too much est juste assez !
récemment une personne m’a écrit pour me dire qu’elle – mais aussi que certaines autres de ses connaissances – trouvaient que je postais trop de choses sur mon mur Facebook car elle recevait des courriels à chaque fois que je poste quelque chose… elle parlait sûrement de mon groupe de l’Aiglise sur lequel je poste régulièrement des mots d‘Osho…
ça m’a piqué dans mon orgueuil, chez celui qui ne veut pas déranger, celui qui ne veut pas être pris en faute, celui qui ne veut pas être too much… surtout en mentionnant que d’autres personnes trouvaient cela aussi, je me suis senti envahissant et dérangeant au carré, que dis-je au cube… too much le titi…
après quelques ruminations bien senties, je lui ai répondu qu’elle pouvait toujours désactiver la fonction courriel de son compte Facebook, ou encore qu’elle pouvait tout simplement me flusher de ses amis… je préfère être flushé que too much…
mais cet épisode m’a fait réfléchir… et continue de le faire puisque je vous en parle ce matin… alors je continue de voir ce qui est touché en moi, le spot mou dans lequel cette remarque est tombée…
la beauté avec Facebook, c’est qu’on peut décider qui on veut avoir et garder dans nos vies… on peut choisir et être sélectif mais pour ma part, je suis assez guidoune côté amis Facebook… pas comme dans ma vie de chair et d’os… je dis oui à peu près à n’importe qui me demande d’être son ami… chacun(e) a quelque chose de spéciale à partager… mais je ne veux pas être dans la vie de personne qui ne veut pas de moi… et avec Facebook, on peut choisir nos ami(e)s…
cependant Facebook ce n’est pas toute la Vie, cette Vie qui semble placer sur notre chemin les bonnes personnes, pas toujours celles qu’on voudrait ou de celles auxquelles on rêve et aspire mais inévitablement des gens qui sont là pour nous faire avancer… nous faire voir certaines choses particulières… des leçons précises…
ces temps-ci, je constate souvent mon réflexe, que dis-je ma réaction viscéralement automatique, de vouloir flusher de ma vie toute personne ou événement qui ne fait pas mon affaire, qui ne me renvoit pas une image de moi que j’apprécie… j’aime pas ça, je change de poste, comme à la télé, je flushe, delete, switch, zap zap zap… mais la Vie n’offre pas toujours de télécommande… au contraire, elle semble plutôt rejouer les mêmes épisodes jusqu’à ce que l’on ait compris…
la Vie ne se contrôle pas, ne se change pas comme bon nous semble… pas une émission de télé la Vie… le canal Vie ça n’existe pas ! parfois plutôt un traitement de canal la Vie… elle est simplement ici, là, ailleurs, partout, mettant sur notre chemin des personnes ou des événements qui nous font grandir, nous confrontent, nous ennuient, nous dérangent, nous enragent ou nous enflamment…
la Vie est un laboratoire brut dans lequel toute chose a sa place et je peux bien zapper tant que je veux, tant que la leçon n’est pas apprise, la scène se répétera… avec cette personne… ou une autre… poussé à l’extrême, cette logique veut que l’on peut même se suicider si on veut, on se réincarnera sous une autre forme pour compléter la leçon… karma karma karma karmaléon…
nous, enfants de la télé avons été habitués à zapper quand l’émission est plate… alors on se divertit constamment, changeant de canal et de place dès qu’on est contrarié… dès que l’émission ne nous permet plus de nous oublier… mais la contrariété est tellement riche et apprenante… qu’est-ce qui est dérangé en moi ? pourquoi ? qu’est-ce que ça vient chercher ?
mais cette attitude a quand même ses limites, je peux bien accepter d’être dérangé, mais jusqu’à un certain point quand même… je ne suis pas obligé d’endurer sans cesse et de soutenir des situations déplaisantes advitam eternam… sauf que la ligne est parfois difficile à tracer entre persévérer et changer de route…
choisir la voie difficile ? la moins visitée ? faire des efforts ? persévérer et souffrir pour apprendre ? toutes et aucune de ces réponses… parfois oui, parfois non, ceci ou cela… la Vie semble vouloir ça pour nous, mais pas tout le temps quand même… gimme a break Vie !
mais savoir distinguer jusqu’à où aller ou changer de route n’est pas toujours aisé à reconnaître…
pour ce faire, il faut apprendre à discerner, sentir, se faire confiance, résonner… se donner une chance de faire des erreurs, développer son intuition, toutes des choses que l’on ne nous apprend pas à la ptite école… ce n’est qu’à la grande école de la Vie que ces leçons s’apprennent… lentement, régulièrement, inévitablement… et parfois difficilement… un jour à la fois, une inspiration, une expiration à la fois…
faire confiance que la vie place sur notre chemin les personnes et événements nécessaires à notre croissance… et quand la leçon est apprise, continuer son chemin avec reconnaissance et gratitude…
if you can’t be with the one you love, love the one you’re with – Crosby Stills Nash
In life,
God doesnt give you People you want.
Instead he gives you people you need,
to teach you
to hurt you
to love you
and make you exactly
the way he wants you to be, the best ….