Archives pour la catégorie les fous mots

ailleurs, dans un autre réel près de chez-vous

10636000_10152780687728982_4094135684393530740_nles fous mots /// ••• \\\ nombeurre n/ail/neti ouanne /// 8-10

traduction :
je m’en vais dans une autre dimension, tu as besoin de quelque chose ?

après 91 chroniques depuis le début de cette série intitulée les fous mots – juste parce que ça sonnait bien, et un peu japonais – la série s’arrête ici et on verra sur quelle autre dimension les mots nous mèneront vous et moua…

moua à les écrire et vous à les lire…

d’ici là, à tout de suite…

qui ? qui ?

10685350_946392768707491_7904770616383391654_nles fous mots /// ••• \\\ nombeurre n/ail/neti /// 7-10

traduction: qui regarde à-travers mes yeux ? ne puis-je m’empêcher de demander… – Rumi

ouain, qui ? qui ?

la plus grande question au monde que celle-ci, la plus importante question du monde, tout le monde, pour chacun, chacune, l’interrogation fondamentale à la base de notre existence…

qui ? qui observe tout ce qui se déroule à l’extérieur de son corps ? et aussi à l’intérieur du mental qui accompagne ce corps ?

qui ? qui écrit ces chroniques sur une base quotidienne day in day out ?

qui ? qui les lit, ou pas ?

qui ? qui observe la vie qui passe, avec nous dedans, ou à côté ?

qui ? qui a décidé de s’incarner dans ce corps pour une autre vie ? pour un autre tour de piste ?

qui ? qui réalisera une fois pour tout qu’une certaine distance existe entre l’âme et le corps ?

qui ? qui cherche cherche cherche et cherche encore la lumière ? parfois dans le noir, parfois sans rien voir ?

qui ? qui se donnera totalement à l’amour pour y brûler totalement, à l’image de la chenille qui se transformera en papillon sans savoir si la transition aura vraiment lieu ?

qui ? qui est ici avec moi ? tout juste de l’autre côté de l’écran ? qui porte ses yeux ses ces humbles mots qui posent question ?

qui ? qui ?

qui ? qui pose cette question ? et que trouvera-t-il ou t-elle ?

que restera-t-il de ces questions lorsque la quête sera complétée ? lorsque la non réponse à cette question aura émergé ?

qui ? quoi ? pourquoi ? comment ?

que ces quelques questions pour faire tourner la roue de la vie… pas nécessairement pour trouver des réponses, que pour garder la quête vivante… une quête calme, une quête qui ne va nulle part, une quête qui se suffit à elle-même…

qu’une quête sans exigence de réponse… qu’une question ouverte débouchant simplement sur un espace vide, un espace libre… libre d’élan, libre de tension, plein de liberté…

qui ? qui continue de vivre quotidiennement, marchant, quêtant, cherchant ?

qui ? qui regarde la monde en se demandant comment autant d’injustice, autant de folie guerrière ?

la même présence qui voit tout ça et qui sait que tout est OK, que tout est parfait tel quel…

très bonnes questions aux multiples réponses qui passent et passent, sans assécher la soif, sans assoiffer le goût de savoir, ou pas…

qui donc ?

chercher sa voie, trouver sa voix

10606165_443311649145459_3173242369768505599_nles fous mots /// ••• \\\ nombeurre eille’ti n/ail/ne /// 6-10

traduction: nous avons tous et toutes un «but spirituel», une mission, que nous avons poursuivis sans toujours en être conscient(e)… mais une fois que nous en prenons totalement conscience, notre vie peut décoller… – James Redfield

ce matin, cette citation me parle, me chatouille, me titille…

même si les expressions but spirituel et mission sont à prendre avec humilité et pas trop au sérieux, il y a des choses dans la vie qui nous tirent par en avant… des enjeux qui nous touchent davantage, des causes qui nous tiennent davantage à coeur que d’autres…

personnellement, après avoir travaillé avec les gens depuis plus de 25 ans, comme thérapeute et comme enseignant, il y a un tournant qui se présente sur ma route… j’ai envie d’écrire et de jouer de la musique… j’ai envie de créer des espaces dans le cadre desquels les gens pourront trouver leur voie, retrouver leur voix…  et transpirer pour s’inspirer…

