♥♥♥ – 23/5/2020
l’amour au temps du Corona / quarantaine sur la voie de sortie
resalut lecteur/trice
hier a été l’une de ces journées… vous savez, quand le monde est tristounet dans nos yeux, même s’il fait soleil, que c’est beau et chaud dehors…
en dedans, c’est bof et gris… encore plus quand wow et jaune dehors… encore plus au printemps… incomparables blues de mai…
ces journées sont plutôt rares dans ma vie mais quand elles frappent, elles frappent de plus en plus fort on dirait… peut-être l’air du temps…
pow pow t’es pas mow… pas pantoute mow à pow de ça…
de ces journées où les émotions prennent le dessus alors que le coeur se gonfle, que les yeux s’embuent et que la solitude nous serre dans ses bras…
peut-être en partie la tristesse ambiante que je ressens ?
peut-être en partie ma propre tristesse que je gardais en back store et qui se montre le bout du chagrin ?
peut-être le souvenir de ma mère qui a surgi il y a quelques jours ?
peut-être en partie ces mois de confinement qui me poussent – enfin – dans le cul et les parties, celles les plus reculées et sensibles de mon âme ?
peut-être la gang de ptits tannants dans le derrière de mon gros bus jaune qui me grafignent les nerfs ?
ou probablement un peu de tout ça…
ou pas ?
mais hier était l’une de ces journées…
un petit déluge de blues de l’âme déclenché par mon spa – mon plus grand bonheur sur terre – qui a peut-être rendu l’âme… en effet, je m’apprêtais à l’ouvrir après l’hiver et je me suis rendu compte que ça coulait à différents endroits…
petite fissure qui a fait son chemin jusqu’au coeur…
et suite à ça, ma journée a été à la flotte malgré le soleil et la canicule de mai…
souvent les pires les blues de mai… le contraste est fort…
et toujours un peu difficile d’ouvrir publiquement sur ces espaces moins shiny en soi… les dessous sous le vernis…
et présenter au monde son humanitude, son émotivité, sa vulnérabilité… pourtant en ce moment, si naturel de toucher à ça en soi… rien devant, tout pendant… c’est partout autour…
une église vide ici depuis des mois, que je rafraîchies néanmoins… de nouveaux quartiers de vie qui attendent la ou les bonnes personnes…
je prépare ici les lieux pour accueillir des gens en ne pouvant en inviter que quelques-un(e)s à la fois… éventuellement… qualité plutôt que quantité…
je peux vivre avec la solitude, en fait je l’apprécies grandement… de plus en plus… la plupart du temps… et une fois de temps, son penchant plus sombre se pointe…
j’aime chanter et communier avec les gens pour quelques heures mais mon espace à moi est prioritaire… et hier il me pesait… ce qui arrive rarement, mais ce qui est arrivé hier…
et après avoir vu les quelques possibilités d’évitement – appeler un ami, jouer de la musique, regarder du Netflix et autres distractions – j’ai choisi de caler dedans…
car rien ni personne ne peut combler ce vide, ce manque qui nous frappe parfois dans le dash existentiel…
alors oser caler et s’y glisser…
comme la glace qui se laisse couler dans le lac à la fin avril…
comme la gazelle qui s’abandonne au lion une fois rattrapée…
comme le vie qui se glisse doucement dans la mort lorsque c’est le moment…
car une fois de temps, essentiel de baisser la garde et de s’avouer vaincu(e)… de se laisser échouer comme une bateau sur la grève… de s’abandonner à sa propre tristesse… de se laisser crouler et couler en soi…
le grand repos…
car si on désire fortement que ça aille bien, si on veut surtout le bonheur, parfois, ça passe par du plus étroit… et du plus sombre… simple équilibre de vie…
et toujours riche d’oser se laisser passer par là… car on ne sait jamais ce qui se cache de l’autre côté, de l’autre bord… plein d’inspiration si on a le courage de s’y glisser… et d’y laisser un peu de vieux stock…
le courage d’oser s’avouer à soi-même que parfois le coeur est gros, que le coeur est seul, que le coeur est tout croche… jusqu’à déborder… et que c’est OK… et que c’est parfait même…
en matinée, j’écoutais les projets bénévoles de certaines personnes – notamment des jeunes – à la radio du canada dans mon bus jaune avant de ramasser les enfants et j’étais profondément touché par la bonté du monde… et ce touchement de l’âme s’exprimait par des larmes…
comme je suis touché autrement par le dureté du monde faisant partie de ce même monde… fraudeurs et autres profiteurs du système… même en temps de crise… le meilleur et le pire vivent côte à côte…
et hier, dans cette vallée plus fine de mon âme au sein de ce grand déconfinement social graduel prenant place, je pensais et sentais les personnes âgées, seuls et seules, faibles, vulnérables… encore plus ces temps-ci… encore plus vulnérables et encore plus isolées…
et je me sentais uni avec elles, avec eux… je me sentais comme elles et eux… je me sentais vieux… et seul…
eux et elles, des hommes et des femmes arrivés au bout de leur vie et qui n’ont personne… ce qui n’est même pas mon cas car je suis bien entouré, même si à distance en ce moment…
et j’étais bien heureux de pouvoir me sentir lié à elles et eux… de pouvoir touché à cette grande vulnérabilité, grande fragilité de l’être…
et ce matin, la vague est passée, même si encore pas si loin au coeur…
et hop we go… again…
prendre soin des lieux, et de soi…
allez, lecteur/trice, vous aussi prenez soin…
car la vie est si fragile… dans le mou de notre coeur…
touché mon ami….
c’est aussi l’air du temps actuel….
hiver suivi du confinement….
je connais ces passes de zones grises…
mais bon dieu que ç’est inconfortable ce vide plein
viva la soleil, la nature qui s’est réveillée, la chaleur qui nous surprend
gros hug virtuel en attendant la fin des interdits
Très touchée par ta chronique Ati. Quelle synchronicité, même vague qui est montée à l’intérieur de moi hier. Même de l’angoisse, mais bon, ce feeling en lien à mon prochain chez-nous que je ne trouve pas.
Osho disait que chaque émotion, chaque vague, on doit la vivre à fond… Je respire.
Hug virtuel sans masque ni gants.
Love
amor amor amiga Chiquita 😉
Respirerr dans chaque vague à fond,
oh que c’est bien dit.
Wow…
Oui merci d’oser te dévoiler dans cette zone où on est si fragile , seul et vulnérable .
Ces jours où la solitude est si lourde .
Ces jours où la maison et trop grande.
Ces jours où le vide est si envahissant.
Une chance , this too shall pass.
Ces temps-ci après avoir marché je vais m’asseoir sur un banc en face de chez-moi .
Je ferme les yeux et j’entend encore la petite
cloche qui nous disait de changer de partenaire lors d’un exercice , dans une journée de vision.
Good time it was . Good memories it was.
Ben oui…todo cambia ! 🌺
amor amor chère amie
Oui paw paw té mort
moé tou.
Qu’est-ce que tu veux
que je te dises?
Ceci est le paradoxe,
on est mort et on s’écrit
et Amala suchote.
Merci Ati de nous avoir partagé ton état d’âme qui nous rejoint tous à différents moments dans nos vies. Nous sommes chanceux d’avoir accès à la nature dans notre petit coin de pays, c’est un cadeau au quotidien. Profitons en au maximum.😘🌹🙏
❤️💖❤️ dans le mou du cœur et tout autour… ❤️💖❤️
Tout est bien choisi dans cette chronique: L’image, la chanson, les mots, l’émotion.
Merci frère de coeur !
yo brodeur 😉