de la vie plein la mort

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♥♥♥ – 2/7/2020

l’amour au temps du Corona / Bye Byegiya…

surprenant comment la mort donne de la perspective sur les divers aspects de cette vie… de la perspective autre, plus large, plus dégagée, plus élevée… une vue d’aigle…

depuis quelques jours, j’étais – comme plusieurs de ses ami(e)s – occupé par la mort de notre amie Bagiya… à en oublier vous savez quoi… comme si la mort était le plus simple dénominateur commun de toute vie… la mort ramène à l’essentiel…

et je voyais passer quelques argumentations entre les pro et les anti masques et autres dichotomies relatives flottant dans l’air du temps du moment et tout ça me semblait tellement irrelevant comme on dit dans la langue du Cheik Spear…

car toute pacotille perd son importance devant la mort… même les virus meurent devant la mort… surtout celui qui consiste à vouloir avoir raison… plus raison que les autres du moins… I am right you are wrong… ou THEY are wrong…

car devant la mort, vouloir avoir raison semble tout à fait vain… à en perdre toute raison de vouloir avoir raison…

comme être riche ? pfff… anyway, on l’emportera pas aux paradis ce virtuel oseille, sauf les fiscaux… et même là-bas, l’argent fait long feu et les fonds fondent au soleil de la vie… ainsi fonds fonds fonds…

être jeune et beau et belle, célèbre, la saveur du mois ? que des trucs de petit moi… et this too shall pass… plutôt tôt que tard… oui mon pétard… car tu vis – doucement ou amèrement and sweet and sour – ta vinaigrette et tout d’un coup, pow pow t’es mow right now ! or a little bit later… et ce petit moi s’évanouira bien assez vite… de cela on se rendra compte peut-être seulement sur notre lit de mort… wow ! alors pas fou d’y penser un peu avant, un peu d’avance…

car au fond, au bout de la vie, que la mort qui compte… au bout du compte… surtout si on ne fait que compter sur la vie à venir… car cette vie à venir ne viendra jamais… du moins jamais comme on la pense en ce moment du moins… néanmoins,… néant en moins, que le moment… et l’ultime vie à venir nous mène tout droit vers la mort… que l’on y pense ou pas…

si on pouvait penser davantage à la mort, l’inclure davantage dans notre vie, en cette vie, en faire une part intégrale de notre vie, on arrêterait d’essayer autant, d’être plus ceci, ou moins cela, de vouloir autre chose que ce qui est… on porterait nos plus beau habits, on flobberait le peu de cash qu’on a mis de côté pour plus tard pour ce qu’on aime vraiment, on

si on se regardait davantage dans le miroir de la mort, on arrêterait de vouloir que ceux et celles qui ne pensent pas comme nous pensent davantage comme nous…

car les pensées, que de la pensée magique anyway… que de l’air chaud, que des puffs de rien qui nous passent au cerveau et qui ne valent pas plus que le court moment pendant lequel elles durent… and off they go

parlant pensées, pas la peine de s’évertuer à tenter de suivre le fil car toujours un peu les mêmes pensées qui passent et repassent sur le fil des nouvelles… que des reprises de nos vieux classiques… félicitations pour votre beau programme mais non merci… la vie appelle… d’ici la mort…

la mort – ou notre conception de la mort car qu’en sait-on vraiment de la nôtre ? – remet tout à niveau, la mort est un total reset… avec la mort dans la face, tout ce qui prime dans la vie remonte à la surface…

comme l’empathie, le respect de nos frères et soeurs humains, la solidarité, la lenteur, le précieux de chaque moment qui passe, le rythme de la nature, oh pit pit pit un oiseau qui chante… oui les petits matins au clavier pour émettre quelques sons de vie… pit pit le chroniqueur…

la mort nous ramène à l’ordre, cet ordre naturel qui réside dans le coeur plus que dans la tête, dans l’ici plus que dans l’ailleurs, dans le now plus que dans le later…

la mort nous ramène à une certain slomoïtude, à quelque chose de plus humain, et de plus animal en même temps… quelque chose de plus organique…

de voir une ami sur son lit de mort, complètement abandonnée, tout à fait prête à partir nous fait inévitablement nous souvenir de pourquoi nous sommes ici… pour vivre tant et tellement que notre mort à venir n’en sera que l’apothéose, que la culmination…

et la mort nous rassemble tous, autant les complotistes que les sanitaristes, les masqué(e)s et les casqué(e)s, les sceptiques que les croyants, les ptits vites qui ont fait leurs recherches comme la masse qui dort au gaz en écoutant les mainstream, les moutons noirs comme les moutons blancs… les pilules bleues, blanches et rouges… canadiens en 5…

car la mort est en quelque sorte le berger de la vie, son guide, notre guide… l’ultime rappel, le last call de la vérité… la mort épure la vie, la ramène à sa plus simple expression…

en gardant au coeur et en tête, ce moment qui viendra juste au parfait moment, la vie devient plus légère, moins sérieuse, plus vraie… vraie comme dans vérité… la vraie vérité, celle du coeur et du ventre, pas celle qu’on veut trouver à tout prix en faisant vroum vroum sur les moteurs de recherches…

et les petits drames que l’on se construit sur l’autel de la vérité out there devient tout à coup un peu plus insignifiants… car la vérité est in here

merci la mort de nous ramener à la vie, merci de nous garder vivant et vivante…

merci Bagiya de ce précieux rappel en ces temps un peu troubles…

pour cette belle grosse puff de lucidididité…

I see the light…

P.S. Bagiya jouait de la guetare… 😉

Une réflexion au sujet de « de la vie plein la mort »

  1. Prashanti.

    Merci Ati pour ces chroniques qui font du bien au coeur .
    Son âme s’est envolée voir les étoiles.
    Célébrons son départ 🦋
    Lets dance ! 🌻

    Répondre

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