évidemment, ça concerne encore les gens ce nouveau bout de route , car toute mission dans la vie concerne inévitablement les autres, tout ce que l’on fait est relié à nos concitoyen(ne)s, à nos frères et soeurs… de près ou de loin… plus ou moins…

avec les années qui s’accumulent dans une vie, je crois qu’il devient quasiment inévitable que les arts prennent davantage de place, et que nos expériences se transforment en fleurs, et que les défis que nous avons relevés deviennent moteur de beauté… compost de vécu pour nourri les fleurs de vie…

j’ai souvent remarqué chez les gens qui maturent avec grâce qu’ils se mettent à diverses activités artistiques avec les années… comme une suite logique…

j’ai toujours écrit et aimé la musique mais dorénavant, j’aimerais mettre ces activités au centre de ma vie, ne faire que cela, surtout cela, et mettre ces passions au centre de la vie des gens aussi… des mots et des notes pour avancer… des accords et des poèmes pour être davantage ici et maintenant…

alors celle-ci sera ma dernière session comme prof… à compter de janvier prochain, je veux mettre tout mon temps à jouer, soit faire de la musique et chanter, et à écrire, des chroniques, des livres, des poèmes et des chansons…

je ne sais pas si elle est spirituelle cette nouvelle mission mais c’est ce qui se manifeste clairement devant moi… comme une poussée vers l’avant, vers un beau grand nulle part, rien de connu du moins…

comme un besoin de sauter dans le vide qui m’aspire, comme un élan qui m’inspire… alors droit devant, des mots, des notes, des accords… et hop, on saute et on verra où le vent nous pousse… sortons nos ailes…

alors, au menu, pour concrétiser ce tournant, un nouveau concept d’atelier :

sweat et chants

et une toune déjà partagée mais encore, quand même. avant de finaliser les trois autres qu’on a enregistrées le week-end dernier mon ami Éloi et moi:
https://soundcloud.com/atidion/ballade-pour-ravi-first-take-florida-version

et quelques concerts, dont Sutton le 30 octobre, Montréal le 20 novembre et Val-David le 19 décembre…
____
Nous sommes tellement distraits par le drame de notre histoire que nous avons oublié notre but divin. (…) Toute notre souffrance a un but. Elle nous enseigne des leçons, nous guide et nous donne la sagesse pour offrir nos dons au monde. – Debbie Ford, Le Secret oublié…

back stage (arrière scène)

1596888_851445641562593_7567122304750563803_oles fous mots /// ••• \\\ nombeurre eille’ti six /// 3-10

traduction très très libre : si tu veux atteindre l’état de grâce, arrête de demander la permission

avez-vous remarquer vous aussi comment, traditionnellement, les gens qui prient demandent généralement une permission quelconque à quelqu’un, un quelqu’un – barbu inévitablement –  qui n’existe pas nécessairement ?

mon dieu donnez moi la force de… SVP seigneur faites que… et ainsi soit-il… et avec votre esprit… même si la religion est moins présente dans nos vies, elle continue de teinter notre attitude envers la vie…  elle continue de tenir entre ses mains nos couilles ou toutes les autres parties de body correspondant à notre genre…

alors moi je décroche, je ne demande rien à personne et je m’auto-proclame musicien et écrivain… un troubadour à la guitare légère, aux mots fous, aux doux mots… j’ai envie d’emmener les gens dans mon monde…

hier soir j’ai fait mon show à Québec… j’ai fait mon smart… j’ai showé off… devant une douzaine de personnes… concert intimiste que je les appelle ces ptits shows à moi…

encore un peu porté à juger de la qualité de ce que je fais en fonction du nombre de pairs d’yeux qui me watchent… mais de moins en moins car je commence ma «carrière»… j’en suis à mes débuts de chansonnier-baladeur-chroniqueur… encore tout à apprendre alors je garde ma tasse vide et je bois… et je vois quel est le prochain pas à faire… et je suis reconnaissant pour les quelques personnes qui répondent à mes invitations.. et les salue bien bas…

