2.0 virgule 100 /// 6/6/14
traduction : l’égo est impatient parce qu’il sait que son temps est limité… l’âme est patiente car elle sait qu’elle est éternelle…
quel beau critère pour reconnaître à partir d’où l’on peut vivre, d’où l’on doit vivre, d’où l’on veut vivre…
stressé(e) ? l’égo ! relax ? l’âme !
grosso modo anyway… mais ça me semble tout à fait juste…
je n’ai rien contre l’égo car ça en prend un pour survivre en ce bas monde… ça prend un bolide pour traverser la vie qui nous traverse… on a besoin d’un corps pour incarner cette vie et avec le corps vient une identification, des besoins, des sens et des conséquences…
d’ailleurs, Osho nous disait souvent de ne pas tenter de ratatiner notre égo, ni de le garder petit… au contraire, il le comparait à une pomme qui, si elle veut s’offrir à Dieu, ne peut le faire que lorsqu’elle complètement mûre, rouge, grosse et gorgée de jus… elle tombe alors de l’arbre et se rend d’elle-même, complète, ouverte, offerte…
same same pour l’égo… faut y aller jusqu’au bout… et le vivre totalement, être complètement soi-même, exploiter tous ses talents, être généreux, s’exprimer, donner, risquer… squeezer tout le jus, profiter de son corps totalement et vivre chaque moment comme si c’était le dernier…
si on peut aller au bout de son égo, de son moi, de la part de vie que l’on porte en soi, on finit éventuellement par toucher à l’âme, par y goûter… et par cette voie, il devient possible de goûter à la grandiosité de la vie, de frôler l’infini, de soutenir l’insoutenable fragilité de l’être…
personnellement, je ne crois pas qu’on doive avoir peur de l’égo… qu’un jeu, qu’une façade, qu’un gros front, un gros show de boucane… mais on ne peut le compréhender qu’en le vivant totalement… et pour ça, aucun livre d’instructions, aucun mode d’emploi… faut se mouiller, faut se brûler, faut le vivre… extra large et all dressed cette grande pizza…
et éventuellement, avec de la conscience, avec de la sincérité, avec de la franchise, et une bonne dose de centration et de recueillement, on finit par y arriver… inévitablement…
pour certains ça se fait pendant cette vie de corps, avant la mort de l’enveloppe terrestre… pour d’autres, ça se fait lors du grand passage… ou pas… car parait qu’on se réincarne tant qu’on a pas compris tout ce qu’il y a à comprendre, tant qu’on a pas saisi toutes les nuances et les subtilités de la vie, tant qu’on a pas catché tout ce qu’il y a à catcher… capiche ?
on doit faire plusieurs tours de piste, en fait autant que requis… et l’âme sait cela, l’âme apprécie le spectacle… suffit de se rappeler que l’on est une âme incarnée et non un corps avec une âme dedans… nous sommes l’âme, nous sommes fait(e)s de la même matière que celle dont est fait l’univers…
alors vivre densément, intensément, consciemment… du plus que l’on peut en fait… car on ne peut voir plus clair que ce que nos yeux peuvent percer…
alors prendre le temps, regarder, reconnaître, ressentir, faire confiance, demander de l’aide à ce qui nous a envoyé ici en mission quand ça brasse, et se rendre, à l’évidence… nous ne sommes qu’une infime partie de ce grand tout qui retournera à la maison au bon moment… inévitablement…
alors patience et persévérance mes frères et soeurs, patience et persévérance…
amen… à maintenant, à tout de suite…