rien à dire, que l’amour

13138796_1690848791176801_4989016450712372934_n

••• LES CHRONIQUES DU GRAND N’IMPORTE QUOI ••• soixantéquatorzième

j’essaie de mettre des mots sur autre chose que ce que vit mon amie Amala qui a entrepris son dernier voyage en ce body… dernier take-off… le corps n’est plus requis désormais… l’âme peut s’envoler…

mais depuis dimanche, depuis notre  rencontre de coeur, je ne pense qu’à elle, je ne sens qu’elle, ne ressens qu’elle… et son mari… et tous nos ami(e)s… encore, en coeur et en choeur…

et je sens que je ne suis pas le seul ni la seule à être habité(e) par notre amie ces jours-ci… et son mari… et nos ami(e)s…

vous aussi ? me semblait aussi…

comme si, parce qu’elle est sur le point de partir, elle se dissous déjà en nous… comme le sel dans la mer, comme une mère en son fils, de mère en fils… comme une reine en ses sujets… comme une amie en ses ami(e)s…

comme si on commençait déjà à incarner en nous un ptit bout de notre chère Amala…

et comme je disais hier, habituellement, dans ces circonstances

13138973_1333693126646699_5331055079493676870_n

mais parfois les mots forcent leur chemin… parfois les mots sont aimants et nous rassemblent, nous aiment et nous animent… desseins animés… destin allumé…

d’ailleurs, hier, après une soirée à jouer de la guitare, à fredonner et à zigonner un air et quelques mots, je suis sur le point d’enregistrer une chanson pour notre Amala… quand on ne sait plus quoi dire, on peut toujours le chanter… car contrairement à parler, chanter ne ment pas, jamais…

juste plus fort que moi… ça me pousse au c… oeur tout cet amour que je ressens pour mon amie, notre amie… ça me tire vers elle… ça me porte vers les cieux… on habite à quelques km l’un de l’autre mais c’est comme si elle vivait ici dans mon salon depuis qu’on l’a vue dimanche dernier… elle me suit aussi même jusque dans mon jardin…

je ne veux pas absolument aller la voir, de toute façon juste prendre soin d’elle doit être une job à temps plein pour elle et ses plus proches… non, juste besoin de la porter en mon coeur, juste besoin de m’assoir et de penser à elle… juste besoin de bercer son âme en mes bras…

où est-ce plutôt elle qui nous berce déjà ? me semble que je sens ses bras autour de moi…

en fait, juste besoin de mourir moi aussi un peu avec elle en la vivant totalement… en la laissant être et se dissoudre en moi…

une inspiration à la fois, une expiration dans la foi…

d’ailleurs, juste ça qu’on a fait toute notre vie ensemble elle et nous finalement, accompagné(e)s par Osho, apprendre à respirer, un souffle à la fois, chaque souffle dans la foi… et à revenir quand notre esprit s’écarte et s’égare… revenir en notre coeur… un souffle à la fois…

pas besoin ni envie de parler avec elle, juste envie et besoin de m’assoir avec elle… ici… pas loin… tout près du bord du coeur…

pas besoin de rien faire pour elle… d’ailleurs, j’ai offert mon aide s’il y a quoi que ce soit qui pourrait nécessiter un coup de main de ma part et j’attends… juste si, au cas où… mais plus que ça, quoi faire ? juste être là… ici…

car elle n’a pas besoin de moi ni de ma présence notre Amala…

le contraire même… plutôt moi qui a besoin d’elle… et de son absence –  de corps – à venir, en devenir… juste besoin de la sentir ici, elle qui retourne à la maison…

et pour moi, simplement apprendre encore un peu plus à accepter la mort, apprendre à accepter sa mort… car perdre sa mère, même si seulement symbolique, ça doit s’apprendre…

comme lorsque ma mère est décédée il y a une douzaine d’années, je réalise que ce n’est pas parce qu’on se voyait moins souvent depuis quelques années que la relation était moins forte… au contraire même… au moment du départ, toute la force d’une relation se manifeste en apothéose…

alors que faire ? que dire ? rien…

rien d’autre que simplement l’accompagner, passivement, tendrement, délicatement… en présence subtile et amicale… en pensées, en émotions… de loin, d’ici, jusqu’à là-bas… là où nous sommes tous et toutes réuni(e)s… en notre coeur…

 

___
Love is the only miracle there is…
Love is the ladder from hell to heaven…
Love learned well, you have learned all…
Love missed, you missed your whole life….

– Osho

5 réflexions au sujet de « rien à dire, que l’amour »

  1. Samano

    Bénis celui qui sait aimer!
    Bénis celle qui sait se faire aimer !
    Bénis ceux qui savent se laisser aimer !
    Bénis ceux et celles qui savent que c’est la seule chose intelligente à faire : apprendre à aimer et à se laisser aimer. Accueillir, savourer…
    Célébrer !!!
    PS: Merci mon frère, tout est beau, vrai et juste et merci Amala, on s’est aimé sans presque pas se connaître. Comme un grand élan inconditionnel…
    Miraculeux !

    Répondre
  2. Prashanti.

    L’amour qui déborde de partout .
    Laisser partir l’amie qu’on aime …. pour mieux la retrouver
    Dans notre cœur tout Osho .
    Dans le ciel , dans les nuages , parmi les étoiles .
    Dans le vent qui caresse ma joue .
    Dans le soleil qui réchauffe mon corps .
    Pour mieux me préparer pour mon dernier voyage.

    Ati , ta poésie nous fait du bien .
    Gracias Ait .
    Gracias a la vida…

    Répondre
  3. Paripurna

    Merci de nous aider, avec tes mots qui viennent du coeur, pour le long voyage dont nous nous approchons de plus en plus.

    Répondre

Laisser un commentaire