans, j’ai rencontré mon maître spirituel, mon beloved Osho… encore un autre amour… à sa rencontre j’ai pleuré pendant des semaines on and off… lune de miel spirituelle… dont je ne comprenais rien à l’époque et que je ne comprends pas plus aujourd’hui…

et encore une fois, un autre niveau d’amour, qui ne s’explique pas du tout, un amour qui requiert d’être aimé par et aimer inconditionnellement quelqu’un qu’on ne connaît même pas, être aimé pour ce que l’on est mais surtout pour ce que l’on peut devenir… être aimé pour notre plein potentiel, pour le Dieu qui habite en nous… être aimé pour plus grand que soi… on dit que c’est le maître qui choisit le disciple car comment l’aveugle pourrait-il choisir celui qui voit ? j’achète ça… merci Osho de m’avoir choisis dans ton équipe…

l’amour d’un disciple pour un maître est inexplicable et surtout incompréhensible, pour le/la disciple même… un amour éthérique, un amour mystérieux mais un amour sans aucun doute… un amour que l’on cherchait depuis toujours, depuis des vies… un amour de dévotion, d’admiration, un amour inconnu de soi encore… mais un amour qui prend racine en soi envers soi… et qui se met à déborder, à se répandre… à s’infiltrer en nous… à nous inonder…

alors c’est quoi l’amour ?

je ne sais toujours pas vraiment… peut-être quelque chose qui grandit peu à peu, sans que l’on s’en rende tout à fait compte, peut-être comme le dit Osho, que c’est un état d’être plus qu’une relation… peut-être que c’est une disposition intérieure, davantage verticale qu’horizontale…

peut-être que c’est une acception de soi, de sa personnalité, de qui l’on est dans toutes ses déclinaisons, la réalisation que peu importe ce que l’on fait, on ne changera pas vraiment ce que l’on est fondamentalement… peut-être que c’est réaliser que nous et les autres, c’est la même chose, la même vie incarnée dans différents petits contenants mais des êtres avec les mêmes besoins et aspirations, avec les mêmes rêves et illusions…

impossible je crois d’apprendre l’amour, il faut le vivre, le laisser vivre, le laisser nous vivre, le laisser vivre en soi, le laisser nous passer à-travers le corps et l’âme… le laisser nous brûler… nous faire nous attacher, jusqu’à souffrir parfois, puis apprendre à démêler les fils un à un…

les mots sont si limités pour décrire la vie…

vive l’amour ! toujours l’amour…

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yé y fait frett… c’est l’automne, c’est l’fun…

l’automne c’est l’fun… on peut rester dans la maison plus longtemps…

l’automne c’est l’fun car on peut enfin ressortir nos manteaux confortables, tsé les ptites vestes pas de manche doublées en duvet ou laine ?

l’automne c’est l’fun… ça sent pas pareil, ça sent bon, plus bon, ça sent même meilleur, ça sent l’organique, l’humus, les champignons, la terre fatiguée qui nous a tant donné encore une fois… à la veille de se reposer la vieille… ptite mère… terre…

l’automne c’est l’fun de prendre des longues marches dans le bois, c’est un homy feeling dans les jambes et dans les yeux… plein de surprises à chaque tournant…

l’automne c’est l’fun parce qu’on refait du feu… toujours bizarre le premier feu de la saison non ? ça en prend quelques-uns pour s’habituer… le crépitement surprend car l’été c’est silence total… et l’idée de rajouter de la chaleur est pas encore acceptée de nouveau…

l’automne c’est l’fun… mais faut penser s’apporter une ptite laine quand on sort et ne plus systématiquement mettre ses sandales sans se sortir le gros orteil pour thémomètrer…

l’automne c’est l’fun… mais watch out ! c’est le «blues saisonnier» qui s’en revient… tous et toutes, allumez vos lampes !

l’automne c’est l’fun mais, encore mais, c’est aussi le retour du gris dans nos visages 😉 pas si pire gris, en janvier on tourne verts !

le cycle du visage avec les saisons : brun-gri-vert-rose

l’automne c’est l’fun… eh oui, les feuilles of course ! les tonnes de feuilles, pour se pitcher dedans, mieux qu’à côté en tous cas… les feuilles dont se dénudent les arbres dans une grande opération de vente finale automnale… liquidation toutes les feuilles doivent partir !

l’automne c’est confortable, c’est doudou, doudoune et douillet, c’est mou, c’est spongy, c’est une zone de confort, c’est plein de bruns, ors et ocres partout, avec des milliards de teintes de rouge à lèvres aux noms bizarres comme la peinture et des millions d’orangés divers pendouillant aux arbres…

l’automne c’est l’fun… juste parce que c’est l’fun…

photo : thomas keller (via Facebook)

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oui, yes, si…

vivre sans carte routière, sans plan, sans garanties, sans filet… vivre sans savoir d’où l’on vient ni où l’on s’en va, car dans les faits le saura-t-on jamais ?

vivre en acceptant de se casser la gueule, prendre des risques, toucher, goûter, brûler la chandelle par tous les bouts…

la vie s’offre à nous plain, nature, brute, telle quelle… on en fait ce qu’on veut, ce qu’on peut parfois… humainement, sans savoir ce qui arrivera… la raffinant, la polissant, la faisant belle, de plus en plus belle…

vivre en ayant peur et en continuant d’avancer quand même… car a-t-on vraiment le choix ? on a pas le choix de la destination mais on peut choisir la qualité du chemin…

vivre en sachant que ça va se terminer par la mort du corps… mais n’y pensant pas… pas trop… pas trop souvent… et réalisant graduellement que nous ne sommes pas ce corps… et continuant son chemin…

vivre totalement, intensément, allègrement, vivre en risquant tout, tout le temps, ou la plupart du temps… vivre en utilisant la vaisselle de Noël en juillet, en portant ses plus beaux habits autrement que dans les grandes occasions, en faisant des folies…

vivre en cherchant ce que l’on aime, en faisant ce que l’on aime, vivre en disant aux gens que l’on aime qu’on les aime, et cherchant ce qu’aime veut dire, cherchant à aimer encore plus… soi-même en premier lieu…

vivre comme si demain n’existait pas car dans les faits, demain n’existe pas, toujours aujourd’hui, toujours maintenant… ça ne sera jamais meilleur que maintenant si on ne commence pas immédiatement à enligner ça…

vivre dangereusement comme lâcher une job ou un relation qui ne nous allume plus… comme partir marcher sans savoir où l’on va se ramasser… comme essayer une BMW chez le concessionnaire avec rien au compte en banque… comme choisir d’aller voir un film sans rien en savoir d’avance… comme aller au resto exotique et commander un plat dans un langage étranger… comme planifier une date avec quelqu’un que l’on ne connaît pas…

vivre en sautant à deux pieds dans les flaques… en partant marcher sans parapluie sous les nuages…

vivre sans plan de carrière, sans plan stratégique, sans plan de pension… vivre comme si la vie ne nous offrait pas de filet de sécurité, ce qui est le cas…

allez on vit ? on saute ?