car vous faites résonner mes chants… vous le faites sonner autrement… vous me faites me voir à ravers vos yeux, vous me permettez de m’entendre à travers vos oreilles…

je ne m’en fais pas vraiment des faibles foules car j’aime tellement chanter et partager ces humbles mots à moi que je le ferais même si j’étais seul… alors mon chemin je poursuivrai… alors mes chants de coeur je partagerai… alors mes chroniques je continuerai à lire publiquement… note par note, mots par mots, goutte à goutte… pas à pas, je chanterai au monde entier, une personne à la foi, et avec foi je persévérerai…

je sens très juste pour moi le fait de prendre ma guitare et d’ouvrir ma bouche pour voir comment les mots sortiront de fois en fois… comment les chants s’incarneront d’une épisode à l’autre… car les chants ne nous appartiennent pas, c’est nous qui les servons, c’est nous qui leur appartenons…

alors voilà, la vie continue… je chante, je dis, j’écris… et tant mieux si vous êtes quelques-uns sur mon chemin, tant mieux si on se croise sur cette route un moment donné…

à tout de suite…

pausologie du bonheur

10665066_10152682975646211_862286250960980589_nles fous mots /// ••• \\\ nombeurre eille’ti fève /// 1-10

traduction: sois présent(e)… fais l’amour… fais du thé… évite les discussions banales… ouvre-toi aux conversations… achète une plante, arrose-la… fais ton lit… fais le lit de quelqu’un d’autre… parle avec vivacité et rapidité d’esprit… cours… fais de l’art… crée… nage dans la mer… danse dans la pluie… prends des risques… pose des questions… fais des erreurs… apprends… connais ta propre valeur… aime passionnément… pardonne rapidement… laisse aller ce que ne te rend pas heureux(se)… crois, pousses, grandis

aussi simple que ça la vie, aussi éclatée que ça…

salade de fruits de prescription santé pour développer du bonheur… du bonheur simple, quotidien, humain, organique… des petites choses qui nous rendent grand(e)s… épanoui(e)s, sains de corps et d’esprit… car le bonheur, pas compliqué… suffit d’arrêter de vouloir être quelqu’un d’autre, meilleur,  parfait… arrêter de vouloir être autre chose, être ailleurs, être plus tard… simplement apprécier l’être en devenir que nous sommes sans cesse et non pas l’être devenu el que nous l’idéalisons et que nous ne deviendrons jamais anyway…

comme le disait Antoine de Saint-Exupery, la perfection est atteinte non pas quand il n’y a plus rien à rajouter, mais quand il n’y a plus rien à soustraire… subsiste alors seulement qui nous sommes à l’état pur, qui nous sommes dans l’absolu, qui nous sommes supposés être réellement tel que conçu par la vie… être simplement, humblement…

personnellement, je cherche de moins en moins à devenir quelqu’un, redevenir personne me suffit largement… exister sans vouloir changer le monde, ni même plus changer moi-même… que couler de plus en plus avec la vie, dans ses bras, sur ses rives… et prendre soin de notre parcelle de réel pour contribuer au bien du plus grand nombre…

« Chaque matin, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle du réel qui leur est confiée sont en train de sauver le monde, sans le savoir. » – Christiane Singer

le monde existe tel quel, as is comme disent les amaricains et Elvis Gratton… évidemment, certaines choses nous indisposent, alors aussi regarder ce que l’on peut faire pour premièrement, percevoir différemment et, peut-être ensuite agir pour, agir envers, agir sur… car nous et le monde mêmes ébats…

entre autre au niveau du soin de notre planète on rapportait hier que depuis 40 ans seulement, nous sommes responsables du fait que plus de la moitié des animaux sauvages sur terre a disparu…

http://www.lapresse.ca/environnement/201409/29/01-4804732-deux-fois-moins-danimaux-sauvages-sur-terre-quil-y-a-40-ans.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_environnement_263_accueil_POS4

