••• les zultimes chroniques – 31/12/19
traduction: en réalité, nous vivons des mystères trop grands et trop merveilleux pour être compris… éloignez-moi des gens qui pensent avoir les réponses… faites que je m’entoure de gens qui s’exclament avec des «oh regarde !» et qui rient d’étonnement, tout en gardant profil bas… – Mary Oliver
surprenante la vie… hier tout de suite après avoir posté ma chronique sur un potentiel sens de la vie, je tombe sur ce post up there… qui parle de mystère et d’étonnement…
car en réalité, ou en illusion c’est comme vous voulez, on vit dans le mystère chers lecteur/trices… on ne sait pas trop où le monde s’en va, ni nous qui vivons dedans… on ne sait pas non plus tout ce qui se cache en soi… nous même sommes un grand mystère sur deux pattes…
en ce temps de l’année, certain(e)s prennent des résolutions pour le flipping over du grand carré aux dates… et cette année en plus, on change de décennie…
mais par ces résolution, on ne peut que répéter le passé, en l’améliorant un peu, en le dorant et le brodant de petites fioritures… mais ce faisant, on bloque l’imprévisible, on passe à côté de la magie de la vie qui va bien au-delà de ce que l’on peut imaginer… imaginez…
on vit en pleins mystères, mystères tellement grands que notre petite tête de pinotte ne peut en saisir qu’une infime partie…
alors malgré les limites de notre imagination, surimaginons, imaginons au-delà des limites de notre capacité d’imagination, imaginons plus grand que nature… imaginons l’inconnu, l’inimaginable, le plus fou que ce que notre tête peut créer…
car là-bas, out there, existent des milliards de planètes et de systèmes solaires, des trous noirs, une telle vitesse de lumière qu’on ne peut même calculer, et tutti quanti…
et on retrouve la même complexité dans l’infiniment petit, et tout ça en mouvement perpétuel… essayons de jongler avec tout ça dans notre petit cerebelum pour un instant… sans parler du bing bang qui tente d’expliquer ce qui était là avant qu’il ne soit quelque chose… parlons-en à la mère de Dieu…
de plus, on vit dans un corps si complexe qui, malgré nos excès, continue de nous soutenir… machine ultra techno… sans même qu’on lui porte suffisamment attention… définitivement, le monde est bon…
par les termes Dieu, la vie, ou le grand rien, on tente de définir ce qui tient cet amalgame de mystères ensemble… par de multiples théories et autres croyances diverses, on essaie de faire sens de ce grand mystère…
mais on ne sait rien…
on présume mais en réalité on ne sait rien avec certitude… alors préservons cette capacité d’humilité… cette capacité de douter et de penser que rien n’est certain mais que tout est possible… vivons en ne sachant pas, en ne tentant pas de tout comprendre… vivons le mystère, dans le mystère…
car il nous reste encore et toujours la capacité de nous étonner devant ce mystère, tout en gardant la confiance et la foi en ce qui, et surtout, sera… car comme disait une certaine chanteuse américaine, que sera sera…
et comme écrit votre chroniqueur, ce qui est est… ou est-ce ? à suivre et à vivre…
bonne à nez…
Celui qui veille à l’ombre de lui-même,
devient ce qu’il contemple
devient ce qu’il écoute
Assis, seulement assis
ravi d’un rien,
ravi de joie,
il tend son corps
il tend son coeur
et son oreille
gardien soudain de toute merveille
émoi
Celui qui dure à l’ombre de ses fragilités,
saura jouer avec la peur
danser avec le doute
mains ouvertes, tournées aux cieux,
pieds par terre, enracinés,
il devient feu où brulent ses blessures,
partout où il est
et là où il n’est pas
il n’est plus besoin d’armures
rien à vaincre rien à posséder
tout est là
Celui qui marche à l’ombre du « ne sait pas »
devient bientôt la route
la route se faisant pas à pas
il va
seulement il va
pied devant pied arrière
traversant l’ombre et la lumière
la terre est son miracle
la terre est son ardent voyage
le menant à son visage
le menant à tout visage
shikantaza (nom donné à l’expérience profonde de la méditation : « seulement s’assoir »)
Federico Dainin Jôkô Sensei via Richard Chartier
« Je suis Celle que rien n’arrête
Je suis Celle qui arrache aux morts leurs bandelettes
Je suis Celle qui n’a pas toléré de ne pas naître
Et que la haine puisse avoir le dernier mot pendant la guerre
Je suis Celle qui entre en trombe par les fenêtres ouvertes
Arrache les rideaux, décroche les volets
Je suis Celle aussi qui répare les toiles d’araignées déchirées
Qui s’alarme de quelques fourmis écrasées
Je suis Celle qui n’a peur de rien Qui se lève et clame son indignation, Sa colère devant les scandales du mépris
Je suis Celle aussi qu’une feuille en tombant effraie
Et qui se cache derrière la commode
Pour que personne ne la cherche ni ne la voie
Je suis celle que même la mort n’a pu faire mettre à genoux et Qui court en enjambant les ruines
Je suis la lionne qui s’avance en rugissant
Mais aussi la lapine qui vit sous sa feuille de chou dans la rosée
Je suis Celle qui désormais n’a plus peur de vivre entre les chaises, entre les trônes.(….)
Je suis Celle que le monde sans cesse éblouit
Quand je sors de ma maison je crie tout haut : Je suis témoin Seigneur de la merveille de ton monde, je suis témoin
Jamais je n’ai laissé l’indifférence me gangrener
J’aime ouvrir les yeux des aveugles
Comme des âmes ailées m’ont ouvert les miens
Je suis Celle qui a osé se laisser rêver par ses fils
Je m’accommode de mon imperfection
Et je porte le flambeau de la mémoire des hommes et des femmes dont je suis le témoin vivant. »
- Christiane Singer
❤ et très beau ce poème, je vais le transmettre aussi 🙂
Je viens de visionner un très beau film, un poême sur la vie, la mort et l’émerveillement. The Fountain…..à voir!
Belle poésie pour terminer…dèbuter cette nouvelle année.
Cadeau !
Gracias a la vida !
Y a ti… Ati !