••• les zultimes chroniques – 3/1/20
traduction: faites des erreurs… parce que si vous faites des erreurs, cela signifie que vous faites de nouvelles choses, vous essayez de nouvelles expériences, vous apprenez, vous vivez, vous dépassez vos limites et sortez de votre zone de confort, vous vous transformez et vous changez votre monde… vous faites des choses que vous n’avez jamais faites auparavant et surtout, vous faites quelque chose… – Neil Gaiman (via mon ami Srajano)
en cette période de souhaits carabinés de bonne et nouvelle année, envie de commencer sur une autre note… pas une fausse note, ni une note aigüe, mais une note différente, une note discordante, et surprenante…
parlant de fausse note, comme disait Miles Davis, aucun problème avec le fait de faire une fausse note quand on fait de la musique, l’important réside dans la façon plus ou moins harmonieuse qu’on la récupère… un(e) vrai(e) musicien(ne) va broder autour, va l’inclure dans toute sa gamme, va rebondir vite dessus… virtuosité et créativité…
parfaite imperfection…
alors en cette nouvelle année, nouvelle décennie même, je ne vous souhaiterai pas une bonne année… car qui dit bon(ne) implique du même coup mauvais(e)… l’autre côté de la même médaille… et ni l’un ni l’autre en réalité… que bon ou mauvais si on le veut, si on le décide ainsi…
même le concept d’année n’existe pas vraiment, qu’une tranche artificielle de temps, qu’une suite de moments que l’on a décidé d’enfiler et d’emprisonner dans un grand carré aux dates…
alors, en ces premiers jours de janvier, en cette période de renouveau, comme ce l’est toujours de toute façon, plutôt envie de nous souhaiter de faire des erreurs…
pas de bonnes erreurs, car il n’y en a pas de mauvaises… il n’y a que des erreurs, neutres et sans valeur… envie de nous souhaiter de nouvelles erreurs… des erreurs que nous n’avons jamais faites auparavant… des erreurs qui nous en apprendront encore et encore sur nous, sur les autres, sur la vie… des erreurs créatives et créatrices… des erreurs riches du sens qu’on leur donnera…
car quand on essaie de nouvelles choses, inévitable de faire quelques prétendues gaffes… comme les omelettes et les oeufs ça… on doit se faire la main, essayer, sortir de notre zone de confort, jouer des rôles qu’on connait moins, ou encore plus le fun, qu’on ne connait tout simplement pas du tout… car c’est en faisant qu’on apprend dit-on… testons-le…
même si aucun(e) d’entre nous n’aime naturellement se casser la gueule, c’est tout de même l’une des façons les plus certaines d’apprendre quelque chose de nouveau… n’apprend-on pas par choc ou par répétiton right Veeresh ?
d’ailleurs, je ne sais pas si c’est le cas pour vous aussi, mais de mon côté, c’est souvent en pesant sur le mauvais piton sur mon ordinateur que je découvre de nouvelles fonctions des divers logiciels ?
on connait la maxime qui dit qu’il n’y a jamais d’erreurs… malgré que ça sonne cliché, on dirait bien que c’est vrai… et si on testait ça cette année ? car derrière chaque cliché se cache une certaine part de vérité… pas la Vérité avec un grand V, juste la petite vérité simple et bien ordinaire qu’on découvre par erreur… la simple vérité du quotidien ordinaire… celle de tous les jours ici-bas sur terre… celle qu’on découvre en faisant gaffe…
alors plutôt que de nous souhaiter que du bon, du mieux et du meilleur – ce que je vous souhaite quand même si vous pouvez le trouver dans tout – je nous souhaite de ne pas prendre les mots à leur premier niveau… de ne pas nous enfermer dans le strict prétendu sens des mots…
car rien de seulement et uniquement bon dans la vie… ni de mauvais… grise grise la vie… toute en couleurs… pas de vrai ni de faux, on le voit bien avec les fake nouvelles… que des perceptions, que des interprétations, que des impressions… que des points de vue plus ou moins biaisés… et débiaisons les nôtres…
alors en ce début de nouveau cycle, quel qu’il soit, je nous souhaite d’oser vivre comme si on ne savait pas quand ça va finir… car le sait-on anyway ?
vivons totalement, humainement, chaleureusement… en prenant soin les un(e)s des autres, en ne jugeant pas – pas trop vite du moins… ou en jugeant de tous bords tous côtés, en se mettant à la place de tout le monde… en jouant les rôles de tout le monde… en regardant les choses de tous les sens…
vivons en attendant l’innatendu, et en ne l’attendant pas non plus…
vivons en espérant l’inespérable, et en espérant ne rien espérer du tout, le rien comme le tout…
vivons chaque moment qui, au fond, ne passe pas car peut-être est-ce toujours le même moment qui se répète ? les moments de la marmotte… oui papa…
vivons en laissant de côté ce que l’on croit connaître, vivons en osant ne pas savoir, en osant oublier qui l’on est pour se renouveller à chaque instant, en osant ne pas penser savoir… car que sait-on vraiment ? à part qu’on ne sait pas, qu’on ne sait rien…
et que tout ceci n’est peut-être qu’un rêve duquel on se réveillera un moment donné ?
allez, bonnes erreurs…
et bonne année et décénie tout de même
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