en ce sens, si être heureux sur une base personnelle semble primordial, cela sera bien futile tant que nous ne rendrons pas la terre heureuse itou… notre bonheur sera à bien courte vue…

alors faire ce que l’on aime, créer de la beauté, le plus de beauté possible… car comme le disait Osho, et plusieurs d’entre nous désormais avons intégré cette idée dans notre être, on ne peut se battre contre la noirceur, on ne peut qu’ajouter de la lumière et la noirceur disparaîtra car dès qu’il y a lumière, la noirceur disparaît…

assumer notre unicité, notre individualité humaine et sacrée… moi unique comme chacun(e) de vous, vous unique comme moi et chacun(e) de nous…

alors lecteurs/trices, que du bon, que du vrai, que du grand, pour moi, pour vous, pour nous… pour ceux et celles qui sont pris dans les guerres, et pour le 48 % du monde animal sauvage restant…

____
Toute pratique a disparu
Je ne suis plus que poésie
– Rumi

____
« Each of us has this soft spot: a capacity for love and tenderness.
But if we don’t encourage it, we can get pretty stubborn about remaining sour. »
– Pema Chodron

mister nobody

les fous mots /// ••• \\\ nombeurre eille’ti fort /// 29-9 (2)

il se déroule, au palais de justice de Montréal, depuis ce matin, un procès fort médiatisé, un procès dont on parle beaucoup dans les médias multi , beaucoup trop à mon humble avis… et ça me dérange… bien sûr, j’observe… mais faut que je chronique aussi…

a-t-on vraiment besoin de savoir ce qui se passe autour de ce procès ? jusqu’à quel point le droit à l’information ? ne peut-on pas simplement laisser la justice rendre justice et respecter la douleur de la famille de la victime qui a connu un sort terrible ? et surtout en ne donnant pas plus d’attention à cette macabre vomie star ?

je suis déçu et surpris d’encore entendre parler de cette affaire morbide… surtout à chaque fois que j’entends le nom du gars à l’origine de l’affaire… à chaque fois que j’entends son nom, je le vois sourire… trop plein de beurk en mon for intérieur, dans ma tête et mon coeur simplement quand j’entends son nom passer à la radio du canada, ou encore quand je vois une mention du procès dans les internets…

on en parle à l’échelle internationale du procès de ce désormais célèbre carencé affectif assoiffé d’attention… et c’est exactement ce que ce mister nodoby veut et voulait… et ça marche big time… les médias jouent son jeu… action réaction…

stupidement, et pas innocemment du tout, les médias jouent son jeu car ça fait vendre de la copie la mardemalade… et ça fait rouler la marmalade médiatique… payant payant la marde de malade… mais gluant à en faire lever nos coeurs…

des hordes de spectateurs suivent et suivront assidûment ce cirque pas drôle du tout, mais si médiatique… un jeu de clowns vraiment… on disait ce matin à la radio que des gens attendaient à la porte du palais de justice pendant des heures avant que le procès ne commence pour pouvoir faire partie du spectacle… des spectateurs qui voulaient être aux premières loges du brutalité show

mais ne voient-ils pas le jeu médiatique machiavélique dans lequel ils sont engagés et qu’ils nourrissent  tous ces individus qui publient des nouvelles au sujet de mister nobody et de son acte barbare, de même que ces spectateurs qui assistent au procès comme si c’était un spectacle (à grand larmoiement) dans lequel ils transforment en vedette un fantôme abject qui a commis un acte dégueulasse justement pour devenir célèbre ? et la justice suit son cours…

tous ces gens qui font la promotion directe ou indirecte de mister nobody  participent directement à ce cirque… à chaque fois qu’ils citent son nom, il consolident son statut de rock star criminelle

