♥♥♥ – 28/6/2020
l’amour au temps du Corona / déconfinement in progress…
j’ai appris hier via notre amie S. qui est en quelque sorte l’accompagnante ultime dans notre famille d’Osho, que notre amie Bagiya, qui est sur le quai du grand départ, a dû être amenée à l’hôpital hier, mais qu’elle a insisté pour retourner à la maison pour y passer ses derniers jours ici-bas en son corps… départ prévu mardi…
hier, lundi et mardi, deux amis intimes de Bagiya étaient et seront à son chevet, alors que c’est S. qui sera à ses côtés aujourd’hui…
depuis vendredi, lorsque j’ai appris la nouvelle du départ à venir bientôt de Bagiya, je pense beaucoup à elle… j’allais dire je ne pense qu’à elle, ce qui n’est tout à fait le cas, car d’autres petites pensées et émotions plus triviales me traversent aussi la caboche… mais le background de mon esprit et de mon coeur est occupé principalement par notre amie… comme ça l’est probablement pour plusieurs autres ami(e)s de Bagiya ces jours-ci…
we are family ! all our friends, Bagiya, Osho and me… tralala…
alors autour de quoi d’autre écrire ces jours-ci ? car face à la mort imminente, tout perd son sens… son sens habituel du moins…
quand une amie est le quai ainsi, à quoi d’autre réfléchir qu’à la mort, à l’ultime passage, aux aux revoirs de ce corps qui nous a si généreusement porté… à notre conception de la mort…
et la mort d’un(e) ami(e) nous renvoie inévitablement à notre propre mort…
on dit souvent que nous ne sommes qu’un…
mais bien humblement, la mort nous indique que nous sommes aussi séparé(e)… chacun et chacune en relation avec notre propre corps, notre propre ptit char de chair personnel, ce véhicule qui nous trans porte en cette existence… qui nous porte jusqu’à la transe…
oui, peut-être bien que notre essence est une, unique et unifiée au centre du coeur, au coeur de la vie, en Dieu, name it… mais notre chemin est très personnel.. on nous dit souvent de ne pas prendre les choses trop personnel, mais vous direz ça à quelqu’un qui s’apprête à quitter son corps… caca de taureau…
et d’une bien mystérieuse façon, si on se questionne parfois sur le rôle d’un maître spirituel, c’est lors de la mort qu’il semble se révéler plus pertinent que jamais…
dans mes yeux et ma ptite tête de pinotte de mortel not yet déclaré au bout du grand chemin, je considère Osho, notre maître à plusieurs de nos ami(e)s, comme un portail, comme un refuge… qui n’a jamais vraiment été un corps en tant que tel, mais davantage une inspiration, une lumière qui shine so bright dans nos coeurs, nous qui l’avons croisé d’une façon ou d’une autre en cette existence terrestre…
je me souviens d’une amie, disciple d’Osho elle aussi, il y a quelques années, sur le pas de la grande porte justement et qui avait vécu une période de peur intense juste avant le grand moment, et qui, lorsqu’elle s’était souvenu d’Osho, avait pu relaxer subitement et laisser aller cette courte épisode de petite mort subite…
car un maître, peut-être encore plus quand il ou elle a déjà quitté son corps, est en fait la simple présence en soi de quelque chose de plus que soi, de plus grand que ce corps… comme le rappel d’où l’on vient et où on retourne, comme la fil conducteur de notre âme qui a jadis choisi d’avoir pris corps… pour apprendre différentes leçons…
évidemment qu’on ne peut rien dire face à la mort… tant qu’on ne la vit pas soi-même… et en ce sens, nous sommes tous égos… jusqu’à ce qu’on le vie… alors peut-être que par ces mots, je me fourvoies royalement… je saurai bien peut-être un de ces jours ? ou pas, parce qu’avec la vie, on en sait si peu…
mais pour avoir eu la chance d’accompagner de près ou de loin quelques amies de notre gang qui ont quitté la beach pour le grand large dans les dernières années, les passages de nos amis de gang nous font tous vivre à différentes mesures notre propre mort… à venir…
évidemment aussi que pas simplement parce qu’un(e) autre disciple du même beloved meurt ne nous permet de connaître la mort, le fait d’être présent à un tel processus est riche de sens, d’espoir et d’espérance… comme si le maître reprenait vie par ce processus…
car que ça ait rapport ou pas au fait que l’on ait un jour choisi le même maître – ou plutôt que lui nous ait choisi et que l’on ait pas dit non – nos ami(e)s de la gang qui meurent le font si bien, avec dignité, avec lucidité, et avec humour… on dirait qu’on a finalement appris quelque chose…
en ce sens, chaque ami(e) qui meurt nous enseigne à sa façon…
et ces jours-ci, c’est Bagiya qui le fait pour nous… mieux et plus certainement que Loto-Québec, elle nous rappelle qu’un jour ce sera notre tour…
mais ces jours-ci c’est le sien, son tour, à nous montrer… à se préparer à quitter ce monde dignement… son tour à elle ces jours-ci à vivre probablement le plus grand moment de sa vie… l’ultime en tous cas… en tous cas avec mes yeux d’encore vivant pour le moment qui ne sait pas sa mort imminente… et je suis certain qu’elle le fait avec le plus de conscience possible, avec présence, avec méditativité car c’est le message ultime de notre beloved… en sachant garder une vivacité jusqu’à la fin…
alors chère amie, nous sommes avec toi ces jours-ci…
de loin, full impuissant(e), mais full présent(e), attentif à nos pensées et souvenirs de toi, à l’impact que tu as eu dans nos vies respectives et dans notre vie de gang à-travers nos rencontres et silences, nos célébrations et nos folies de jeunesse…
arigato sweet Bagiya…
we love your love, we love you so…
Nous sommes ici , avec toi Bagya.
Domo arigato gozaimasta.⚘
Pour tes rires , tes dances, ta présence.
Nous t’accompagnons de près ou de loin, tu es dans nos cœurs. Merci pour tout l’amour que tu nous a partagé.
Namaste😘🌹🙏🦋
et oui, moi aussi c’est un «réveil mon ami», car un jour mon tour viendra
comme pas mal nous tous…. (sauf certain semble t’il)
…..un moment pour méditer sur «qu’est-ce que j’apporte à notre société?»; est-ce que cela me nourrit?
dernièrement je lisais qu’il y aurait 6,000,000 de planètes comme la terre dans notre Univers
olala que je ne suis pas gros dans cet Univers qui semble infini…
et dire qu’il y en a qui veulent changer le monde…. le vaste monde… ouf , je retourne dans ma caverne