••• les zultimes chroniques – 16/8/19
traduction: il est impossible de souffrir à cause du passé et/ou de l’avenir car ni l’un ni l’autre n’existe, si vous souffrez c’est dans votre mémoire et votre imagination… – Sadghuru
bing en plein dans le mille celle-ci ! right on the bullseye pour nos lecteurs/trices anglos…
comme le passé et l’avenir n’existent pas, j’imagine que si on souffre dans le moment présent, cela ne peut donc être seulement qu’une douleur physique qui elle prend place dans le moment…
même si on dit que le passé et l’avenir n’existent pas, ce qui est une grande évidence, pas toujours si évident de vivre libre du passé…
on est bien d’accord que le passé existe principalement dans notre mémoire, dans nos souvenirs… mais peut-être qu’il se loge aussi un peu aussi dans notre corps, dans notre masse corporelle… car certaines expériences s’y logent et continuent d’y vivre… parlez-en aux massothérapeutes et autres praticiens du corps…
quant au futur, qui n’est bien souvent que le passé que l’on améliore un peu, pas plus réel que la passé… encore seulement un peu moins même peut-être… car si le passé a déjà pris place, avec quelques traces possibles dans notre corps et quelques vagues souvenirs en tête, l’avenir est encore plus immatériel… que de l’air, que des promesses qui ne prendre peut-être jamais place…
mais on crée souvent l’avenir à partir du passé… on ne peut imaginer que ce l’on connait déjà… alors on prend le connu et on le peaufine un peu, on l’embellit… dommage car l’avenir pourrait être tellement plus que du passé recomposé et upgradé… un saut quantique pourrait se produire si seulement on lâchait le connu, le vieux stock… si seulement on sautait dans le vide de la vie…
alors si on écoute et comprend les mots de Sadghuru, il est évident que pour ne plus souffrir, le truc consiste à vivre dans le moment présent… encore, encore, et encore…
car le présent est un refuge, un abri face à tout ce que l’on a déjà vécu, déjà senti… et un refuge aussi face à l’anxiété liée à l’avenir… cet avenir qui n’et que du possible, même pas du probable…
même si on le fait peu, ou du moins de plus en plus mais pas nécessairement tout le temps. il est pourtant si simple de vivre simplement ce moment… un moment à la fois… si simple que trop simple ?
une inspiration, petit vide, une expiration, petit vide, et ainsi jusqu’au prochain moment, et ce jusqu’à l’infini…
si on ne souffre qu’à cause du passé ou de l’avenir, j’imagine que c’est la même chose avec l’autre côté du spectre, soit jouir de la vie et apprécier totalement son existence…
on peut bien utiliser ses souvenirs pour se remémorer le bon vieux temps, mais le bon vieux temps n’est que cela, du vieux stock… ça n’existe plus ailleurs que dans notre boîte à souvenirs personnelles… comme le souvenir d’un bon repas, bien sympathique mais ça ne satisfait pas le ventre… que la tête…
rien de mal à garder de bons souvenirs dans la réserve, mais la vie avance et file et coule… alors contrairement aux conseils du chauffeur d’autobus, impossible d’avancer en arrière…
le présent est un bien beau cadeau que l’on doit déballer lentement…
Aho !
…nous sommes attachés à nos problèmes, nous ne sommes pas si enclins à vouloir nous en séparer, car nous allons perdre quelque chose si nous le faisons.
Alexandro Jodorowsky (Artiste protéiforme, créateur démesuré et d’avant garde, réalisateur de films cultes, auteur prolifique)
ça me travaille ça grrrr