••• les zultimes chroniques – 31/1/2020
pour certain(e)s, l’hiver c’est ça…
mais pour d’autres, plutôt ceci…
quel beau mois de janvier nous avons vécu non ? que quelques escapades sous les moins 20… pas tant de soleil mais pas de grand froid…
ouf, déjà passé le mois de janvier… presque… ouf, car janvier est souvent associé au pire…
et qui dit 31 janvier, du même coup dit – presque – février… demain…
et y-a-t’il plus hiver que le 31 janvier ?
le 31 janvier est le coeur du coeur de l’hiver… le sommet de la montagne hivernale… le début de la fin…
pour certain(e)s lutin(e)s, c’est le fond du baril…
pour d’autres, hibous et chouettes, c’est le coeur ultime de la blanche saison…
depuis quelques années, l’hiver commence au début du mois de novembre et se termine à la fin avril… calculez… oui, 6 mois… notre pays c’est bel et bien l’hiver… et si on calcule un peu, on se rend compte que le 31 janvier c’est pile flocon au milieu de la plus longue des saisons en ces contrées du nord…
le 31 janvier marque la fin du mois le plus long et, plus plusieurs, le plus difficile à passer… janvier, mois de 31 lendemains de party… long mois de 31 jours parmi les plus courts de l’année… mais qui continuent d’allonger… il fait clair passé 17 h désormais…
le 31 janvier marque le retour de l’espoir… on a passé le pire et le meilleur s’en vient…
on sent venir février… mois d’espoir et mois de foi… mois des noirs et mois sans alcool pour certain(e)s… mois le plus court, quoi qu’un peu moins cette année… mois de rattrapage du fameux jour perdu…
oh, l’hiver n’est pas terminé, loin de là… au contraire, nous sommes au coeur du coeur de l’hiver… mais l’espoir, comme le soleil, se fait plus fort, plus affirmé…
hier, en cette journée de soleil perçant, dans la blancheur et la verdure conifèresque de la forêt boréale, j’étais sur l’un des toits ici pour l’alléger la charge car le poids de la neige, comme celui de l’hiver sur certain(e)s se fait sentir sur nos structures… et quelle vue, quelle beauté… les arbres blancs, le soleil radiant, et tout plein d’arc-en-ciels qui scintillent dans et sous nos yeux…
les gens du sud n’ont pas la chance de connaître nos longs hivers blancs… et je ne suis pas sarcastique… le rythme de nos saisons nous permet de goûter au meilleur des saisons… mais bien sûr, l’hiver est davantage fait pour être vécu en nature qu’en ville…
nous, nordiques, apprenons, à nous adapter, à couler avec la neige, à suivre les élans de la nature dans toutes ses déclinaisons…
et en ce matin de 31 janvier, avec un ptit moins 15 de l’autre côté de la porte d’entrée, avec le feu qui crépite dans le poêle, et avec l’espoir au coeur, je salue le coeur de l’hiver… le retour de l’espoir, la face révélée de la lune…
et je vous dis, lecteurs/trices d’ici, que le pire est fait… et que le meilleur est à venir…
et à vous lecteurs/trices du reste du monde, je vous invite à venir faire un tour au coeur de l’hiver au moment donné… car s’y cache un coeur ardent…
Ici à Ushaiai , au bout du monde , il fait froid mais la clarté dure plus longtemps …