♥♥♥ – 13/4/2020
l’amour au temps du Corona / quarantaine planétaire…
traduction: Et si je vous disais que ce que nous considérons comme «réalité» n’est, en fait, rien de plus qu’une hallucination «normée culturellement» et «soutenue par le langage»…
– Terence McKenna
ah ce cher Terence…
confins :
parties d’un territoire situées à son extrême limite et à la frontière d’un autre;
limite, point, partie extrême;
point, degré intermédiaire, limite indécise entre deux états;
ce confinement nous amène à dépasser certaines limites…
et à découvrir de nouvelles réalités…
réalité:
Caractère de ce qui est réel, de ce qui existe effectivement;
Ce qui est réel, ce qui existe en fait, par opposition à ce qui est imaginé, rêvé, fictif;
Vie réelle, telle qu’elle est, par opposition aux désirs, aux illusions;
Chose réelle, fait réel;
et cette crise, qui nous enferme à l’intérieur de nos demeures à résidence, fait sortir le meilleur et le pire de nous… alors let’s have a look…
cette crise nous enferme à l’intérieur de nous, et nous à l’intérieur de nos maisons, mais elle permet du même coup à toutes sortes d’affaires mentales, psychiques et émotives de mijoter, de bouillir, d’émerger et de sortir… et de popper up… pour éventuellement s’exprimer librement… à l’air libre… sur les ondes… virtuelles…
qui semblent de plus en plus réelles… car on finit par les incorporer…
d’un côté, certain(e)s, plus méfiant(e)s, pressentent la montée d’un contrôle étatique mur à mur et le déploiement de la 5G, couplée aux vaccins à puces obligatoires de Bill Gates à venir bientôt…
de l’autre côté, les confiant(e)s, voient des licornes et dessinent des arc-en-ciels aux fenêtres en semant du ça va bien aller généralisé… et que tout va revenir comme avant…
et on ne parle pas des dénonciateurs/trices qui se méfient de leurs voisin(e)s et qui sont vites sur la gachette du 911…
ni des gens qui travaillent comme des fous et des folles pour sauver du vrai monde qui sont malade pour de vrai… merci encore à elles et eux…
et aux confins de ces mondes, entre les deux extrêmes de l’échelle Richter de notre imagination fertile ces temps-ci, il y a vous, il y a nous, il y a toi, et moi…
mais surtout il y a eux… eux et nous…
simultanément, il y a de belles solidarités, de même qu’une grande méfiance et une peur grandissante…
il y a eux… eux et nous… eux contre nous…
nous, qui vivons pour le moment chacun chacune dans notre propre réalité cloisonnée…
et qui imaginons toutes sortes d’affaires nourries par les réseaux sociopathes et plutôt antipathiques ces temps-ci…
et il y a la réalité…
pour le moment, tout ce que nous avons à nous mettre sous les yeux est du virtuel, que du virtuel… de nombreuses histoires, plus ou moins fake… ou réel, c’est selon…
mais la vie qui se passe dans nos écrans nous rentre dans le corps… et atteint notre esprit et notre coeur…
et petit à petit, le virtuel devint notre réel… et ce que nous nous mettons dans les yeux finit par croitre, pousser, grandir…
et de plus en plus, les graines de la crainte et de la méfiance font leur chemin… en nous…
si l’on reprend les mots de McKenna qui considère la réalité comme une hallucination normée culturellement et soutenue par le langage…
ça fait du sens non ?
les deux concepts clés sont normée culturellement et soutenue par le langage…
on ne peut imaginer que ce que l’on connait de par notre éducation générale, cette éducation étant normée par nos valeurs sociales et culturelles, soit en l’améliorant un peu ou en le dramatisant, selon notre intérêt…
et cette conceptualisation ne peut se construire que par des mots, des idées, des concepts divers…
et comme l’alphabet ne contient que 26 lettres (et on ne parle pas ici des fameux chiffres que l’on dresse en statistiques) et un nombre de mots limité, et qu’une bonne partie de la population est techniquement analphabète (ou something like that), notre réalité est relativement limitée…
alors notre machine à visions, notre télévision intérieure, notre pompe à hallucinations se lâche lousse ces temps-ci…
mais ne croyons pas tout ce que l’on voit à la Tivi… qu’elle soit devant nous, ou en nous…
et ces temps-ci, questionnons tout, notamment ce qui émerge de nous-mêmes… doutons de tout car tout est possible…
ci-bas deux citations obtenues via l’amie Parijata et tout à fait de circonstances:
Tant que nous avons besoin de quelque chose en dehors de nous, que ce soit un virus pour justifier notre peur ou le «Deep State» pour justifier notre paranoïa, aucune véritable transformation n’aura lieu… le monde que nous percevons est l’esprit qui l’interprète…
– Mingyur Rinpoché
Un esprit agité perçoit un monde agité, un esprit craintif perçoit un monde menaçant… un esprit paisible perçoit un monde paisible et réalisable, un esprit calme perçoit un monde bienveillant…
– Tim Olmstead