••• les zultimes chroniques – 15/1/19
salut lecteur/rice
comme je suis en pause FB et que ces chroniques reçoivent donc un peu moins de visiteurs pendant cette pause, j’en profiterai pour vous parler d’un projet à venir qui me tient grandement à coeur puisque nous sommes presqu’en famille rétrécie…
alors…
depuis une quinzaine d’années, j’expérimente avec l’ayahuasca, un breuvage enthéogène (qui génère = gène / le divin = théo / en soi = en) que l’on retrouvait originalement dans l’Amazonie, mais qui a migré depuis dans d’autres régions tropicales du monde…
ce breuvage est utilisé comme outil pour soigner et traiter le corps, pour communier avec les esprits et les morts, et en tant qu’élément central de puissants rites de passage chez plusieurs communautés autochtones… les chamanes travailleraient avec ce breuvage au nombreux noms (plus de 60 parait-il) depuis des centaines d’années, si ce n’est des millénaires, un peu partout autour du grande bassin de l’Amazonie…
en ces temps modernes, une industrie touristique s’est développée au Pérou notamment autour des rituels impliquant l’Ayahuasca et d’autres plantes enthéogènes… pour le meilleur mais souvent pour le pire… même l’émission Enquête en a parlé récemment… avec une ptit twist sensationnaliste évidemment…
personnellement, depuis une quinzaine d’années, j’ai expérimenté avec cette plante au sein de divers types de contextes, autant chamaniques, artistiques que religieux… mais c’est ce dernier qui résonne le plus pour moi… notamment dans la configuration du Santo Daime, sous la protection de Mestre Irineu… dont je vous reparlerai davantage éventuellement ailleurs…
sous ce parapluie spirituel, je nous sens protégés, guidés, et le répertoire d’hymnes que l’on y chante est mélodieux et réveille chez les gens quelque chose de spécial… je tiens à spécifier que même je ne m’inscris pas dans le courant le plus orthodoxe de ce mouvement spirituel (on pourrait toujours discuter des nuances entre les termes spirituel et religieux mais avec ce thé, aucun dogme ou doctrine trop stricte ne me semble pouvoir tenir la route), ce mouvement est pour le moment notre couvert de protection…
c’est depuis 2007 que je pratique et apprends ces hymnes et que je guide des cérémonies… à compter de 2011, je me suis joins à une église de Montréal afin de tenter de convaincre le gouvernement canadien de nous accorder l’autorisation d’importer et de servir ce breuvage légalement… c’est une femme de Montréal qui avait entamer ce processus en 2001…
mais à l’époque comme c’était les con servateurs qui étaient au pouvoir au Canada, nos démarches stagnaient, et en 2013, j’ai décidé de quitter les rangs de cette église et de continuer illégalement le travail avec ces hymnes dans le cadre de cérémonies clandestines au sein de notre petite église dans la forêt… et depuis, un petit groupe s’est formé malgré la clandestinité…
et avec le retour des Libéraux fédéraux au pouvoir en 2015, un vent d’ouverture a soufflé d’une marre à l’autre, notamment avec l’ouverture face au cannabis, et en juin 2017, une première église Santo Daime a obtenu une exemption après 17 ans de procédures…
sentant la porte ouverte, et le vent souffler, l’hiver dernier, nous avons fondé une église et avons rédiger une demande formelle pour recevoir une exemption et juste avant Noël, nous avons reçu le OK du ministère de la Santé fédéral pour importer et servir ce thé cérémoniel ici au Canada… nous sommes dorénavant 5 église au pays à pouvoir le faire en toute légalité… avec certaines conditions strictes à respecter bien sûr…
ce qui fait que nous irons de nouveau au Brésil en mars prochain pour fabriquer et rapporter notre première cargaison de thé et entamerons nos cérémonies au printemps…
alors pourquoi j’écris à ce sujet ? c’est que certaines personnes m’ont dit être curieuses… mais comme nous n’avons rien à vendre, nous resterons très discrets quant à nos activités… important que les gens cherchent pour nous trouver… car nous sommes une école de mystère…
et ce travail est très intime, très fin et requiert courage et persévérance de la part de ceux et celles qui y cheminent… et une grande capacité de se regarder, surtout en ses zones d’ombre et de moins grande clarté pour y apporter un peu de lumière justement…
alors si ces mots résonnent, écrivez-nous à ceudovaledavida@gmail.com et nous entrerons en contact à notre retour du Brésil..
Plus de distance.
Les portes du coeurs sont grandes ouvertes.
Merci pour cette belle chaleur musicale.
Ou puis-je me procurer de l’ ayahuascaya