••• les zultimes chroniques – 24/1/19
écrire entre les mots et entre les lignes…
salut groupe, tribu terre, famille de lettres, de mots et de connexion… yo gang de ce blogue répartie un peu partout sur la boule… cette boule qui roule et tourne sur elle-même et en nous… jusqu’à en perdre nos boulettes… pour nous retrouver ici encore dans le silence qui se cache entre ces mots, entre ces lignes… dignes lignes, et ding a ling…
vous avez été plus nombreux/ses qu’à l’habitude à me faire quelques ptits coucous de par le monde hier suite à mon message plus intime et personnel qu’à l’habitude… toujours bon de faire contact autrement que one way… ces temps-ci, comme les yeux sont moins nombreux à se poser sur ce blogue avec pas de FB, je me permets même de répondre à tous et toutes… boomerang amical… ding a ling… and back…
hier, en me relisant, car je me relis toujours quelques fois après publication, autant pour traquer les coquilles et autres mots fautifs que pour ajuster le tir si nécessaire, ça a fait ding entre mes lignes justement… ptit rush drette suà coche…
souvent quand je me lis et me relis, je réalise mieux ce que j’ai écrit, ça devient plus réel justement, comme si quand j’écris, j’écris – out out out the door les mots sortez de ce corps – et quand je lis, je réa lis… et réalise… et en me relisant hier, j’ai eu une petite réalisation justement…
en lisant que j’avais écrit que j’aime écrire à petite échelle, il est monté en moi la constat que je peux bien aimer écrire à petite échelle, rien de mal à ça, mais je ne suis pas contraint à écrire pour un ptit pain…
que je peux écrire big aussi, je peux écrire large, je peux écrire pour le monde entier… et demeurer intime, personnel, moi-même… je peux aussi être une grosse miche qui lève…
car ce que je tente de convier est principalement mon silence, ce silence dans lequel couvent les mots et le sens qui se cache derrière… qui est le même silence que le vôtre au fond… car le silence, s’il se décline en diverses saveurs, ne peut être que le même…
si jamais le silence existe, car pas certain qu’il existe ce dit silence, ne peut être qu’un… le silence est multilingue… et l’absence de mots n’est pas nécessairement le silence… le silence se rapprocherait peut-être davantage de l’absence de bruits… mais le silence est si fin, faut écouter fort pour l’entendre…
ce que je tente de partager avec ces mots est ce que je vois à partir de ce poste d’observation duquel j’observe la vie, d’ici, ce petit ici est aussi le grand là-bas… cet ici qui est inévitablement le même que le vôtre, car on ne peut que regarder le même monde à partir de la même place… même si on se situe à des endroits différents…
nous ne pouvons qu’être que le même silence et la même personne entendant ce même silence… déclinés sous différentes apparences et personnalités… mais même esprit en différents corps… sains et moins sains d’esprit et de corps…
car si je parle le silence, ce n’est que ce que vous pouvez lire… du moins, le silence est ce que je tente de dire… enrobé de tous ces mots… dignes lignes, et ding a ling…
alors je vais pétrir et laisser lever l’idée d’écrire autrement que pour un ptit pain et on verra bien si la pâte lève… si le rêve passe…
en ce sens, hier je lisais qu’un gars nommé Michel Duchesne, qui se présente dans Outremont pour le Bloc québécois, s’était fait connaître dans le passé à Montréal comme écrivain public… quelle belle idée… écrivain public… écrire pour les autres… paraît qu’il offrait ses services aux analphabètes du quartier Hochelaga-Maisonneuve pour leur écrire des curriculum vitae, remplir des formulaires et des documents d’immigration, mais aussi des lettres d’amour… pas beau ça ? écrivain pas pudique du tout…
je conserve l’idée car il me semble qu’il y a une couple de miches là… marier écriture, aider son prochain et sa prochaine et servir socialement…
d’autre part, ça fait quelques fois qu’en lisant la revue Urbania (urbania.ca), je me dis que j’aimerais bien écrire pour eux moi là là… j’aime le style un peu baveux, la possibilité d’y écrire franglais, l’irrévérence… les twists de mots…
comme je vais probablement prendre une pause chronique cette fin de semaine because la famille, je vous passe ci-bas deux liens qui vous mèneront vers Urbania justement… ça vous fera de quoi lire…
le premier, d’Anik Lemay, une comédienne que je ne connais pas mais qui a écrit dans cette revue au sujet de son cancer des seins et de ses traitements… punché et right dans le coeur…
https://urbania.ca/article/la-derniere-seance/?intref=morePopular
le second, de Manal Drissi, qui parle des montréanglais qui ne frenchent pas (mon genre de titre ça ladies and gentlemen) et qui n’ont qu’une langue – ou à peu près – à se mettre dans la bouche… sans jugement et avec beaucoup de lucidité…
https://urbania.ca/article/quebecois-qui-ne-frenchent-pas/
comme disait le poète franglais, I don’t speak english but I french very well…