à chaque fois qu’on vedettarise cet être – humain  ? pas  certain de ça –  on encourage un futur carencé affectif en mal d’exposition tapi dans son logis à commettre un acte similaire dans l’avenir pour devenir quelqu’un publiquement… en fait, il faudra que son acte soit encore plus crapuleux  au prochain mister nobody car en affaires, ça prend de la croissance… sinon déficit d’attention…

en fait, en prenant part à la diffusion de ce cirque du sommeil collectif, on encourage tous les futurs tueurs en série et autres maniaques en mal d’attention médiatique à passer à l’acte… on fait rouler la machine à saucisse défraîchie… et ça nous prend de la viande…

le gars a présumément filmé ces actes macabres, il les a présumément diffusés sur le web et maintenant il plaide non coupable… et c’est nous, chers contribuables, qui payons pour ce cirque…  mais sincèrement, je crois qu’il y a quelqu’un quelque part qui se paie notre tête… cirque médiatique et tête de turque…

mais shit de marde, mais comment on arrête ce cirque pas drôle ?

car la victime de cet acte barbare a une famille, une famille qui voit le bourreau de leur fils, frère et cousin, glorifié, en même temps que leur douleur revivifiée… et pendant ce temps, on met en vedette la bête…

je sais, je sais, je sonne un peu sérieux et contracté… mais suis-je le seul à ne pas voir que nous nous laissons manipulés comme des marionnettes pas de tête par des fous en série de téléréalité ? par des pantins qui nous transforment en marionnettes qui carburent à la déguelasserie…

comment ne pas parler de quelqu’un tout en parlant du crique qui l’entoure ? je sais, un peu contradictoire comme tâche… mais comprenez-moi bien, je ne parle pas de l’individu en soi, il n’existe même pas pour moi car je ne le considère même pas comme un humain… les animaux ne sont pas aussi barbares…

OK je switche tout à off et je m’en vais voir les couleurs… la nature est plus humaine que certains de ses sujets… peut-être que la solution est de ne plus jamais remettre les médias à on

la très soutenable lourdeur de l’être

10698635_939473489399419_2662943419243376664_nles fous mots /// ••• \\\ nombeurre eille’ti tri /// 29-9

traduction: plus lourde est la charge, plus nos vies demeurent près de la terre, et plus vraies et réelles elles deviennent… au contraire, l’absence totale de charge rend l’humain plus léger que l’air, le poussant à s’élever dans l’atmosphère, à s’éloigner de la terre et à devenir seulement à moitié réel, rendant ses mouvements aussi libres qu’insignifiants… que devrions-nous choisir alors ? le poids ou la légèreté ?
– Milan Kundera, l’insoutenable légèreté de l’être…

ah cette plus ou moins soutenable légèreté de l’être… on la veut, que dis-je on la désire plus que tout – et en même temps, nous ne sommes pas encore rendus là… pas tout à fait du moins… en partie, parfois mais pas tout à fait… car pour le moment, on vit toujours dans un corps, et on doit assumer… avec tout ce que ça implique…

car il paraît que l’on choisit de s’incarner… vous vous en souvenez vous ?

moi non plus… du moins pas souvent… même si parfois j’ai des flashes qu’il y a quelque chose de plus grand que mon petit moi dans lequel tout baigne, un magma dans lequel on flotte, et que l’on vient de quelque part de connu et que l’on y retournera, la plupart du temps, je vis mon humanité incarnée, une réalité plus lourde, plus concrète… avec tout ce que ça implique…

bien que l’on tende à vouloir s’évaporer, et s’élever, car l’âme tire inévitablement vers le haut, nous sommes des êtres de chair pour le moment… nous sommes des âmes incarnées… certaines plus incarnées que d’autres… certaines bien emmitouflées… avec tout ce que ça implique… besoins fondamentaux, pensées constantes, loi de la gravité, recherche de sécurité…

une partie de nous-même tend à monter, à s’élever, à remonter, une autre à demeurer ici-bas dans la matière… une partie légère légère, l’autre heavy heavy… un côté givré, un côté nature…

et on apprend tant bien que mal à vivre avec ces deux – au moins deux – dualités… réalités ou dualités ? c’est selon… duel réel entre deux réalités, réalités parfois conflictuelles, parfois complémentaires…

devenir humain implique l’agencement et l’arrimage entre ces deux réalités, minimalisent deux, la part de l’ange, et l’autre, l’humaine… humanité divine ou divinité humaine que cette réalité dans laquelle nous sommes tombés vous et moi ? ce bateau de la vie dans lequel nous sommes montés moi et vous ?

