frites alors

38264014_1648185868640220_3765198142488707072_n.jpgles dernières chroniques – 21/12/18

traduction :
2- vers où penses-tu que nous allons ? j’allais chercher des frites sur le quai…
3- non je parle du long terme, vers où se dirige la conscience humaine ? vers où ce chemin nous mènera-t-il ? 
4- je persiste à penser que ça a rapport avec ces frites sur le quai…

nous sommes des mouettes, ou des goélands, c’est selon…

constamment à la recherche du bonheur, de la vérité, de la justice, ou DU sens de la vie…

mais à court terme, nous sommes aussi en quête de quelques frites à nous mettre sous la dent ici et là… on vit dans un corps quand même… et avec les besoins du bord…

on voit grand dans l’âme mais on vit un peu plus à l’étroit dans le corps… on vise loin mais on vit proche… on évolue à petite échelle… aussi…

en quête de quelques frites quotidiennes en chemin vers le buffet ultime… vers le retour à la maison… cet endroit que l’on a jamais quitté…

ultimement mû(e)s par de grands rêves, de grandes ambitions, mais à court terme, conditionné(e) par les appels du corps, du coeur et des émotions…

nous sommes plusieurs à avoir signé le pacte mais on roule encore dans nos beaux chars, on va encore en voyage dans le sud l’hiver, on mange du bio qui a parfois beaucoup voyagé… alors qu’à peu près tout ce que l’on achète vient de Chine…

on veut se nourrir le plus sainement et délicieusement possible, mais quand le corps a vraiment vraiment faim, almost anything will do…

veut veut pas, on liasse toujours une certaine empreinte, notre empreinte…

on ne veut faire que ce que l’on aime dans la vie, mais quiconque a fondé famille sait que ce principe doit parfois être mis en veilleuse… temporairement… personne ne se garroche dans le trafic quotidiennement par pur plaisir… quelle beauté quand même dans le fait de prendre responsabilité pour sa famille… et de faire ce que doit… sacrifice inclus parfois… de l’amour ça aussi… love made visible disait mon ami Veeresh…

on fait toujours de notre mieux, mais la réalité du quotidien nous rattrape… ou finit par nous rattraper au fil du temps qui passe…

on sait – ou en s’en doute – à quelque part en soi que nous ne sommes qu’un, que notre âme est éternelle et immortelle, mais on vit aussi dans un corps séparé et périssable, muni d’une date de péremption… et impliquant des besoins humblement humains…

of course la divinité réside dans l’humanité, mais parfois difficile d’y toucher…

puisqu’elle s’est incarnée ici-bas, l’âme a sûrement besoin d’un corps et de tout ce que ça implique pour apprendre ses leçons humaines… vivant du coup diverses émotions… car au fond, les émotions ne sont qu’énergie en mouvement – é motion…

pensées, émotions, sensations, instincts, attachements et détachements, expériences et leçons à apprendre, plaisir à goûter…

jonglage humain et funembulisme etrême…

ainsi va la vie, et nous avec, nous dedans, et la vie en nous…

parfois fort(e)s et débout, d’autres fois faibles et à genoux…  humainement humain…

cette vie qui nous pousse au cul, qui nous force à aller de l’avant même quand on bock, cette vie qui donne envie de grands espaces et d’infini… et de frites…

on dit que le chemin est la destination… parfois on le sait et on le sent, parfois moins…

en cette période des fêtes, période de réjouissance s’il est une, belle occasion de garder au coeur de soi le but ultime de cette incarnation, de garder vivant au coeur le chemin vers le terminus ultime qui pourrait bien n’être qu’ici et maintenant tout le temps finalement, tout en prenant soin les un(e)s des autres maintenant…

ici bas, bonté dans la matière, en partage, en attention portée à soi mais aussi aux autres comme s’ils/elles étaient nous-même…

le paradis à la fin de vos jours…

et quelques succulentes frites on the way


Il est des moments dans la vie où l’on a presque l’impression d’entendre l’ironique froufrou du temps qui se dévide,


Et la mort marque des points sur nous.

On s’ennuie un peu, et on accepte de se détourner provisoirement de l’essentiel pour consacrer quelques minutes à l’accomplissement d’une besogne ennuyeuse et sans joie mais que l’on croyait rapide,

Et puis on se retourne, et l’on s’aperçoit avec écœurement que deux heures de plus ont glissé dans le vide,
Le temps n’a pas pitié de nous.
À la fin de certaines journées on a l’impression d’avoir vécu un quart d’heure et naturellement on se met à penser à son âge,

Alors on essaie d’imaginer une ruse une sorte de coup de poker qui nous ferait gagner six mois et le meilleur moyen est encore de noircir une page,

Car sauf à certains moments historiques précis et pour certains individus dont les noms sont écrits dans nos livres,
Le meilleur moyen de gagner la partie contre le temps est encore de renoncer dans une certaine mesure à y vivre,

Le lieu où nos gestes se déroulent et s’inscrivent harmonieusement dans l’espace et suscitent leur propre chronologie,

Le lieu où tous nos êtres dispersés marchent de front et où tout décalage est aboli,

Le lieu magique de l’absolu et de la transcendance

Où la parole est chant, où la démarche est danse

N’existe pas sur terre,
Mais nous marchons vers lui.
– Michel Houellebecq via Jean Gagliardi

bon vendredi 😉

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via Karène

Une réflexion au sujet de « frites alors »

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