••• les zultimes chroniques – 6/10/19
aujourd’hui, c’est dimanche, le traditionnel jour du Seigneur de notre enfance catho à l’eau bénite… pour les locaux du moins… le jour où jadis l’on portait nos beaux habits et qu’on allait les shower off sur le perron de l’église… ça c’est pour les un peu plus vieux car ce temps est résolu depuis… depuis, les églises sont devenues des condos ou des restos et le perron de la place publique qu’était l’église est devenu virtuel dans la grand’messe des relations sociales… on peut dorénavant s’y téléporter à partir du confort de notre foyer… merci Star Trek…
quelqu’un a déjà dit que le 21ème siècle serait religieux ou qu’il ne serait pas.. je ne sais pas si cela est vrai, mais il semble évident que le mot religion suscite encore malaises et inconforts chez plusieurs… pourtant, ce mot ne veut qu’essentiellement dire relier… se relier à la source, se relier les un(e)s aux autres…
quand on entend le mot Dieu et son corrolaire religion, on pense souvent à tout ce que les (mau ?) dites religions ont de plus sombre… les multiples guerres, les croisades, les abus des prêtres et autres hérésies imposés au nom du système religieux et écclesiastique, la plupart du temps catholique ou du moins Chrétien…
comme plusieurs d’entre vous, j’ai longtemps été en réaction à toute forme d’autorité religieuse… même que j’ai été servant de messe (mais j’avoue avoir voler de l’argent dans le panier de la quête, avec JC qui me regardait faire du haut de sa croix, au moins 3 Notre Père et 2 Je vous salue Marie)…
drôle de retour des choses car depuis quelques années, je fais partie d’un mouvement religieux… le Santo Daime pour ne pas le nommer… un mouvement à base de chrétienneté, de chamanisme et d’éléments Africains… dans lequel le sacrement que l’on consacre n’est pas un ostie ni du vin de messe, mais de l’ayahuasca (que nous nommons Daime, pour donne moi, ou tu me donnes)…
à chaque fois que l’on communie, on ne sait jamais ce que le verre nous apportera justement comme matière à réflexion… mais matière toujours il y a, et toujours il y aura… et pas toujours la voie de la facilité… mais toujours plus de vérité et de lucidité face à soi-même…
dans ce mouvement, aucun prosélytisme n’est permis… thank God… car pas très vendeur l’ex enfants de choeur servant de messe…
depuis quelques années, le gouvernement canadien nous autorise à importer et à servir notre potion magique… je mets l’expression potion magique en italique car absolument rien de magique avec cette potion… bien au contraire… le Daime nous révèle souvent nos zones d’inconscience, nous fait passer à-travers des passages étroits, et nous incite à développer force et fermeté en ces passages plus étroits en nous…
je suis moi-même le premier surpris de faire partie d’un tel mouvement… jamais senti le besoin de m’insérer dans un contenant – ou en d’autres mots dans une organisation religieuse – pour tenter de squeezer le grand stuff de la vie – que certains nomment Dieu, la vie, l’existence, le grand mystère…
moi qui depuis l’âge de 12 ans ai longtemps exploré les diverses substances à l’index (que certains nomment hallucinogènes mais que l’on désigne de plus en plus souvent en tant qu’enthéogènes de nos jours, expression qui signifie qui génère le divin en soi), c’est comme si la boucle se bouclait… comme si mes quêtes d’adolescence prenait sens et me ramenait à la maison…
après avoir exploré, ici, au Brésil et au Pérou, avec divers chamanes et diverses substances, j’ai senti l’appel du Santo Daime il y a une dizaine d’années… non sans certaines résistances je l’avoue…
après avoir été disciple d’Osho depuis 1983 (et l’étant toujours, oui je suis multi amoureux), je me retrouve dans un rôle de Padrinho (parrain en portugais, pas prêtre, fiou !) à la tête d’une petite église nichée dans la forêt des pays d’en Haut, à voyager régulièrement dans le pays d’en Haut… le seul… le même pour tous… et celui d’en bas qui ni haut ni bas là-bas, ici quoi…
même dans le monde de l’Ayahuasca où les chemins sont nombreux et entre lesquels il existe certaines divergences, le pays exploré est le même… l’ultime, le Divin, Céleste… un lieu sans lieu…. celui d’où on vient, celui où l’on retournera éventuellement lorsque libéré(e)s de cette robe de chair et d’atomes…
car ne nous méprenons pas, nous sommes des êtres profondément religieux… spirituels si vous préférez… et plutôt que tenter de cacher et de forcer les gens à laisser leurs signes ostentatoires à la maison, dévoilons-les, exposons-les, expliquons-les… la transparence a bien meilleur goût…
