l’amour, toujours l’amour, mais qu’est-ce que l’amour au juste ?
l’amour la seule réalité ? l’ultime vérité au coeur de la création ? vraiment ?
personnellement je ne sais toujours pas ce qu’est l’amour… mais je cherche, je le jure…
enfant, j’ai aimé ma mère… ça relevait davantage d’un besoin de protection, d’attachement et de sécurité… un amour infantile mais combien vrai et indispensable… ma mère me donne de l’amour, je le prends et lui redonne pour l’apporter avec moi dans le monde… amour 101…
ensuite, plein de l’amour de ma mère et du mien pour elle, je suis sorti de la maison et j’ai aimé jouer au hockey et au baseball avec mes amis… aimé les comics à la télé, mais moins aimé l’école… aimé mon professeur de première année, bonjour mademoiselle de la salle… aimé l’art plastique mais non les maths…
quand les hormones ont commencé à danser dans mon corps d’ado boutonneux, j’ai commencé à ressentir une attirance envers les filles et là j’ai découvert un autre type d’amour, avec un grand A celui-là… mais surtout avec un gros L… comme dans libido…
à l’adolescence, je me suis aussi mis à aimer la dope, surtout avec les chums et les filles… amour plus rock n roll, plus risqué… amour d’évasion, de de découverte, de liberté… temporaire… jusqu’à la prochaine puff ou tab d’acide… amour-haine… amour illusoire mais amour quand même car ritualisant… jusqu’à ce que… le mirage se dissipe…
puis vint la première attraction fatale, le coup de foudre initial et la lune de miel qui s’en suivit; puis la lente et plate et graduelle disparition de ce bout d’astre sucré qui a rendu la vie soufflée à l’hélium pour un moment mais qui se diluait comme un bonbon fondant dans la bouche… quoi ça dure pas toute la vie ces ptites lunes sucrées-là ?
puis quand j’ai eu ma première fille, ben là l’amour a pris un autre tournant, s’est mis à devenir plus impliquant, plus long terme… je me suis mis à aimer quelqu’un qui dépendait de moi pour vivre… gros contrat pour un gars de 20 ans… un autre type d’amour ça madame… amour au jour le jour, genre amour inconditionnel, ou du moins ce qui s’en approchait le plus jusqu’à maintenant…
et puis une relation à long terme et une deuxième fille… la famille… un amour journalier, au quotidien, qui demande de donner sans compter, de se dépenser et pas seulement monétairement, mais de faire réel don de soi… donnez et vous recevrez qu’ils disaient, eh bien c’est vrai ! mais ça se fait sur la longue run, au jour le jour… goutte à goutte, sans qu’on s’en aperçoive vraiment… à notre insu… l’amour devient plus grand que soi…
et sans concrètement s’en rendre compte, on finit par aimer donner, prendre soin, rendre heureux, combler les besoins d’autrui… on apprécie s’oublier un peu et penser davantage aux autres.. on apprend à aimer aimer… aimer l’amour…
puis quand à 22 ans, j’ai rencontré mon maître spirituel, mon beloved Osho… encore un autre amour… à sa rencontre j’ai pleuré pendant des semaines on and off… lune de miel spirituelle… dont je ne comprenais rien à l’époque et que je ne comprends pas plus aujourd’hui…
et encore une fois, un autre niveau d’amour, qui ne s’explique pas du tout, un amour qui requiert d’être aimé par et aimer inconditionnellement quelqu’un qu’on ne connaît même pas, être aimé pour ce que l’on est mais surtout pour ce que l’on peut devenir… être aimé pour notre plein potentiel, pour le Dieu qui habite en nous… être aimé pour plus grand que soi… on dit que c’est le maître qui choisit le disciple car comment l’aveugle pourrait-il choisir celui qui voit ? j’achète ça… merci Osho de m’avoir choisis dans ton équipe…
l’amour d’un disciple pour un maître est inexplicable et surtout incompréhensible, pour le/la disciple même… un amour éthérique, un amour mystérieux mais un amour sans aucun doute… un amour que l’on cherchait depuis toujours, depuis des vies… un amour de dévotion, d’admiration, un amour inconnu de soi encore… mais un amour qui prend racine en soi envers soi… et qui se met à déborder, à se répandre… à s’infiltrer en nous… à nous inonder…
alors c’est quoi l’amour ?
je ne sais toujours pas vraiment… peut-être quelque chose qui grandit peu à peu, sans que l’on s’en rende tout à fait compte, peut-être comme le dit Osho, que c’est un état d’être plus qu’une relation… peut-être que c’est une disposition intérieure, davantage verticale qu’horizontale…
peut-être que c’est une acception de soi, de sa personnalité, de qui l’on est dans toutes ses déclinaisons, la réalisation que peu importe ce que l’on fait, on ne changera pas vraiment ce que l’on est fondamentalement… peut-être que c’est réaliser que nous et les autres, c’est la même chose, la même vie incarnée dans différents petits contenants mais des êtres avec les mêmes besoins et aspirations, avec les mêmes rêves et illusions…
impossible je crois d’apprendre l’amour, il faut le vivre, le laisser vivre, le laisser nous vivre, le laisser vivre en soi, le laisser nous passer à-travers le corps et l’âme… le laisser nous brûler… nous faire nous attacher, jusqu’à souffrir parfois, puis apprendre à démêler les fils un à un…
les mots sont si limités pour décrire la vie…
vive l’amour ! toujours l’amour…