••• les zultimes chroniques – 5/11/19
parfois la vie est rock n roll…
et ce rock n roll frappe à ses moments chaque membre de la commune des mortel(le)s…
en ce temps-ci de l’année calendrière, quand novembre frappe et que les jours rétrécissent comme peau de chagrin (drôle d’expression quand même non ?), les chances que l’on découvre en soi certaines zones plus heavy metal sont statistiquement parlant plus fortes qu’au coeur de juillet… juste comme ça la vie… l’ombre appelle la lumière… peut-être pas seulement à cause des feuilles que les anglais appellent l’automne fall…
l’automne, par définition, est aussi un retour à soi, une chute en soi… pas chute comme dans tomber, chute comme dans atterrir dans le plus profond de soi…
chut aussi, comme arrêter de parler, chut comme dans arrêter de tenter de comprendre et d’expliquer à autrui hors de soi le problème avec un certain inconfort…
simplement dire oui à ce qui est…
et arrêter de courir comme une poule sans tête à la recherche d’un raccourci extérieur hors de ces zones plus denses et sombres en soi… on sonne la fin du divertissement et le début de l’investissement de ces zones…
et alors oser aller plus profondément en soi, les accueillir, comme dans explorer tous ses racoins les plus cachés, surtout ceux qu’on ne voudrait pas voir, fouiller…
oser l’apnée du sommeil de ses ombres et plongée sous-marine intérieure… même en mer houleuse… surtout en mer houleuse…
oui, bien sûr que je parle pour moi, on ne parle toujours que de soi anyway comme le dit Betty, mais je sais aussi que je ne suis pas seul à vivre ceci en ce moment particulier de l’année et de la vie… car vous êtes quelques-un(e)s à me le laisser savoir en privé…
alors bien heureux et bienheureux de pouvoir faire sentir à quelques-un(e)s parmi vous qu’ils/elles ne sont pas seul(e)s à vivre un certain inconfort automnal…
même si parfois on se sent seul à vivre cette plongée, nous sommes tous et toutes membres de cette commune des mortel(le)s… tous et toutes des mortel(le)s commun(ne)s, et comme tout le monde, des êtres uniques aux prises avec notre propre dynamique interne… tous et toutes seuls et ensemble…
chacun chacune sa propre inside job à faire… et personne d’autre que soi ne peut la faire à notre place…
car ni faible ni problématique de sentir ses propres failles… au contraire, il en faut du courage pour aller au coeur de soi en cours de tempête… d’ailleurs, il serait fou de penser que l’on pourrait éviter ces espaces en soi…
d’ailleurs, coeur et courage tirent leur racine de la même source… là que réside le coeur du monde…
comme le dit madame Padovani up there, le refus de l’inconfort est le plus grand des inconforts… dès qu’on dit oui à ce qui est, même l’inconfort n’est plus si inconfortable… même l’inconfort peut devenir semi puis full confortable…
car l’inconfort est juste du in confort, ici, là, si cela qui est présent en ce moment… juste inconfort, juste de l’inconfort… comme dans justesse, comme dans justice… juste de l’inconfort… comme quelque chose à fouiller, à investiguer… comme un fil à suivre vers plus grand que soi…
peu importe ce que la vie nous présente, simplement dire oui et y faire face… même quand c’est difficile, ardu, étroit, respirer et accueillir, faire face et prendre sur soi, prendre en soi, et faire sien ce moment… chaque moment, un moment à la fois…
et, éventuellement, continuer de chercher à trouver la paix au centre de cet inconfort lorsqu’il se présente à soi…
non pas rationaliser et justifier, non pas le parler à l’extérieur de soi (talk it out), non pas tenter de le sortir de soi, mais simplement le sentir, l’accueillir, demeurer ouvert(e) aux messages que cet inconfort tente de nous révéler… un fil doré vers le coeur de soi…
– Raymond Abellio – Les yeux d’Ezéchiel sont ouverts
ci-bas, quelques mots d’Osho, et quelques notes tibétaines…
à propos de l’amour, de la souffrance et de la voie vers l’extase…
Certains se laissent pousser la moustache tout novembre mais malgré la mienne qui sévit à l’année, en novembre la moutarde me monte quand même au nez. Novembre me raconte toujours que vivre est devenu pour moi une décision personnelle, comme un voeu que je devrais penser à renouveler de temps à autres pendant que je le peux encore même si pour ce faire je dois me botter le derrière. Vivement la neige!
Une voix de velour sur mon coeur.
Merci.