♥♥♥ – 5/8/2020
l’amour au temps du Corona… déconfinement estival en circuit fermé…
ce matin, après quelques minutes de radio du Canada, après avoir entendu parler de la catastrophe survenue hier, comme si tout ce que je pourrais écrire semble superflu… irrelevant comme disent les anglais…
ici rarement de grosses catastrophes du genre… mais là-bas… comme ailleurs sur notre planète… guerres, explosions, extrême pauvreté, attentats… depuis longtemps… depuis toujours… tellement qu’on s’habitue presque ici, à distance…
quel karma quand même pour certains peuples…
s’il y a une certaine justice en ce monde, parfois difficile de la saisir… parfois difficile de comprendre ce monde…
comment être reconnaissant(e) pour et apprécier toutes les grâces que nous apporte l’existence – à nous choyé(e)s de ce monde – quand tant de gens souffrent, n’ont rien ou si peu et perdent tout…
quand tant de gens vivent en camps de réfugié(e)s, sont sans domicile, ni fixe ni mobile… quand tant de nos frères et de nos soeurs humains ont la vie si difficile… là-bas, ailleurs, mais ici aussi…
toujours un petit malaise en cette gratitude…
mais alors ?
tout ce que l’on peut faire est de faire preuve de compassion et d’empathie… ne pas détourner notre regard… voir, sentir, tenter de se mettre à la place de l’autre… et voir comment on peut aider…
et sentir la souffrance de nos frères et soeur, nos collègues humains, les membres les plus vulnérables de notre grande famille… car leur souffrance et leur perte sont aussi nôtres…
sans faire dans le pathos à cinq cennes, minimalement ressentir notre humanité qui nous connecte directement aux autres, à tous les autres… peu importe leur couleur, leur langue, leurs croyances…
notamment ceux et celles qui n’ont rien ou si peu… ceux et celles pour qui la vie les met sous tension et à l’épreuve au quotidien… à chaque jour, pour certain(e)s parmi nous, la réalité est éprouvante… au moins, ne l’oublions pas et ne tournons pas les yeux et ne fermons pas notre coeur…
car nous sommes si ouaté(e)s ici que l’on peut en arriver à perdre une part de notre humanité à la vue de ces catastrophes… car on ne fait que les voir les catastrophes d’ici on dirait… on en vient – presque parfois – à considérer comme normal et dû le luxe dans lequel on vit… à s’enfarger dans les fleurs d’un certain tapis rendu trop moëlleux par le confort environnant…
jusqu’à clamer que l’on vit dans une dictature… come on gang…
alors aujourd’hui, en ce coin de paradis, je vais aller faire mes ptits rénos locales avec le Liban au coeur… avec ses habitant(e)s dans un coin de mon âme… et leur drame en tête… pour partager cette peine, pour me sentir solidaire avec nos soeurs et frères du Liban…
en gardant un peu de cèdre d’ici dans ma poche… en symbole de leur légendaire cèdre de là-bas… qui n’est qu’un ici un peu plus loin car la même boule…
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