les dernières chroniques – 26/10/17
traduction ; le chemin d’un(e) guerrier/ère-boddhisattva mène vers le bas, et non vers le haut, comme si la montagne pointait vers la terre plutôt que vers le ciel… au lieu de vouloir transcender la souffrance de toutes les créatures vivantes, on va droit vers la turbulence et le doute, peu importe la façon de le faire… on ose explorer la réalité et l’imprévisibilité de l’insécurité et de la douleur, sans tenter de la repousser… si cela prend des années ou des vies, ainsi soit-il… à notre propre rythme, sans vitesse ni agression, on descend, descend, descend… des millions d’autres bougent en notre compagnie, des compagnes et compagnons s’éveillant de la peur… – Pema Chodron
j’aime cette femme, Pema Chodron… et j’aime cette affirmation…
car trop souvent, on ne veut que des quick fix, des miracles magiques, des secrets, des bonbons sucrés et du menoum menoum… on veut éviter… on ne veut pas se retrousser les manches ni se salir les mains…
on ne veut pas vraiment vivre avec tout ce que cela peut comporter de vraies affaires… on veut les vacances de rêves sans faire la job de bras…
mais très possible et probable même que le chemin vers soi, vers le vrai stock, pointe vers le bas plutôt que vers le haut… pour qu’on aille voir down there ce qui se cache en soi, notre part d’ombre, nos monstres, nos peurs et tutti quanti… Halloween oblige…
car on peut bien espérer flotter libre de corps et qu’en esprit dans les hautes sphères nuageuses et vaporeuses pinky pinky pour l’éternité, pas certain que le chemin passe way up there… pas nécessairement dans un premier temps du moins…
car si on a choisi de s’incarner encore une fois – remember ? – c’est probablement pour aller jouer dans le coeur de la matière, pour aller confronter la bête, pour se frotter au pic pic de la vie… pour passer à-travers les vraies affaires… et les vraies affaires pour tout de suite sont faites de matière… on verra un coup passé à-travers… si travers il y a…
si on est pas prêts à faire face à la musique – drôle d’expression que celle-ci non ? – on risque de faire fausse note… it takes two to tango, soi et la vie…
ça fait du sens qu’on doive être prêt(e) à tout, même et surtout à ce que l’on ne souhaite pas nécessairement… sinon on va vivre sur le bout des pieds, on va vivre en attendant que…
et si on a pris corps encore une fois, ce n’est pas pour surfer et jouer safe…
tant qu’à être ici, let’s go for it… all the way down…
C’est aussi OK de surfer et jouer safe…et pourquoi-pas, peut-être, mais avec conscience !
all OK, as you wish
Down in that dark space with no limit ….
Une noirceur qui m’aspire .
Je disparait presque.
Est-ce ça la mort ?