••• les zultimes chroniques – 9/4/19
moi aussi… j’imagine… à peu près la même chose…
la haine de l’autre, des autres, pour ne pas sentir sa souffrance, sa propre peine, son propre outch intérieur… gros bobo tout mou en dedans des gros durs de durs…
tellement de propos haineux ces temps-ci dans l’espace public… tellement de gens qui carburent au mépris, à la haine, à l’humiliation et à la disqualification des autres… notamment de ceux, et beaucoup de celles, qui sont différents, différentes, notamment ceux et celles venues d’ailleurs, ou qui semblent venu(e)s d’ailleurs car plusieurs sont né(e)s ici… donc autant chez-eux et elles que nous chez-nous… de souche et de branche… car la même terre mère anyway…
pas la terre qui nous appartient, nous qui lui appartenons… on se souvient ?
peur et haine, mêmes ébats… la peur, pôle négatif, la haine, pôle positif… un qui joue dedans, l’autre qui sort dehors… on a peur de ce qui est différent, alors on haït…
peur de ce qui est différent, peur que ce qui a déjà été ne change pour devenir ce que cela n’a jamais encore été, mais qui doit être… car la roue tourne, le monde change… la vie va… de soi… on suit, ou on fige… et on haït et on a peur alors…
pourtant, ce qui est maintenant deviendra un jour ce qui était… tout présent finit par devenir passé date, comme tout cadeau qui finit par perdre une partie de son intérêt après un certain temps… le présent est un cadeau impermanent, qui change et change…
quand on regarde en dehors de soi, on peut ressentir de la haine face à l’autre, la haine de l’autre, mais deep down makes so much sense que ça ne soit que de la souffrance à soi, de la vieille peine personnelle, de vieilles blessures du passé… et au fond, la haine n’est probablement que de la peur qui dort…
mais plus facile de projeter ça vers l’extérieur que de prendre responsabilité pour ses propres plaies… si, vos plaies… si, nos plaies… si, où plaies ? en soi, chacun chacune ses propres plaies…
difficile de voir dans les faits ce que l’on peut faire pour changer cet état de faits… la haine est out there, mais la haine est aussi in here… haine ou peur, haine et peur… same same au fond…
simplement accepter ce qui est pour ce que c’est… en constatant, en reconnaissant que cela est… tel que c’est… tel quel… as is…
et reconnaître que l’on porte chacun chacune en soi-même ses propres peines, douleurs, blessures, traumatismes… et que le réflexe normal, automatique du moins, est de regarder à l’extérieur pour faire porter aux autres le poids de nos propres peines…
mais peines perdues… tant qu’elles ne sont pas acceptées, assumées, absorbées, nos peurs et notre haine sont vaines… incarnées et portées en soi, en nous, elles deviennent trésors… et peuvent devenir force et sagesse, maturité et lucidité…
pour éventuellement aider à transformer le monde en sachant que justement, nous portons tous et toutes nos peines… chacun, chacune, humain et humaine, simplement, à fleur de peau, sensible, ouvert au monde…
grande responsabilité de contenir ses propres blessures, afin de ne pas faire porter au monde leur poids…
si le monde n’est qu’une illusion, de même qu’un écran sur lequel projeter nos peurs et notre haine, pas fou de garder en soi, de ramener tout ça par en dedans, et de faire le ménage dans nos scénarios car sinon gros film d’horreur out there…
et comme as outside so inside, plus simple de commencer en soi, pour soi, avec soi… à faire le ménage dans nos perceptions et nos projections, à ressasser ce qui nous habite et reconnaître que ce qui attire notre attention out there est bien souvent ce qui nous dérange in here…
et parait que le reste va suivre…
quand j’avais 14 ans j’agissais comme ça…. ma résistance d’ado confrontait ce que l’autorité voulait m’imposer.. du moins je le croyais….
aujourd’hui quand je prends le temps d’écouter (et oui cela me sort de ma grotte de temps en temps), je perçois le même genre de réaction, mais par des adultes….
serait-ce que leur maturité n’a pas dépassée ce stade….?
Ha! les vieilles histoires,qu’elle lourdeur elles peuvent créer en dedans, comme en dehors. La liberté, ou la prison. Est-ce qu’on choisi de les raconter, ou de les laisser aller. Elles nous aident à avoir de la compassion pour la personne devant nous et cette même personne nous permet d’apprécier le chemin que nous avons parcouru. Ces vieilles histoires nous procurent une richesse intérieure et une sagesse à tous les niveaux. Il s’agit de voir et d’apprécier tous ces cadeaux de la vie et ça c’est un beau défi au quotidien.💖🦋
Pendant qu’on blâme l’autre on a l’impression que ça fait moins mal en dedans.
Inconscience, illusion qui nous donne des gains secondaires qu’on ne voit pas…