((( LES CHRONIQUES À BRAC ET ARDENTES ))) – QUATRE/VINGT-SEIZIÈME…
je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout…
ah cher Victor, que tu penses à des choses auxquelles j’aime penser moi aussi… et que tu joues bien avec les mots… tout y est…
toi qui composais si bien ton rien avec un petit morceau de tout… tu étais quand même quelque chose, et tu nous as laissé quelque chose en tous cas…
nous ne serions donc rien… mais le savons-nous ? le savez-vous vous ? que vous n’êtes rien ? car c’est déjà quelque chose de savoir ça… le rien qui sait qu’il n’est rien mais qui le compose à partir de tout…
savons-nous que nous composons notre rien avec un petit morceau du grand tout ?
tout, rien, quelque chose… d’ailleurs sommes-nous quelqu’un ou quelque chose ?
personnellement je me sens davantage quelque chose que quelqu’un… d’ailleurs dans le cadre de travail d’auto-observation à l’aide de koans, quand j’ai à me poser la question : qui suis-je ? automatiquement j’entends toujours : que suis-je ?
car je me sens davantage comme quelque chose que comme quelqu’un moi…
comme un motton d’atomes qui s’observe lui-même… quelque chose comme un scientifique qui s’observe s’observer…
comme un petit paquet de vie qui observe ce qui se passe en cette vie qui prend place autant en lui qu’autour… la vie qui observe la vie… à-travers des milliards de fragments…
nous sommes, chacun chacune, quelque chose comme un ptit bout de vie qui tourne sur lui-même dans l’univers…
mais peut-être, comme tentent de nous le démontrer certaines expériences de vie, notamment certaines plantes, que nous ne sommes pas seulement qu’un simple fragment de vie gravitant dans un univers quelconque, suspendu brièvement entre la vie et la mort et qui profite de quelques plaisirs temporaires pendant l’incarnation avant d’aller mourir dans une ultime disparition teintée de douleurs…
peut-être que sous cette apparence qui a pris une forme humaine, nous sommes tous et toutes connectés avec quelque chose de si vaste, si beau, si grand et si sacré que l’on ne peut presque pas en parler… mais peut-être qu’on peut en parler quand même, pas pour croire en quelque chose, mais plutôt pour nous montrer que nous pouvons l’expérimenter pour soi-même…
pas mal de peut-êtres ce matin non ? peut-être…
en tous cas, food for thought pour nous, pour vous, pour moi, petits fragments de rien du tout, fabriqués à partir de ce rien puisé de le grand tout, et qui vivons notre vinaigrette et se posant quelques questions pendant ce temporaire tour de grande roue…
mais on joue quand même le tout pour le tout… car tout ou rien, la vie est ici, ça bouge, ça gravite, ça gigote…
tout ou rien ?
quitte ou double…
Wow ! Mother Ayahuaska ! I agree !
Quel enseignement….. Sous les dessus , il y a du infiniment plus grand……