dans le respect de leurs différences, avec la lucidité que même si les chemins sont divers et multiples, ils mènent tous à la même place… ici, maintenant… ni dedans, ni dehors, car nous sommes tous et toutes de la même source, tous et toutes de la même matière… pas séparés du tout… même si la manière de l’explorer est différente…
le thème du religieux et le terme religion me chatouillent l’âme et l’esprit de plus en plus depuis quelque temps… je m’y sens appelé, je m’y sens guidé…
j’ai de moins en moins de réticence à me révéler, à me montrer dans cette sphère de vie… récemment une certaine émission de télé a illustré dramatiquement et scandaleusement notre pratique spirituelle, et j’étais prêt à monter au front pour rectifier le tir, pour éclaircir la situation car on a diffusé des propos erronés à notre propos justement…
j’étais prêt à devenir porte-parole, à porter la parole… pas la bonne parole… pas la seule parole… que la nôtre… simplement la juste parole… car important de garder les choses justes… et bonnes…
récemment, de belles associations ont pris place autour de mes nouvelles activités…
je ne sais pas où tout cela va me-nous mener… mais j’irai avec respect, avec foi et avec sincérité…
comme l’impression aussi que mes mots graviteront de plus en plus autour de ce thème dans les prochains temps…
allez, béné (bons) dictions (mots) vers chez-vous chers lecteurs/trices…
ci-bas en vrac quelques mots et images stimulants autour du thème…
l’une des choses les plus profondément religieuses qui peut arriver à une personne est qu’elle perde tout lien avec sa religion personnelle, une désillusion complète face à toutes ses idées usagées de Dieu…
limiter Dieu à un mot, une croyance, une image, un concept, une doctrine ou une religion consiste à imposer des limites à Dieu, créant un intérieur et un extérieur, un nom et une forme… croire en Dieu nous sépare de Dieu et crée une division où, fondamentalement, il ne peut y en avoir aucune…
le mot Dieu peut tendre vers une réalité si vaste et tangible que même notre foi ne peut la contenir, que même notre science ne peut la toucher, et pourtant, ce mot est si intime et évident et présent à chaque respiration…
nous pouvons adhérer à différentes religions, tenir à certaines croyances, nous habiller de façons spécifiques, et parler divers languages, mais sommes sommes tous et toutes secrètement lié(e)s au même Dieu – (ou à la même création, mon ajout pour les sensibles du mot Dieu)… – Jeff Foster
toute interprétation sera toujours vôtre… vous pouvez lire les mots (présumés, mon ajout) de Jésus et de Bouddha mais qui les interprétera ? c’est vous, et ce sera toujours vous…
mais quelle est votre compréhension ? quelle lumière jetez-vous sur ces mots ?
ces mots, et le sens qu’ils véhiculent, ne demeureront que des mots, des concepts… oui de la bien belle poésie, mais la poésie ne peut libérer à moins que ce mots ne deviennent votre propre expérience, à moins que vous ne deveniez une incarnation de ces mots… – Osho
https://www.lapresse.ca/elections-federales/201910/03/01-5244001-le-religieux-sans-turban.php
textes originaux des citations
One of the most deeply religious things that can happen to a person is that he loses all connection with his personal religion, a complete disillusion with all his used ideas of God.
To confine God to a word, a belief, an image, a concept, a doctrine or religious system, is to put limits on the vastness and give God a boundary, an inside and an outside, a name and shape and form. To believe in God is to separate ourselves from God and create division where, ontologically, there cannot be any division.
The word ‘God’ may point to a reality so vast and true that even our faith is too small to contain it, and our science cannot touch it, yet it is as intimate and obvious and present as the very next breath…
We may adhere to different religions, hold on to different beliefs, and dress in different ways and speak in different tongues, but we are all secretly intimate with the very same God.
– Jeff Foster
The interpretation is always going to be yours. You can read Jesus, you can read Buddha, but who is going to interpret it? You will interpret it. And what is your understanding? What light have you got? Those beautiful sayings will remain just beautiful sayings, beautiful nothings. Yes, good poetry, but poetry cannot liberate you unless it becomes your own experience, unless you can become a witness to the scriptures. – Osho
Précisions qui apportent de la lumière sur cette pratique religieusement personnelle .