
♥♥♥ – 23/10/2020
l’amour au temps du Corona… take 2… vert, jaune, rouge et zone orange…
traduction: je me souviens d’un jour alors que je me promenais avec mon enseignant Ajahn Chah; à un certain point, il pointa un rocher dans un champs et me demanda est-ce que cette roche est lourde ?; oui bien sûr, répondis-je; il sourit et dit: mais pas si tu ne le ramasses pas ! – Jack Kornfield
très zen non ? du moins dans le sens de simple, clair et précis… et évident…
mais pourtant…
dès que j’ai lu ces quelques lignes, m’est revenu en tête le koan de l’arbre qui tombe dans une forêt et qu’on se demande s’il fait du bruit si personne n’y est;
et me suis aussi demandé si je dois laisser la misère du monde entier devenir lourde pour moi même si elle n’est pas mienne…
car souvent, nous sommes affecté(e) par la douleur du monde…
mais qu’est-ce que cette misère qui n’est pas nôtre ? existe-t’elle vraiment ? est-elle réelle ? dois-je l’ignorer ou simplement la reconnaître ?
cette douleur humaine qui n’est pourtant pas nôtre, qui ne nous appartient pas personnellement, mais qui existe quand même là-bas, de par le vaste monde…
car nous sommes tous et toutes, chacun chacune, citoyen(ne) de ce monde… notre monde… nous vivons en ce monde et ce monde vit en nous…
fine ligne entre compassion et détachement…
fine ligne entre se laisser toucher les sens et se couper et observer froidement…
fine ligne entre empathie et équinimité…
fine ligne entre connaissance et expérience…
genre la différence entre les concepts d’une maison qui brûle et MA maison qui brûle…
en général, plus un événement se déroule près de nous, plus cela nous affecte…
ma maison brûle ? immense drame…
la maison de mon voisin qui brûle ? gros choc…
une maison brûle quelque part ailleurs dans le monde ? un fait divers…
c’est quand les choses et événements nous touchent directement, par en dedans, que les émotions et les idées nous rentrent dedans…
c’est quand on prend les choses personnellement que ces choses nous affectent, nous interpellent, nous dérangent ou nous arrangent…
mais alors, ce monde ? en soi ou à l’extérieur ? réel ou illusion ? et ce que je sens face à ce monde, à moi ou pas ?
et nous, une personne ou un(e) simple observateur/trice détaché du monde ?
mais je me demande encore:
est-ce réellement seulement quand on essaie de soulever la roche qu’elle est lourde ?
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en ce sens, un cas concret
et la réponse du monde touché par ce drame
https://www.gofundme.com/f/collect-de-fonds-pour-mohamed-bouras?fbclid=IwAR1N9X9WBkZmtcGg9s09sV45MGi6J3pazG_zAapM_gXgPt2sDfvpiW6DJ3U
yé, y a de l’espoir !
j’avais lu hier et cela m’a touché
je me suis posé la question «si c’était à moi que c’était arrivé»
j’ai eu mal au ventre, et en même temps j’ai été admiratif devant cette femme et sa résilience
(pouvais t’elle faire autrement)
effectivement il y a des milliers et peut-être des millions des personnes qui vivent de graves problèmes et je ne suis même pas au courant…
relativise mon Ravi avec tes problèmes