car souvent on a l’impression que l’humanité résulte d’une chute… est-ce cette fameuse croquée dans la pomme qui nous a fait tombé si bas ?

images

peu importe l’histoire, il nous faut bien avouer que la condition humaine nous pèse parfois, nous garde ici-bas, les deux pieds dans la matière, parfois dans la gadoue… la pomme cherchera éventuellement à tomber de l’arbre…

la citation de Kundera remet en perspective notre humanité, notre lourdeur humaine… réellement, est-ce que notre existence serait insignifiante si totalement légère ?

pas clair tout ça…

car si d’un côté, l’âme cherche naturellement à s’élever, nous sommes nés poussière et redeviendrons poussière et la poussière, eh bien elle a toujours tendance à retomber au sol…

alors pris entre l’âme et le corps nous zumain(e)s… un arrimage questionnant, un apprentissage constant, un élevage permanent… avec une prise au sol inévitable, une grounding certain…

site intéressant sur «l’observateur désintéressé» : http://tomajjavidtash.com

l’empereur est nu

Capture d’écran 2014-09-28 à 06.59.38les fous mots /// ••• \\\ nombeurre eille’ti tout /// 28-9

des humoristes de CBC ont prétendu qu’une artiste créait de l’art invisible… et ont organisé une vraie exposition… voir lien ci-bas… et photo ci-haut…

oh que j’aime ça… de l’art invisible… et qui vaut des millions en plus… ça prend de l’imagination pour le croire… et surtout pour le voir… ça prend de l’humour pour en rire… ça prend de l’ouverture d’esprit pour saisir le concept… un ti peu flyé… mais pas complètement fou ni faux…

certains seront tentés de considérer tout cela comme une grosse farce… ça l’est… comme l’est la vie, comme nous le sommes tous et toutes… mais ce n’est pas complètement farfelu si on s’y attarde un peu…

certains paient des millions pour des oeuvres d’art hyper simplistes, genre un point rouge, ou que du noir sur une toile… si c’est signé par un artiste fameux… l’art est si abstrait…

alors pourquoi ne peut-on pas voir la beauté dans le rien du tout ?

car toute beauté est dans les yeux de celui/celle qui regarde… tout est question de perception… les enfants voient encore des gens et des choses que nous, les grands, on ne réussit plus à voir, ni à percevoir… percevoir, un regard qui perce le noir…

et la perception ne révèle pas la réalité, elle la crée…

615186_10154374029920125_6438730709238593021_o

la vôtre, la nôtre, celle de chacun/e d’entre nous… au moins 7 milliards de réalités… au moins… multiples réalité shows…

et pas parce que l’on ne peut pas voir quelques chose que ça n’existe pas… ou que ce n’est pas encore arrivé…

10550052_922266774467003_2670007737054358922_ocar les extraterrestres et les autres galaxies ?

Dieu ?

l’aura des gens ?

le père Noël ?

les anges ?

les esprits ?

les microparticules qui nous composent ?

les trous noirs dans l’univers ?

toutes des inventions ? des fantaisies, des hallucinations ?

et la magie ?

10703637_10152264593086296_3238273664984464220_n

et ce que l’on appelle hallucinations ou pures fantaisies ne pourraient-elles pas être des visions perçues par très peu de gens, notamment les clairvoyants et les visionnaires ?

non définitivement, on ne peut pas dire que quelque chose n’existe pas simplement parce qu’on ne peut pas le voir… le problème n’est peut-être pas dans la chose vue – ou pas – mais plutôt dans les yeux qui regardent ? qui regardent mal ou qui regardent trop pleins de croyances limitatives… on a souvent les yeux et les oreilles bouchés par nos croyances et certitudes…

on peut douter de tout, soit, mais on doit en même temps rester ouvert à ce que tout soit possible…

par exemple, essayez de décrire aux aveugles la beauté flabbergastante de l’actuel été des indiens qui sévit ici dans les Laurentides ces temps-ci ? les arbres brillant de toutes leurs couleurs ? un aveugle vous dirait que cela n’existe pas, pour lui du moins… comme tout ce que l’on ne réussit pas à voir… encore… gang de Thomas va…

mais tiens, est-ce qu’un aveugle peut rêver en couleurs ?

