((( LES CHRONIQUES À BRAC ET ARDENTES ))) – CENT-HUITIÈME
traduction : les vrais écrivains savent qu’écrire n’est pas quelque chose qu’ils ou elles doivent faire, ou pour faire des sous… franchement, cela s’apparente davantage à la respiration… certain(e)s respirent souvent et facilement, d’autres respirent de façon saccadée, d’autres encore expirent longuement mais pour plusieurs d’entre nous, c’est la longue et patiente respiration qui soutient la vie… – Milissa R. Bailey
alors je suis un vrai… car je ne dois pas absolument le faire… j’aimerais bien faire des sous avec mes mots mais pour le moment pas le cas et on en fait passe cas… mais c’est aussi fondamental que respirer… inspirant écrire…
un écrivain, un écriveux, un scribouilleur que je suis… techniquement, je suis principalement un blogueur, mais dans les faits, qu’un blablateur public… blabla en français… avec quelques anglicismes pour pimenter la soupe à l’alphabète…
un tapageur tapant sur les touches de son clavier, et parfois probablement aussi sur les nerfs de ses lecteurs…
la réalité est simplement que j’aime écrire… j’aime jouer avec les mots, j’aime dire n’importe quoi et parfois, souvent en fait, n’importe comment…
j’aime sortir des sentiers battus, en fait j’aime ouvrir les sentiers pas lus… j’aime ouvrir des sentiers dans ma propre tête en me laissant écrire, en me laissant inspirer, en me faisant transpirer…
écrire est en lien avec la respiration car les mots sont de l’air, parfois chaud, parfois vide… les mots viennent de nulle part et s’en retournent toujours là inévitablement…
mais parfois certains morceaux de mots s’accrochent, des bribes restent prises dans les mémoires des lecteurs/trices… ça entre par les yeux et ça reste parfois dans les âmes, parfois dans les têtes… parfois les mots confortent, parfois ils dérangent…
écrire est pour moi comme semer des petits bouts d’âme aux quatre vents… comme les fleurs propagent leurs graines, je dissémine mes mots un peu partout, au détour des humeurs et des citations trouvées…
des milliers de chroniques plus tard, toujours au même point le chroniqueur… ici, là, devant vous, en vous, tapant autour… des ptits bouts de rien pour les oiseaux matinaux, des ptits bouts de pain pour les oiseaux, moineaux et tourtereaux…
écrire comme on respire, et lire comme on se le fait dire… mais on lit toujours ce que l’on veut, ce que l’on peut… on lance des mots et certain(e)s les attrapent, d’autres s’y accrochent… et d’autres encore restent indifférents… tandis que la plupart ne les devinent même pas exister… ces mots ne sont que pour quelques paires d’yeux… deux par deux, yeux par yeux..
écrire, pour rien, écrire, c’est tout…