millénaire chronique(s)… compte à rebours /// 5 et ça monte – et ça descend…
traduction: je respecte ceux et celles qui disent la vérité, peu importe la difficulté… l’intégrité est primordiale…
si vrai…
récemment, j’ai dû dire quelque vérités à quelques personnes… pas la vérité avec une grand V comme je soulignais dans une chronique précédente… que ma vérité à moi, ma petite vérité, avec un tout petit v, que ma vérité mais toute ma vérité, je le jure votre honneur… pour sauver le mien, l’honneur face à moi-même…
prenez Edward Snowden…
afin de demeurer intègre envers lui-même, envers le peuple américain. et ses valeurs, il a révélé des secrets d’État… et il a payé et continue de payer le prix, perdant sa job et devant s’exiler et s’expatrier, faisant face à des menaces de criminalisation, de persécution de la part de son propre gouvernement et tutti quanti… simplement pour avoir dit ce que le public devrait tout naturellement et simplement savoir… même chose pour Julien Assange… et il y en a d’autres…
difficile parfois de dire la vérité et de se tenir debout quand ça dérange, encore plus face à des ami(e)s qu’à des étrangers..
mais on ne pourra plus se regarder dans le miroir si on ne révèle pas sa vérité, juste sa vérité, toute sa vérité… ça les vraies affaires ? probablement… mais combien mettent ça en pratique ?
bien sûr, pas nécessaire de tout dire et bien sûr aussi tout est dans la manière, mais vient un moment dans le vie où l’on doit se tenir debout et risquer d’être vrai, être soi, au risque de déplaire, au risque de froisser, au risque de perdre…
mais la vérité ne se négocie pas, elle ne se donne pas, la vérité n’est pas cheap… la vérité coûte cher parfois… surtout si on le dit pas…
et comme je postait l’autre jour, les mensonges se déclinent de diverses façons, mais pas la vérité…
la vérité est non seulement unique, mais elle est aussi unifiante… en effet, elle nous garde en un seul morceau… elle nous rend intègre, elle nous unifie en son propre coeur… au coeur de la vérité repose notre propre coeur…
car à force de la tordre cette vérité, de la twister, de la diluer ou de la noyer, ou de la couper en demies-vérités ou en plus petits morceaux, on finit par se perdre soi-même, par se noyer dans ses mensonges ou ses nuances et par s’éloigner de sa vraie nature… et quand on dit vrai, on n’a pas besoin de se souvenir… fatiguant mentir à la longue… ou de ne pas dire…
et si on se rappelle notre enfance, cette époque avant que le conditionnement social nous apprenne à calculer et à penser à quoi dire et ne pas dire, il était tout naturel d’être vrai…
par exemple, l’autre jour une petite fille m’a demandé tout innocemment : monsieur, pourquoi tu as un gros nez ? bonne question lui répondis-je… seulement un enfant pour nous sortir ça straight comme ça… et ça se prend très bien…
car nous naissons vrai(e) et transparent(e), nous apprenons à devenir faux… et fausses… fausses notes… car on joue juste dès la naissance, c’est par la suite que l’on apprend à calculer et à fausser et à forcer la note… nous devenons des faussaires, des faux êtres…
alors vous comme moi, notre job d’humain est de continuer à dire vrai, à être vrai, et à joindre les paroles aux gestes… car qui dit vrai ? celui et celle qui ose être soi-même, peu importe qui se trouve devant… bon test de vérité de pouvoir toujours être la même personne, peu importe à qui on fait face, peu importe avec qui on intervient… et beau défi…
et si l’idée est de dire sa vérité, on peut aussi du même accepter d’entendre la vérité de la part des autres… et cette attitude nous fait relaxer car si les autres autour de nous sont vrais, on sait que si quelque chose doit être dit et exprimé, on viendra vers nous, pas besoin de se casser la tête…
donc un service à soi-même et à l’humanité que d’être vrai(e)… alors vrai il faut ?