en guise de cadeau de fin de chronique, je vous présente ici ma plus récente citation poétique, une seule ligne mais quelle prose, quelle finesse… mais ne la lisez surtout pas…

…                                                       … –
10492279_750065741717240_8486738092251729499_n

et écoutez ma plus récente composition intitulée into silence… pas une seule fausse note mes amis…

en fait c’était une blague, cette chronique n’existe même pas… que vous, votre imagination, vos fantasmes… allez, bon rêve…

___

Ouvre l’œil et regarde,
tu verras ton visage dans tous les visages.

Tends l’oreille et écoute,
tu entendras ta propre voix dans toutes les voix.

~ Khalil Gibran via Richard T. Chartier

______

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2014/09/26/005-art-invisible-satirique.shtml

 

gobe terrestre

Capture d’écran 2014-09-27 à 07.18.09les fous mots /// ••• \\\ nombeurre eille’ti ouanne /// 27-9

pas besoin de traduction ce matin, vos yeux relaient l’info directement à votre cerveau…

nous sommes nés poussière et nous redeviendrons poussière… la nature finit toujours par reprendre ses droits… voyez ce lien (vraiment, vraiment, trust me)

http://www.boredpanda.com/nature-reclaiming-civilization/

pour saisir en 21 photos, flabbergastantes de force, 21 photos crues de vérité naturelle, la capacité de mère nature à reprendre sa juste place, et à nous remettre, nous humains pas toujours très futés, à la juste nôtre…

oui il se peut bien que nous finissions par détruire la planète au rythme ou vont les choses… nous semons à tous vents plastiques, soupes chimiques et autres rebus toxiques dans les eaux, sur la terre et en l’air mais la nature finira par reprendre sa place… éventuellement, ultimement… tassez-vous mononcles et matantes, et gros bébés làlà, mère nature est de retour… back to nature

en effet (de serre ?), c’est ce que l’on peut nommer le retour à la terre, ou plutôt le retour de la terre… la revanche de la mère… il existe une sagesse ultime sur terre et aussi puissants que nous nous pensions, nous ne gagnerons rien… nous devons plutôt apprendre à écouter et à respecter, que dis-je, à obéir religieusement aux lois de la nature…

10301444_530156730418373_4107383866871387157_ntraduction:  nous devons aller au-delà de l’arrogance des droits humains… nous devons dépasser l’ignorance des droits dits civils … nous devons aborder la réalité des droits naturels parce que tous les éléments du monde de la nature ont le droit d’exister et nous ne sommes qu’une infime partie de ce tout… on ne peut passer à côté de ce débat… – John Trudell,  activiste Lakota et poète

car on a beau prendre au sérieux le droit humain, la nature aura toujours le dernier mot… le droit naturel primera…

alors aux abuseurs de la nature qui s’amusent à ses dépends, vous pouvez bien sucer et siffoner tout ce que vous voulez du plus profond des entrailles de ;a terre, votre mère, notre mère à tous, elle finira par vous englober, par vous recouvrir par vous enterrer… vous pouvez bien tout brûler, elle vous gobera anyway, elle nous gobera tous et toutes anyway… alors pourquoi ne pas arrêter avant de le regretter ?  avant de réaliser que l’on a tout gâché ?

j’imagine que l’arrogance humaine tire à sa fin, pas seulement celles des grands exploiteurs des ressources naturelles, celle de l’humain au détriment de la nature… car les ressources sont limitées et même la terre peut perdre patience… et on sait tous qu’une mère qui perd patience, watch out !

a small part of it ? tu dis John… mets-en… alors respect mes frères et soeurs pour tout ce qui vit, respect, car bien grand ce monde… mais aussi bien fragile cette petite terre…

