••• LES CHRONIQUES DU GRAND N’IMPORTE QUOI ••• quarante-deuxième
bonne nuit lecteurs/trices…
pour vous probablement le matin, ou même l’après-midi ou le soir, mais ici encore tiré du lit en mi-nuit le chroniqueur… la lune probablement…
et cette nuit, pour jouer, pour tromper le sommeil, j’écris… avec l’envie de traduire ce poème rencontré dans la toile de rainettes…
époussette tant que tu veux…
époussette tant que tu veux mais ne serait-il pas mieux
de faire du dessin ou d’écrire une lettre
de faire cuire un gâteau ou de planter une graine
ou encore réfléchir sur la nuance entre vouloir et besoin ?
époussette tant que tu veux mais le temps est limité
pour tant de rivières à nager et de montagnes à grimper
tant de musique à écouter et de livres à lire
tant d’ami(e)s à aimer et de vie à vivre
époussette tant que tu veux mais le monde est là-bas
le soleil dans les yeux, le vent dans les cheveux
une bordée de neige, une averse de pluie
et ce jour ne reviendra pas
époussette tant que tu veux mais garde en tête
que la vieillesse viendra et ne sera pas nécessairement fête
et quand tu partiras – car partir tu devras –
toi, toi-même, redeviendra poussière…
poussière poussière, nous redeviendrons poussière mes ami(e)s…
que dis-je ? qu’écrives-je ? nous redevenons poussière…
poussière de vie, poussière d’étoiles, poussière cosmique…
quand je ne dors pas ainsi, la nuit, j’écris…
mais pourquoi j’écris ?
cette citation de Sylvia Plath y répond bien à mon humble avis :
Vous me demandez pourquoi
Je passe ma vie à écrire ?
Si j’y trouve du plaisir ?
Si ça en vaut la peine ?
Et, par-dessus tout si c’est payant ?
Sinon, quelle peut en être la raison?
J’écris pour une seule raison,
Il y a en moi une voix
Qui refuse de se laisser réduire au silence.
et en moi aussi…
réside en moi cette même voix qui veut dire, cette voix qui veut vivre… cette voie qui suit le fil d’ariane, d’ici jusqu’à vous… vous rejoindre et toucher cette partie en vous qui est aussi partie de moi, partie de nous, partie de tout…
réside en moi 10 doigts tapeurs de sens et de noms… tapageurs de non-sens et de dons…
dons de mots, mots bidons mais toujours prétextes de ce grand tissage de fils invisibles… fils dorés, ou sans-fils wifi… mots tissés et infinis…
car les mots sont inépuisables, ils viennent, viennent et reviennent… comme les étoiles, inépuisables, omniprésents, omnipotents… et billants dans la nuit de l’âme…
écrire pour ramener poussière des étoiles sur terre ici-bas…
poussière que le vent portera,
souvenirs que l’univers contiendra,
expérience que mon âme enregistrera,
amour de la vie que mon être retiendra,
Entretenir les liens invisibles .
Partager la beauté de notre âme .
Garder bien au chaud nos coeurs .
Fragile et héphémere notre vie .
Gracias a la vida !