10341987_934122519942093_7398972010522413647_n

alors malgré cet apparent cul-de-sac, malgré un horizon incertain, faisons confiance et plantons des arbres en ce formidable été des indiens…

1924347_862328663784919_6594916544853168055_n

car tellement basic, tellement basic…

10511164_10152462936332713_3373633645259040667_n

simple en esprit

10641164_813886538663905_5046795523132999413_nles fous mots /// ••• \\\ nombeurre eillet’ti /// 26-9

traduction: la vie est simple si le mental la laisse tranquille..  – Martin Soulreader

quand on y pense, simple simple la vie… on inspire, on expire… entre les deux on relaxe un peu… et on inspire et expire de nouveau… et on recommence… à répéter à l’infini…

la vie prend soin d’elle-même… on ne l’a pas choisie la vie, on nous l’a prêtée et la vie prend soin d’elle-même… elle prend même soin de nous, si on la laisse… elle nous laisse tranquille si le mental garde ça simple…

le mental est un superbe esclave… mais un bien piètre boss… quand c’est lui qui mène, bien compliquée la vie… elle nous mène par le bout du nez, elle nous pousse dans le cul, le cul dans le sac…

mais dites-moi, c’est quoi la vie au juste ? que veut-on dire quand on parle de la vie ? la question se pose… et la réponse s’impose… et parfois indispose… ou nous repose…

la vie c’est autant la mort que la vie, la vie est même plus vivante quand on regarde la mort entre quatre yeux… quand on ne l’oublie pas… quand on la garde en mire… mais le mental n’aimes pas la mort, car la mort c’est sa mort à lui, la fin de sa vie à lui…

car il parait que le mental meurt avec la mort, mais que l’âme lui servit…  alors le mental fait le trouble qu’il peut pendant qu’il vit… il vivace… il ne dit pas son dernier mot avant qu’on lui ferme la trappe… l’idée est de le laisser aller, le laisser tourner sur lui-même et dans le vide, et de lui donner de l’espace pour tourner en rond… surtout ne pas tenter de l’arrêter…

car un hamster qui veut tourner dans une cage, on n’arrête pas ça… on ne met surtout pas de bâtons dans les roues de la cage, ni dans les pattes de la bête qui y tourne en rond… on laisse tourner, on laisse le bon temps rouler…

oui, définitivement… la vie est toute simple si le mental la laisse tranquille… alors suffit de laisser le mental tranquille, et lui laissera la vie tranquille…  facile non ? je sais, je sais, trop facile…

mais peut-être que la vie peut être aussi facile que ça ? peut-être seulement qu’un conditionnement de penser que c’est dur dur et compliqué ?

même si on voudrait qu’il se taise, qu’il se la ferme, on ne peut faire l’économie du mental… le mental est une création de dieu et dieu une création du mental…

car au-delà des mots, au-delà des concepts, il y a la vie simple, ce qui vit simplement, ce qui meurt, ce qui passe… et témoin de ce flot de manifestation vivante, il y a l’observateur/trice… une présence neutre qui regarde, qui observe, sans juger, sans nier, sans choisir… que regarder la vie qui passe, avec nous dedans, et avec le mental on the side… à ne pas placer au coeur de la vie le mental, qu’on the side

et tant qu’il reste on the side, pas de problème le ptit ptit mental pit pit, un outil bien utile… qui sert à créer, à se projeter dans l’infini, à sortir du corps physique…

ah cette très soutenable simplicité de l’être… si le mental nous laisse tranquille…

allez gardez simple, je vous laisse tranquille… dit le mental…

_______

Learn silence

And at least with your friends,
with your lovers,
with your family,
with your fellow travellors here,
sit in silence sometimes.

Don´t go on gossiping,
don´t go on talking.

Stop talking,
and not only on the outside – stop the inner talk.

Be in an interval.

Just sit,
doing nothing,
just being presences to each other.

And soon
you will start finding
a new way to communicate.
And that is the right way.

– Osho via Dinesh Kapur